11
Gabriel fit un pas en avant avec assurance, suivi d'un tour sur lui-même, les bras tendus de chaque côté. Un grand sourire étirait ses lèvres, dévoilant ses dents d'un blanc éclatant. Son costume bleu marine, parfaitement ajusté, lui donnait une allure élégante et professionnelle, tout en gardant une touche de fraîcheur.
« Et voilà ! Lança-t-il avec une fausse modestie en étendant ses bras comme pour se présenter. Nicole, perchée sur une chaise à maquillage, éclata de rire et l'applaudit doucement.
- Tu es trop beau, Gab ! S'exclama-t-elle avec enthousiasme. Antoine, adossé à une table, hocha la tête d'un air faussement impressionné, un sourire en coin.
- Quelle classe, sérieux. Il osera même pas te regarder dans les yeux, tellement il sera intimidé par ton charisme. Clément, qui tapotait distraitement sur son téléphone, releva la tête pour ajouter en ricanant :
- Ils devront passer une pub pour lui laisser le temps de reprendre ses esprits. Gabriel éclata de rire, jouant le jeu, avant de leur répondre avec un sourire rayonnant.
- Et attendez un peu que je commence à contrer ses arguments ! Là, ils auront besoin d'un JT spécial pour expliquer sa déroute. Antoine, toujours amusé mais visiblement plus concentré, tendit une pochette vers lui.
- Tiens, n'oublie pas tes documents. Gabriel s'avança pour les attraper, mais à peine avait-il saisi la pochette que quelques feuilles glissèrent, tombant en désordre sur le sol. Il grimaça et se pencha pour les ramasser rapidement, les replaçant de manière chaotique dans le dossier, sans prêter attention à l'organisation.
- Merci. Répondit distraitement Gabriel. Antoine leva les yeux au ciel et poussa un petit grognement exaspéré.
- Tu ne voudrais pas être un peu plus organisé pour une fois ? Demanda-t-il en croisant les bras, son regard légèrement critique. Gabriel releva la tête, un sourire désinvolte sur les lèvres, et haussa les épaules.
- Je m'en fiche. Je connais mes sujets par cœur. Il tapota la pochette d'un geste nonchalant. Honnêtement, je n'en ai même pas besoin. » Il y eut un bref silence, où ses amis se regardèrent, un mélange de scepticisme et de respect flottant dans l'air. Ils savaient qu'il disait la vérité. Gabriel, malgré son apparence décontractée et sa légendaire désorganisation, avait une mémoire redoutable et une maîtrise impressionnante de ses sujets. Gabriel n'avait jamais eu besoin de relire ses notes durant un débat ou une interview. Il savait ce qu'il avait à dire. Il connaissait le gouvernement et ses réformes par cœur, n'ayant jamais eu besoin de réviser quoi que ce soit. C'était comme s'il avait une fibre politique, un peu d'appréhension inutile avant chacune de ses interventions en direct mais aucun manque de confiance en lui et sa mémoire. Gabriel était pourtant de nature angoissé, mais être organisé et réviser le rendait plus anxieux encore. Il se redressa et accorda un sourire à ses amis.
Gabriel fut heureux, il était très proche de son équipe. Leur complicité faisait qu'ils se retrouvaient souvent, comme ces groupes d'amis du lycée avec qui vous passiez chaque instant de la journée. Il appréciait ces moments, ces éclats de rire partagés lors des déplacements ou des pauses café, ces discussions spontanées qui finissaient souvent par dévier sur des sujets improbables. Leur solidarité était un ancrage précieux dans le tourbillon constant de sa vie politique. En étant entouré de cette équipe, il se sentait soutenu et compris. Leurs petites blagues, leurs encouragements mutuels, et même leurs critiques constructives formaient un cocon réconfortant. Dans le monde souvent froid et impersonnel de la politique, ce lien était un rappel bienvenu de l'humanité et de l'amitié. C'était dans ces instants, quand il était entouré de ces visages familiers, qu'il se sentait vraiment chez lui, loin des regards pressants et des attentes extérieures. Cela faisait du bien de savoir qu'il n'était pas seul dans ce chemin semé d'embûches, que derrière chaque événement et chaque défi, il y avait cette équipe qui partageait les mêmes valeurs et les mêmes objectifs. Cette proximité, cette cohésion, lui donnait une force et un équilibre essentiels, comme un ancrage solide dans un océan tumultueux. Nicole s'avança vers lui,
VOUS LISEZ
LONG METRAGE
FanfictionBardellattal : plus de 250 506 mots ! 656 pages. En deux-mille-vingt-et-un, dans le silence feutré d'un vol au-dessus des nuages, Gabriel Attal et Jordan Bardella, deux rivaux politiques que tout sépare, se croisent sans savoir qui ils sont réelleme...
