En terminant ses mots, il dirige à nouveau son regard vers la scène qui se déroule sous nos yeux. Cette fois, son expression trahit une distraction qui m'intrigue :

- Je ne pourrais jamais trouver de plaisir dans la douleur, laissai-je échapper, ma voix teintée d'une hésitation que je ne maîtrise pas.

- Ne dites jamais « jamais », s'élève une voix profonde derrière moi, attirant mon attention ainsi que celle de Hartley. Un homme d'une quarantaine d'années s'avance avec assurance, la corde d'une laisse enroulée autour de sa main. Il tire légèrement sur la corde, faisant avancer à ses côtés une femme à moitié nue, son regard brillant d'une satisfaction palpable. Un sourire satisfait se dessine sur ses lèvres alors qu'il déclare :

- Je suis ravi que vous ayez accepté mon invitation.

Son regard glisse sur moi, scrutant chaque recoin de mon corps enveloppé dans mon manteau en cuir.

- Laissez-moi vous aider à retirer cela, murmure-t-il, un sourire provocateur aux lèvres.

Il relâche la laisse qu'il utilise pour guider la femme à ses côtés et se glisse derrière moi, m'enveloppant d'une présence presque oppressante. Je me tends, un frisson parcourant ma colonne vertébrale.

- Je peux le faire toute seul, m'empressai-je de répondre, ma voix plus ferme que je ne le ressens.

Il s'arrête, un éclat de malice dans ses yeux, m'analysant avec un amusement subtil avant de se tourner vers Hartley, qui demeure en retrait, vigilant :

- C'est un honneur de rencontrer enfin un autre fils de Ravenswich, dit-il, sa voix pleine de respect.

Il tend la main à Hartley, qui l'examine quelques secondes, puis accepte la poignée ferme, une tension palpable entre eux.

- Eh bien, suivez-moi, lâche-t-il d'un ton complice, une lueur malicieuse dans ses yeux. Stella, retirez votre manteau, ajoute-t-il, son regard se déplaçant déjà vers l'espace qui nous entoure, comme un prédateur guettant sa proie. Nous lui emboîtons le pas, nos regards se perdant sur les couples qui s'adonnent à des jeux BDSM, leurs corps entrelacés dans une danse fascinante de plaisir et de douleur, où chaque geste semble chargé de sens.

C'est à ce moment-là que Hartley pose une main ferme sur mon poignet, me faisant réaliser que nous sommes arrivés devant une porte en bois massif, ornée de détails sculptés. L'homme en face de nous, avec une assurance tranquille, ouvre lentement la porte :

- Entrez, je vous prie.

Hésitante, je fais un pas à l'intérieur, suivie de près par Hartley et notre hôte. Lorsque la porte se referme derrière nous, les bruits du monde extérieur s'évanouissent, laissant place à une douce musique d'ambiance qui enveloppe la pièce d'une atmosphère feutrée. Trois autres hommes sont déjà présents, chacun d'eux ayant une femme entièrement nue assise sur leurs genoux, leurs visages marqués par des expressions de plaisir et de soumission, comme si chaque regard échangé racontait une histoire secrète. Un quatrième homme se tient à l'écart, masqué, ajoutant une aura de mystère à la scène, sans aucune femme à ses côtés, ce qui le rend d'autant plus intrigant.

Je prends un moment pour retirer mon manteau, mon cœur battant la chamade dans ma poitrine. L'idée d'être exposée ainsi devant ces hommes me trouble, un mélange de dégoût et de curiosité m'envahissant. Pourtant, pour Hunter, je suis prête à me plier à cette expérience, à explorer des limites que je n'ai jamais osé franchir, me demandant jusqu'où je suis prête à aller.

- Mes amis, s'élève la voix de l'homme à mes côtés, je vous présente Stella et Hartley, mes invités spéciaux.

Il s'assoit sur l'une des chaises vides en face de nous, et nous invite à faire de même. Je m'assieds à côté de Hartley, cherchant un semblant de réconfort dans sa présence.

AU PRIX D'UNE VIE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant