Allongée sur le sol, la joue écrasée contre le béton froid, je sens chaque aspérité de la surface rugueuse contre ma peau. Mon cœur bat à tout rompre, résonnant dans ma poitrine comme une alarme désespérée. Je tourne légèrement la tête, tentant d'apercevoir mon agresseur, mais je ne peux pas relever la tête, étant donné qu'elle est maintenue contre le sol. Mon regard se pose sur des paires de Nike blanches, impeccables et presque moqueuses, qui s'avancent lentement vers moi.

La silhouette s'arrête juste en face de moi, et je sens une pression sur mon dos, un genou qui s'enfonce avec force. Le type qui me maintient au sol me pèse de tout son poids, et je lutte pour respirer. Une main se pose sur mon menton, et je sens une force brutale mais contrôlée, me forçant à relever la tête. Je croise enfin le regard d'Hartley, dont l'expression est aussi froide qu'une lame. Ses yeux, sombres et perçants, brillent d'une lueur sadique, comme s'il se délectait de ma peur. Son regard reste indifférent, dénué de toute émotion, renforçant l'angoisse qui m'envahit.

Hartley s'accroupit avec une aisance sinistre, ses mouvements fluides contrastant avec la brutalité de la situation. Il se penche légèrement en avant, observant la scène avec un intérêt palpable. Je sens son regard peser sur moi, comme une ombre oppressante. Le type qui me maintient au sol, un sourire moqueur sur les lèvres, se tourne vers Hartley.

- Tu vas t'en débarrasser ? demande-t-il d'une voix froide, presque indifférente.

Hartley, imperturbable, tique sur le côté, sa tête se penchant légèrement, comme un prédateur qui évalue sa proie.

- Ouais, dit-il sereinement, un sourire carnassier se dessinant sur ses lèvres. « Je vais m'en débarrasser. »

L'homme me relâche finalement, et j'essaie de me redresser d'un seul coup, comme alarmée par le danger. Mais un autre homme vient me maintenir contre le sol, son genou écrasant mon dos avec une force implacable.

Hartley se penche en avant, son visage à quelques centimètres du mien, et je vois dans ses yeux une lueur de plaisir sadique. Il incline la tête, ses mains puissantes se posant sur mes épaules, me forçant à le regarder droit dans les yeux.

- Laissez-nous, dit-il d'une voix calme, presque douce, mais avec une menace sous-jacente. « Je vais m'occuper d'elle. » Son regard bridé s'ancre dans le mien, et je me sens engloutie par cette obscurité qu'il dégage, une obscurité qui me fait frissonner.

L'homme qui me maintenait au sol me relâche un instant, mais seulement pour que Hartley prenne le relais. Il me force à relever la tête, son regard glacial s'ancrant dans le mien. Je sens son souffle chaud sur mon visage, et une terreur indescriptible s'empare de moi.

- Du calme, articule-t-il en gloussant sadiquement, comme s'il tentait d'apprivoiser un étalon indomptable. Ses mots sont lourds de menace, et je sens un frisson parcourir ma colonne vertébrale.

À cet instant, quelque chose de froid et glacial se pose sur ma nuque. Mes muscles se tendent lorsque je réalise que c'est une arme. Mon cœur bat rapidement, tambourinant dans ma poitrine, tandis qu'Hartley murmure, sa voix un mélange de douceur et de menace :

- Pars l'esprit tranquille, Christopher, je vais la butter, mais avant, j'aimerais m'amuser avec elle.

Les trois autres types, qui étaient restés immobiles, figés comme des statues, commencent à se mouvoir. Je les vois suivre le fameux Christopher, leurs silhouettes sombres se dirigeant vers le corps de l'homme qu'ils ont abattu. L'un d'eux ouvre le coffre d'une voiture, le bruit du métal grinçant résonnant dans l'air lourd de tension. Les deux autres soulèvent le corps, le plaçant avec une indifférence glaciale dans le coffre, comme s'il ne s'agissait que d'un simple déchet.

Je suis tellement choquée et apeurée que je n'arrive pas à respirer correctement. Mon cœur bat rapidement dans ma carotide, un rythme effréné qui semble résonner dans tout mon être. Je sens mes lèvres trembler, et d'une voix à peine audible, je murmure :

- S-s'il te plaît...ne me tue pas.

Toujours maintenue au sol, je sens son regard se poser sur ses acolytes, qui ont déjà pris le volant et s'apprêtent à quitter le garage. Le moteur de la voiture vrombit, résonnant dans l'air, tandis qu'ils s'éloignent, laissant derrière eux une atmosphère lourde de tension. Les lèvres d'Hartley effleurent délicatement mon lobe d'oreille, et il s'exprime d'une voix calme, presque hypnotique :

- Je vais te laisser partir, mais tu n'as pas intérêt à raconter ce que tu as vu à qui que ce soit, c'est clair ?

- O-oui...je le promets .

Lentement, l'arme se retire de ma nuque, me permettant enfin de respirer correctement. Je sens mon cœur s'accélérer, comme si chaque battement était un rappel de ma vulnérabilité :

- Tu n'as rien vu.

- Je n'ai rien vu... Je réponds d'une voix tremblante, m'efforçant de garder mon calme. Puis, doucement, je me redresse, croisant son regard intense :

- J-je peux y aller ? Bégayais-je, mes yeux se remplissant de larmes, réalisant enfin l'horreur du meurtre qu'ils ont commis sous mes yeux.

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