AU PRIX D'UNE VIE

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Assise sur le lit, je passe une main dans mes cheveux mouillés, sentant l'humidité glisser entre mes doigts. Mon regard est rivé sur mon téléphone portable, illuminé par les messages incessants de ma mère. Elle m'a laissé une dizaine de textos, et je m'efforce de lui répondre calmement, lui disant de ne pas s'inquiéter et que j'ai passé la nuit chez Addison. Ses mots pleins de reproches me parviennent à travers l'écran, me traitant de tous les noms, m'insultant pour ne pas lui avoir prévenu plus tôt.

Je repose mon téléphone sur le lit, à côté de moi, et me redresse lentement, ressentant une légère tension dans mes épaules, comme si le poids de mes pensées s'accumulait. Cela fait peut-être une demi-heure que Hartley a quitté la chambre, après que je lui ai avoué que Hunter n'était pas là. Pourtant, malgré cela, l'atmosphère demeure chargée de ce malaise, amplifiée par le silence pesant qui règne autour de moi.

Je prends la serviette que j'ai utilisée pour me sécher les cheveux et la dépose soigneusement sur le rebord du lit, prenant un moment pour observer la pièce.

Je me lève et descends les marches de l'escalier, chaque pas résonnant dans le silence. Mon cœur s'emballe à l'idée de retrouver Hunter. J'ai besoin de lui parler, de clarifier les choses, mais l'incertitude me noue le ventre.

Alors que j'atteins la dernière marche, une voix familière résonne dans l'air, celle de Hartley :

- Que veux-tu que je dise ? dit-il d'un ton détaché, presque désinvolte. Installé dans un fauteuil en cuir noir, il se tient droit, une posture qui dégage une certaine assurance. Ses cils noirs et épais soulignent son regard perçant, tandis que ses traits anguleux et sa mâchoire bien définie lui confèrent une allure à la fois séduisante et intimidante.

Il incline subtilement la tête, ses doigts ornés de bagues glissant avec une délicatesse réfléchie sur la table en verre. Tous ses mouvements paraissent minutieusement calculés, comme s'il évaluait l'effet de ses actions.

En m'approchant, je remarque que Hunter est présent. C'est à lui qu'il s'adresse, et son regard glacial ne laisse aucune place à l'ambiguïté.

- Christopher pense que je l'ai buté , laisse-t-il échapper d'une voix glaciale, ses lèvres pulpeuses se pinçant légèrement. Ses sourcils se froncent, creusant des rides sur son front, une expression qui révèle une tension soigneusement contrôlée. Si je ne l'ai pas tué, c'est uniquement parce que c'est ta petite amie. Elle a vu Christopher tirer sur Daniel. Tu sais comment est le patron : on ne laisse pas de témoins.

Il marque une pause, ses yeux scrutant Hunter, comme s'il pesait les répercussions de chaque mot prononcé. Bien que son corps reste immobile, l'intensité de son regard trahit une agitation intérieure. Hartley se penche légèrement en avant, soulignant la gravité de ses propos, sa silhouette se découpant dans la lumière tamisée de la pièce.

- Alors, je ne sais pas comment tu vas t'arranger, mais gère cette situation.

Mes sourcils se froncent, l'inquiétude m'envahissant. Je reste immobile, figée dans l'ombre, pour capter chaque mot échangé entre eux. Soudain, une main se pose sur mon épaule, me faisant sursauter et pousser un petit cri de surprise. Mon cœur s'emballe, une peur sourde s'emparant de moi.

- Du calme, ma belle, siffle le roux de tout à l'heure, un sourire moqueur sur les lèvres, comme s'il se délectait de ma réaction. Hunter et son frère tournent alors leur regard vers nous, et je vois le corps de Hunter se tendre sur son siège, son expression se durcissant.

- Elle repose six pieds sous terre, hein ? lâche le roux avec un sourire carnassier, ses yeux brillant d'une malice inquiétante à l'intention de Hartley.