2022 : Chapitre 14 à 16

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Le début du mois d'avril avait laissé très peu de répit à Gabriel, il avait été impliqué dans la présentation du projet de loi de finances rectificative pour deux-mille-vingt-trois afin d'ajuster le budget en réponse aux besoins émergents liés à la pandémie et à la guerre en Ukraine. Il avait continué à promouvoir des mesures visant à renforcer la lutte contre la fraude fiscale. Il ne savait pas pourquoi, mais le président lui avait confié des taches économique à faire ces derniers jours.

Demain serait le grand jour, le jour ou il verrait si son travail acharné porterait ses fruits, le jour des élections présidentielles. Cependant, cela voulait dire qu'il pourrait se reposer tout la journée aujourd'hui. Il était dans son canapé sur son téléphone.

« Bravo pour ton dernier discours. Il venait de recevoir un message de Antoine, il lui envoyait souvent des messages ces derniers temps pour prendre des nouvelles bien qu'ils se voyaient littéralement tous les jours.

- Merci !

- Comment tu te sens ?

- Bien, un peu stressé pour demain.

- Moi aussi. Tu dois être à l'Elysée pour quelle heure demain ?

- Je vais y aller tôt dans la matinée pour assister Mr Macron.

- Ca marche. »

Gabriel éteignit son téléphone et un sourire satisfait se dessina sur son visage. Il se sentait particulièrement confiant pour les élections à venir. Les journées avaient été si remplies qu'il n'avait eu aucun mal à trouver le sommeil ces derniers jours, une rareté pour lui. Ce soir ne fit pas exception. En se glissant sous les draps, l'esprit apaisé par le travail accompli, il s'endormit rapidement, porté par la certitude que ses efforts porteraient bientôt leurs fruits.


Comme prévu, le lendemain, Gabriel passa la journée aux côtés de Macron. Il l'aida à peaufiner ses discours, assista à ses réunions et organisa ses papiers avec soin. Bien que ce ne soit pas vraiment son rôle, il était heureux de le faire. Les deux hommes s'entendaient bien, et Gabriel comprenait la pression immense qui pesait sur les épaules de Emmanuel. Il voulait alléger un peu ce fardeau en se rendant utile, apportant son soutien de manière discrète mais essentielle. Leurs échanges étaient ponctués de moments de complicité, renforçant leur collaboration dans cette période intense.

Le soir venu, ils s'installèrent devant la télé de l'Elysée avec tous les ministres et regardèrent les résultats, le cœur battant alors que le décompte commençait.

Gabriel observa la scène avec une vague d'émotions contradictoires. Quand les résultats tombèrent, confirmant qu'Emmanuel Macron et Marine Le Pen étaient qualifiés pour le second tour, une intense sensation de soulagement l'envahit. Emmanuel se leva immédiatement pour embrasser sa femme, la gratitude et la détermination visibles dans ses gestes. Gabriel le regarda ensuite serrer certains de ses ministres dans les bras, partageant ce moment de victoire avec ceux qui l'avaient soutenu.

Il ressentit un véritable bonheur pour lui, mais il ne pouvait ignorer la montée du stress qui l'accompagnait. Il savait que cette qualification signifiait une intensification du travail jusqu'au vingt-quatre avril. Le chemin jusqu'au second tour allait être semé d'embûches, et un débat crucial contre Jordan l'attendait. Rien que d'y penser, son cœur accéléra, mêlant l'excitation à une pointe d'angoisse. Malgré tout, il était prêt à se donner à fond. Ce mélange d'euphorie et de tension le poussait à se dépasser, conscient que chaque geste, chaque mot compterait dans les jours à venir. Gabriel inspira profondément, déterminé à faire face aux défis qui l'attendaient, tout en savourant ce moment de succès partagé.

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