Assise sur mon lit, baignée dans la lumière tamisée de ma chambre, je scrute attentivement la petite carte que Hartley m'a remise à l'université.

Je la manipule avec précaution, fascinée par le mystère qu'elle renferme, bien plus que par les mots inscrits. Mon téléphone, abandonné sur le lit, émet soudain une alarme stridente. Je me précipite pour l'éteindre, craignant de réveiller ma mère, l'angoisse serrant ma poitrine.

En ouvrant la boîte qui l'accompagnait, je découvre un masque noir, soigneusement plié, semblant presque vivant sous la lumière. Un frisson d'excitation et de peur me traverse. Je prends une profonde inspiration, me sentant attirée par l'inconnu, et je me décide enfin à lire ce qui est inscrit sur la carte.

Cher Élu,

C'est avec un immense honneur que nous vous convions à la soirée de bienvenue de Fallen Angel, une célébration marquant votre entrée dans notre organisation.

Veuillez porter le masque contenu dans cette boîte et vous rendre à l'avenue Melrose à 21h précises. Une voiture viendra vous chercher.

Nous avons hâte de vous accueillir et de partager cette soirée mémorable avec vous.

- Cette soirée mémorable, je murmure, incrédule. C'est plutôt une descente aux enfers si je me fie à ce qu'Hunter a dit.

Je me lève de mon lit, l'esprit tourbillonnant d'anticipation et d'appréhension, et je place délicatement mon masque sur mes yeux. Ce masque, symbole d'un monde mystérieux et secret, me rappelle que je m'apprête à franchir une porte vers l'inconnu. Étant donné que je suis déjà prête, ayant anticipé l'heure de la soirée grâce à l'information qu'Hunter m'avait transmise plus tôt, je me sens extrêmement nerveuse.

Mon regard se perd quelques instants dans le miroir, où mon reflet est magnifiquement dessiné. J'ai soigneusement ondulé mes longs cheveux châtains, leur donnant une allure élégante et sophistiquée, spécialement pour cette soirée. J'ai même fait l'effort de me mettre sur mon 31, arborant une robe moulante noire au décolleté plongeant qui souligne mes courbes avec grâce. La robe semble épouser ma silhouette, ajoutant une touche de mystère à mon apparence.

Mon maquillage, bien que léger, est soigneusement appliqué. Mes lèvres, habituellement d'un rose pâle discret, sont désormais rehaussées d'une teinte plus foncée, scintillante grâce à un gloss qui attire le regard. Quant à mes yeux verts, j'y ai appliqué du mascara, accompagné d'un eye-liner qui fait ressortir leur éclat. Le résultat est saisissant : un regard captivant qui pourrait séduire ou effrayer, selon le contexte.

Je prends un moment pour respirer profondément, me remémorant les avertissements d'Hunter. Cette soirée pourrait être bien plus qu'un simple événement social ; elle pourrait être le début d'une aventure périlleuse. Mais, malgré l'inquiétude qui m'étreint, une lueur d'excitation brille en moi. Je suis prête à découvrir ce que cette nuit a à offrir, qu'il s'agisse de rencontres inattendues ou de révélations troublantes.

Avec une dernière vérification de mon apparence, je me dirige vers la sortie, le cœur battant, impatiente de plonger dans l'inconnu.

[...]

Le froid mordant de la nuit s'engouffre dans mes vêtements lorsque je descends du taxi que j'ai emprunté. Une brise glaciale me saisit, me faisant frissonner. Je m'enveloppe dans mes bras, cherchant à me protéger de cette fraîcheur pénétrante, tandis que mon regard est rivé sur la route, où les lumières des lampadaires dessinent des ombres dansantes sur le bitume humide.

J'attends sur le trottoir depuis quelques minutes, l'angoisse s'insinuant lentement en moi, alors que je scrute l'obscurité à la recherche de la voiture qui doit venir me chercher. L'atmosphère est lourde, presque palpable, et le silence de la nuit est ponctué par le bruit lointain des voitures qui passent. Mes pensées vagabondent, oscillant entre impatience et appréhension. Soudain, une voiture noire se gare devant moi, ses phares illuminant brièvement la scène d'une lumière blafarde.

— Montez, s'il vous plaît, dit une voix grave, émanant de l'intérieur du véhicule.

J'hésite un instant, une vague de peur s'insinuant en moi comme un serpent glissant le long de ma colonne vertébrale. Malgré mes doutes, je prends mon courage à deux mains et ouvre la portière. En me glissant sous le siège passager, je ressens une légère appréhension. Je regrette immédiatement ce choix lorsque je réalise qu'une séparation en tissu me sépare du conducteur, une barrière invisible qui renforce mon sentiment d'isolement. J'aurais aimé voir au moins le visage de mon chauffeur, en quête d'un indice sur ses intentions.

En poussant un soupir tremblant, je m'enfonce dans le fauteuil, mes yeux se posant sur la vitre teintée qui me sépare du monde extérieur. La nuit est sombre, et je ne peux distinguer que des silhouettes floues et des lumières scintillantes au loin, comme des étoiles perdues dans un océan de noirceur.

— Bonsoir, commence-je maladroitement, ma voix trahissant une nervosité que je ne peux dissimuler. Puis-je savoir où nous allons ?

— Je suis désolé, mademoiselle, mais il m'a été formellement interdit de vous révéler notre destination.

À cet instant, la peur cède la place à l'agacement. Pourquoi tant de mystère ? Je n'ai cependant pas le temps de répliquer, car l'instant d'après, un gaz se répand dans tout le véhicule, envahissant mes poumons et m'empêchant de respirer correctement. Une odeur chimique, âcre et désagréable, me prend à la gorge. Je lutte désespérément pour garder mon calme, mes pensées s'embrouillent, et la panique commence à s'installer.

Je sens mes membres s'alourdir, comme si le poids de la nuit m'écrasait. Mon cœur bat la chamade, résonnant dans ma poitrine comme un tambour de guerre. Je tente de crier, mais aucun son ne sort de ma bouche. Mes yeux commencent à se fermer, et je me sens entraînée dans un sommeil profond, comme si une couverture de velours noir m'enveloppait, effaçant mes craintes et mes doutes.

AU PRIX D'UNE VIE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant