Je m'attends à ce qu'il me dise de partir, mais au lieu de cela, il me plaque brutalement contre la voiture derrière moi. Le bruit du choc résonne dans l'air, un claquement sec qui me fait sursauter. Mon corps heurte la carrosserie froide, et je laisse échapper un gémissement involontaire.

- Je suis sérieux, me lance-t-il, son ton glacial tranchant comme un couteau. Tu n'as pas intérêt à mentionner ce que tu as vu à qui que ce soit.

J'écarte les lèvres, tentant de ne pas me laisser submerger par la peur qui m'envahit. Son regard, voilé par un masque d'indifférence, est aussi froid que l'acier. Je sens une pression dans ma poitrine, comme si son regard pouvait me transpercer.

- Je ne le dirai à personne, dis-je, ma voix tremblante trahissant mon anxiété.

Un silence lourd s'installe entre nous, presque suffocant. Il tique sur le côté, ses lèvres pulpeuses s'entrouvrent à nouveau, mais il ne montre aucun signe d'émotion.

- Reste loin de Hunter, ordonne-t-il, son ton impérieux laissant peu de place à la discussion.

Il me relâche, les semelles de ses chaussures claquant sur le sol alors qu'il s'apprête à partir. Mes pensées, tourbillonnant comme une tempête dans mon esprit, me trahissent et je me surprends à dire à haute voix ce que j'aurais voulu murmurer tout bas :

- Tu l'as embarqué dans tes conneries aussi, n'est-ce pas ?

Un rire nerveux s'échappe de mes lèvres, brisant le silence pesant qui nous entoure. Hartley s'immobilise soudainement, ses poings se fermant avec une intensité qui révèle sa colère montante. Ses yeux, jadis neutres, sont maintenant empreints de froideur, une lueur sombre y apparaît, trahissant une rage latente prête à éclater.

- Tu es juste un grand frère minable, lui crachai-je, la voix vibrante d'agressivité .

Avant même que je puisse reprendre mon souffle, Hartley se précipite à nouveau vers moi, sa silhouette se mouvant avec une rapidité incroyable. Il me pousse violemment contre la voiture, la surface glacée et rigide me heurtant le dos. La fureur est évidente dans ses yeux sombres, et je perçois presque la folie qui danse dans son regard, telle une menace latente. S'approchant de moi avec une voix grave et sinistre, il laisse son souffle chaud frôler mon visage :

- Qu'est-ce que tu viens de dire ?

Je déglutis, la peur me nouant l'estomac comme un serpent constricteur, mais ma fierté, obstinée, me pousse à être suicidaire :

- Tu es le grand frère co-

- Hartley ? Une voix familière résonne derrière lui, celle d'Hunter. Lorsque nos regards se croisent, je vois ses yeux s'écarquiller, surpris et inquiet de me voir ici, dans cette situation explosive.

Hartley me relâche enfin, et je respire profondément, remplissant mes poumons d'air frais, comme si je venais de sortir de l'eau après avoir manqué de respirer. Il se dirige vers la sortie du garage, mais avant de partir, il donne délibérément un coup d'épaule à son frère, articulant d'un ton maîtrisé :

- Surveille ta copine.

Puis il s'éloigne, comme si rien ne s'était passé, laissant derrière lui une atmosphère chargée de tension. Hunter se tourne vers moi, passant une main nerveuse dans ses cheveux, un geste qui trahit son inquiétude.

- Stella...

- Hunter, j'articule, essayant de rester calme malgré le tumulte intérieur.

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