Overwatch : Naissance d'un Héros

Chapitre 8. Népal

De retour en plein cœur du Népal, Genji avança dans la neige aux côtés de l'Omniac qui l'avait invité à poursuivre sa route, le chemin de neige se transformait peu à peu en marches de pierre grisâtres. Plusieurs d'entre elles étaient brisées et d'autres encore recouvertes par la neige. Au loin, Genji distingua un portail entre les flocons de neige, une petite arche de pierre. Tous deux la traversèrent et Genji fut frappé par la vision d'un gigantesque temple devant lui. Une cité, construite dans la montagne avec une géométrie précise, telle la cité de Petra en Egypte. Plusieurs grandes statues représentant des omniacs en position de méditation se trouvaient de par et d'autre du chemin qui menait à ce qui semblait être le centre du temple. Genji put distinguer que plusieurs autres omniacs se baladaient à l'air libre, aucun ne semblait craindre le froid, et tous portaient des tenues étranges faisant penser à des tenues de moines humains.

"Nous sommes ici au Grand Temple du Népal, dit l'Omniac accompagnant Genji, demeure et monastère des Shambalis. Ici, les humains sont accueillis à bras ouvert s'ils respectent notre philosophie, même si la plupart ne reste pas bien longtemps à cause du climat environnant.

-Qui sont les Shambalis ? demanda Genji.

-Tout Omniac est Shambali s'il parvient à se considérer lui-même comme Être vivant, conscient et transcendant, au même titre que les humains. L'on nous a toujours dit que notre espèce n'était faite que d'intelligences artificielles incapable de ressentir, mais nous autre Shambalis abollissont ces préjugés et aidont les omniacs qui le souhaitent vraiment à s'accepter tels qu'ils sont.

-Je vois. Et comment...

-Continuez d'avancer, dit l'Omniac de sa voix synthétique, votre peau est en train de se durcir."

Genji contempla son torse découvert, et vit que le peu de peau qu'il lui restait gelait à vue d'œil, mais il ne sentait pratiquement rien.

"Votre cas est particulier, je suis sûr que Zenyatta sera intéressé par vous, il est toujours curieux de voir ce que la nature peut offrir de plus étrange.

-Euh, merci... dit Genji sans savoir s'il s'agissait d'un compliment.

-Je vous en prie, répondit l'Omniac impassible."

Tous deux entrèrent dans le temple, Genji s'attendait à recevoir un peu de chaleur mais seul le vent s'arrêta. Pourquoi une cité peuplée d'androïdes aurait-elle besoin de chauffage ? Quelques bougies étaient allumées sur les murs de pierres, sur lesquels figuraient des peintures étranges, de l'art omniac comme on en voyait dans des musées. Mais ces peintures là étaient bien plus abstraites que ce que produisaient les artistes omniac traditionnels, qui peignaient ce que leurs esprits artificiels, programmés pour des tâches insignifiantes, pouvaient imaginer de plus banal. Ces peintures-là ne représentaient rien de concret, aucune forme connue, simplement les produits d'esprits imaginatifs et inspirés et peut être, comme le disait si bien l'omniac guide de Genji, transcendants. Genji passa près d'une salle où il put voir plusieurs omniacs se livrer à une méditation commune, tous étaient assis par terre, sans faire de bruit. Genji crut voir dans un coin de la pièce, mais il s'agissait sûrement d'un effet d'optique, l'un des omniac en train de léviter au-dessus du sol. Genji songea que la méditation pour les omniacs devait être un exercice plus agréable que pour les humains, dont le corps était constamment en proie à des démangeaisons et à des distractions extérieures. Il s'était lui même essayé à l'exercice, car la tradition de la famille Shimada l'imposait, et chacune de ses séances avait été pour lui une interminable torture pour ses jambes et son dos. Les Omniacs n'avaient même pas d'os, et ils pouvaient même choisir d'éteindre leurs tympans synthétiques pour se couper du monde sonore et éviter toute distraction.