Je secoue la tête, glissant nerveusement une mèche de cheveux derrière mon oreille, un geste presque automatique pour tenter de retrouver un semblant de sérénité. Après un silence qui semble s'étirer à l'infini, je lâche, d'une voix tremblante :

- N-non... pourquoi devrais-je avoir peur ?

Il lève un sourcil, son regard s'ancrant dans le mien avec une intensité qui me déstabilise. Son expression joueuse, presque sarcastique, me laisse penser qu'il n'est pas du tout convaincu par mes mots. Pourtant, il reste silencieux, se contentant de faire glisser le martinet entre ses doigts.

Lentement, il tique sur le côté, et mes yeux, attirés malgré moi, glissent vers sa pomme d'Adam, qui se contracte à chaque inspiration. Ce mouvement trahit une tranquillité troublante, presque prédateur.

- Je te propose celui-là, dit-il d'une voix calme. C'est le moins douloureux, mais je ne peux pas garantir que ça ne te fera pas pleurer.

Lorsqu'il rompt le contact visuel avec moi, c'est pour le poser sur la croix de Saint André accrochée au mur, un symbole de souffrance qui semble se moquer de ma situation. Mon corps tremble de nervosité, me projetant dans un avenir où je suis à la merci de cet instrument de torture.

- Que ce soit bien clair, lâchais-je d'une voix ferme, bien que je sente la peur sourdre dans mes entrailles. Je fais ça uniquement pour récupérer Hunter.

Son rire éclate près de mon oreille alors qu'il penche la tête vers la mienne, une sonorité presque surréaliste. Ce n'est pas un rire joyeux ; c'est un éclat moqueur, déstabilisant, qui résonne comme un défi. Son regard noir , perçant et hypnotique, s'emmêle au mien avec une intensité troublante, tandis qu'il prononce avec une assurance dérangeante :

- Tu n'as pas à t'inquiéter, j'aime les femmes. Pas les petites filles.

Il m'examine rapidement de la tête aux pieds, son regard glacial me donnant l'impression d'être un insecte observé à travers une loupe. J'aurais pu me sentir indignée, mais je ne le suis pas, pas après l'avoir senti bander contre moi dans le placard.

- Oh, laissais-je échapper sur un ton provocateur, donc les petites filles te font bander ?

Sa mâchoire se crispe.

- Je ne suis pas pédophile.

Je roule des yeux, mon regard se posant sur l'homme qui nous observe depuis sa chaise, une ombre silencieuse, puis sur celui qui se tient en retrait, un masque sur le visage. Mes sourcils se froncent, et je détourne le regard, désireuse d'échapper à ce spectacle grotesque qui m'entoure. Chaque seconde semble s'étirer, amplifiant la tension dans l'air, tandis qu'un frisson de honte me parcourt le corps, mes vêtements me paraissant soudainement trop lourds et trop révélateurs, et c'est le cas.

Hartley saisit ma main avec une assurance déconcertante, la menottant à la croix avec une précision chirurgicale, comme un artiste perfectionniste au travail. Il répète le geste avec mon autre main, m'immobilisant complètement. Puis, lentement, il se penche devant moi, attachant mes chevilles avec une minutie calculée, sa tranquillité laissant entrevoir une douleur imminente, une anticipation qui me fait frissonner. Ses yeux brillent d'une lueur troublante, et je sens mon cœur s'emballer alors qu'il se redresse, le martinet dans sa main droite, prêt à faire tomber la punition.

Je suis désormais prisonnière, complètement immobilisée, et cette réalité m'effraie au-delà de tout ce que j'aurais pu imaginer. La froideur de la croix contre ma peau contraste avec la chaleur de l'angoisse qui monte en moi, me rappelant ma totale impuissance.

Avec un air indolent, Hartley fait glisser le martinet le long de ma poitrine, une caresse perverse qui me fait frissonner d'une manière que je n'ose pas analyser. Le cuir glisse sur ma peau, son contact me donnant envie de me cambré . Je ne sais pas si l'ironie que je perçois dans son regard est le fruit de mon imagination ou une réalité cruelle, mais cela suffit à me pousser à lui lancer un regard noir et défiant, un dernier acte de résistance avant que tout ne bascule.

- Ne me regarde pas comme ça, je le fais aussi pour récupérer Hunter. La moquerie dans sa voix est à peine voilée, ce qui ne fait qu'intensifier mon agacement.

Le cuir du martinet s'attarde sur ma peau, un contact brûlant et dégradant. L'homme assis en retrait sur la chaise, son visage caché dans l'ombre, articule à son tour :

- Je trouve qu'il y a trop de tissus.

Je me fige, déglutissant, mes yeux lançant un regard suppliant pour qu'il ne fasse rien. Mais il semble m'ignorer complètement, comme si j'étais une ombre dans la pièce. Lentement, il écarte le tissu en cuir rouge de mon soutien-gorge, révélant une petite partie de ma peau, c'est-à-dire mon téton. Une chaleur monte en moi, et je sens mes joues s'enflammer, brûlantes d'humiliation. C'est tellement gênant de me retrouver dans cette situation, face à lui, le frère de mon petit ami, un inconnu devenu trop familier.

Je sursaute brusquement lorsqu'un coup de fouet s'abat sur mon téton. La douleur est à la fois vive et électrisante, et je me plaque d'avantage contre la croix, priant mentalement pour que ce calvaire se termine rapidement. Mon cœur bat à tout rompre, chaque pulsation résonnant dans ma poitrine comme un tambour de guerre.

À nouveau, il fait glisser le martinet contre ma poitrine, le cuir froid contrastant avec la chaleur de ma peau. Il caresse la pointe de mon téton avec une insistance troublante, et je sens une vague de frissons parcourir mon corps. Ses yeux plongent dans les miens, un mélange de défi et de d'ironie, tandis qu'il rapproche son visage du mien. Ses lèvres roses et pulpeuses s'entrouvrent légèrement, se retrouvant à quelques centimètres de mon oreille. Il murmure d'une voix suave, presque hypnotique :

- Elle est tellement bonne que j'aimerais me la garder.

Mes sourcils se froncent de confusion, l'incompréhension se mêlant à une tension palpable. Mon corps, cependant, n'a pas besoin de comprendre pour réagir ; mes tétons se durcissent, et je me maudis mentalement d'avoir laissé mon corps s'exciter ainsi, comme s'il avait sa propre volonté. Je détourne le regard, mais je ne peux m'empêcher de sentir son regard peser sur moi, une étreinte invisible qui m'enserre.

Son souffle chaud et mentholé effleure ma peau, une sensation à la fois délicieuse et dérangeante. C'est la dernière chose que je sens avant qu'il ne s'éloigne de mon oreille, comme s'il n'avait rien dit, faisant claquer le cuir plus brutalement contre ma peau, cette fois sur mon ventre. Le bruit résonne dans le silence de la pièce, amplifiant ma vulnérabilité. Une onde de choc traverse mon abdomen, et je me crispe, chaque muscle tendu sous l'effet de la surprise.

Il me juge, ses yeux scrutant chaque réaction sur mon visage avec une intensité déconcertante. Une ride creuse ses sourcils froncés, comme si elle le tourmentait délibérément. Sa langue passe sur ses lèvres et le temps semble figé dans la pièce. Ses pupilles sont dilatées, ses narines frémissent de colère ou d'excitation. Je ne saurais le décrire, étant moi-même déjà sous l'hypnose de ses yeux. Je suis comme figée, tout semble se passer au ralenti dans ma tête avant que sa voix ne me ramène à la réalité. Il articule sans qu'aucun son ne sorte :

- Si bonne. que j'aimerais. me l'approprier.

Je ne suis pas douée pour lire sur les lèvres, mais je suis prête à jurer que c'est bien ce qu'il a dit. Mon ventre se tord de manière incontrôlable, une tempête de sensations contradictoires m'envahissant. Lorsqu'il fait claquer à nouveau le fouet, mais cette fois sur ma cuisse, je sens chaque poil de mon corps se hérisser. Je me retiens de justesse de pousser un gémissement, une lutte acharnée entre le plaisir et l'humiliation. Un mélange de nombreux sentiments différents, tels que l'excitions mêlé à la terreur et à l'effroi, me gonfle le cœur. Je ne peux pas supporter à moi seule toutes ces montagnes russes. Putain, qu'est-ce que ça m'agace.

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