AU PRIX D'UNE VIE

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~Hunter Clark~

Il est 14h22 lorsque nous nous garons devant notre maison, une ombre pesante planant sur l'atmosphère. Hartley est assis à côté de moi, ses lunettes de soleil flanquées sur ses yeux, cachant un regard inquiet. Christopher et Jackson se sont dispersés , chacun prenant un chemin incertain, mais la mallette d'argent est restée avec nous. Mon téléphone dans mes mains tremblantes, je consulte enfin le message que Stella m'a laissé, et un frisson me parcourt lorsque je lis les mots qui s'affichent :

- Elle a fait sa déposition à la police.

Hartley retire enfin ses lunettes, révélant des sourcils froncés qui trahissent son agitation. Son regard, habituellement désinvolte, est maintenant empreint d'une gravité palpable.

- On est dans une sacrée merde, commence-t-il, de son ton habituel. Mais c'était la seule option qui nous restait. Soit elle ne trahissait pas Parker, risquant de nous foutre en taule, soit elle le faisait, nous laissant la liberté... ou ce qu'il en reste.

- Liberté qui sera très bientôt menacée, murmurai-je, la peur s'insinuant dans ma voix. Quand Parker découvrira que c'est nous, il n'hésitera pas à nous réduire au silence. Le plus dégoûtant dans tout ça, c'est que j'ai entraîné Stella dans cette spirale infernale. Je ne veux pas qu'elle se mette en danger juste pour sauver nos fesses.

- Hunter, personne ne l'a forcée à entrer dans le gang, rétorque-t-il, avec une froideur qui me glace. Elle savait dans quoi elle s'engageait.

- Mais c'est à cause de moi qu'elle a prise cette décision, maintenant elle risque sa vie.

Il pousse un soupir lourd de sens, ouvrant la portière de son côté avant de sortir du véhicule. Lorsqu'il actionne les grilles automatiques, son expression se fige, se transformant en une mine renfrognée. Il se tourne lentement vers moi :

- Les parents sont rentrés.

À ces mots, une angoisse sourde me saisit. Même moi, je me fige dans mon siège.

- Merde.

J'ouvre la portière de mon côté, sortant à l'extérieur. Lorsque je m'avance vers le portail où Hartley est arrêté, je vois la voiture de mon père, garée à l'entrée de la maison. Nous nous regardons mutuellement, le cœur lourd.

C'est avec une nervosité palpable que je franchis le seuil du portail aux côtés d'Hartley, qui est censé être à la fac et pas ici. En approchant de la porte d'entrée, je sens une tension dans l'air, épaisse, presque suffocante. Lorsque la porte s'ouvre, c'est pour les voir dans l'encadrement, dos à nous, silhouette imposante dans l'ombre. Mon père se tient là, imposant dans son costume sombre, une aura d'autorité et de menace l'entoure. Son regard perçant semble transpercer l'obscurité, et je sens une pression immédiate qui me fait frissonner, comme si le temps s'était figé.

Il se retourne pour nous apercevoir, sa mine se renfrogne, et je peux presque entendre le silence pesant qui s'installe, une tempête prête à éclater. Il lève alors la main, tenant un papier, celui qui contient mes nombreuses heures d'absence :

- C'est quoi ce foutoir ?