- Rassure-toi, ce n'est pas à cause de toi, se justifie-t-il d'une voix calme, dénuée d'émotion, comme s'il parlait d'une banalité. Son souffle chaud caresse ma nuque, mais il reste étrangement détaché.
J'aurais pu rire de cette situation absurde, si je ne me trouvais pas coincée dans un placard, le cœur battant à tout rompre, fuyant une mort imminente :
- T'inquiète, je te crois. Cela fait partie du cycle du sommeil et du fonctionnement du corps masculin, non ?
- Oui, répond-il simplement.
Il semble si sûr de lui, comme si cette explication était une évidence, mais je sais qu'il ment. Je ne suis pas stupide et encore moins naïve.
Une vague de frustration m'envahit. Comment peut-il avoir une érection alors que je suis la petite amie de son frère ? C'est dérangeant. Pourtant, ma conscience me rappelle que je ne suis pas sa sœur, et je me surprends à jurer mentalement, comme si cela pouvait justifier son comportement.
Une lumière éclaire soudain l'obscurité du placard, projetant des ombres dansantes sur les vêtements . Je me tourne vers lui et constate qu'il a allumé son portable. Son visage est concentré, mais un léger froncement de sourcils trahit une tension sous-jacente.
- Qu'est-ce que tu fais ? articulai-je en chuchotant, l'angoisse s'emparant de moi.
Il lève à peine les yeux de son écran, son expression neutre ne trahit aucune émotion.
- J'envoie un SOS. Je ne sais pas combien ils sont, mais ça ne semble pas bon, répond-il d'un ton calme, presque désinvolte, comme s'il parlait de la météo.
- On est à Riverdale, lui rappelai-je, ma voix tremblante. Tu crois vraiment que tes amis pourraient quitter Cambridge et arriver ici avant qu'on ne se fasse tuer ?
Il esquisse un léger sourire, mais c'est un sourire froid, dépourvu de chaleur.
- Si tu ne te tais pas, c'est moi qui vais te buté .
Je soutiens son regard, cherchant à déchiffrer ses émotions. Il n'est pas totalement détaché, mais il semble maîtriser une partie de son anxiété.
Avant que je puisse répliquer, plusieurs tirs retentissent, brisant le silence pesant qui enveloppe la pièce comme un voile oppressant. Le fracas des verres qui se brisent résonne dans l'air, chaque éclat semblant résonner comme un cri de détresse. Un grincement sourd provenant de la chambre attire notre attention, et Hartley, avec une rapidité instinctive, me pousse en arrière, son corps agissant comme un bouclier protecteur. Son arme à la main, il la tient fermement, son regard intense et déterminé fixé sur la porte du placard. Ses traits sont marqués par une tension palpable ; les muscles de sa mâchoire sont contractés, et ses yeux, d'un noir glacial, trahissent une détermination inébranlable.
La porte s'ouvre brusquement, et je manque de faire une crise cardiaque lorsque Hartley, dans un réflexe, pointe son arme sur sa petite amie, qui se déplace rapidement sur le côté pour éviter le danger.
- Fais attention avec ça, s'exclame-t-elle, son visage blême, ses yeux écarquillés trahissant une peur soudaine. Elle jette un regard inquiet à Hartley, puis se tourne vers moi, une lueur de confusion dans ses prunelles. Ça va ?
Jackson se glisse derrière elle, les bras croisés contre son torse, son visage sérieux trahissant une inquiétude sous-jacente. Les sourcils froncés, il scrute la pièce, comme s'il espérait déceler une menace cachée. C'est seulement maintenant que je réalise qu'ils ont réactivé le générateur, la lumière vacillante projetant des ombres inquiétantes sur les murs, ajoutant une dimension presque surréaliste à la scène.
VOUS LISEZ
AU PRIX D'UNE VIE
RomanceStella, une lycéenne pleine d'ambitions, voit son monde basculer lorsqu'elle découvre que son petit ami Hunter, avec qui elle sort depuis deux ans , est impliqué dans des activités illégales. Déterminée à le sauver de cette spirale destructrice, ell...