Overwatch : Naissance d'un Héros

Epilogue

Genji se réveilla, l'air autour de lui était paisible, ampli d'une douceur qui ne lui avait été donné de ressentir depuis longtemps. Ses membres, il les sentait bien, mais il en bougea tout de même les extrémités pour être sûr qu'ils étaient bien là. Son cœur battait normalement, sans à coup, sans pulsations trop rapides. Il avait été mis à rude épreuve ces dernier temps, entre la chaleur du magma d'un volcan, le blizzard du Népal et le déplacement temporel accéléré. Mais tout cela n'était plus qu'un souvenir pour Genji, il était paisible, et enfin, il ouvrit les yeux. Il se trouvait dans la même chambre d'hôpital dans laquelle il avait atterri après que son corps brûlé ait été retrouvé par les héros, dans l'annexe de Paraiso. Les murs étaient si blancs que la lumière se reflétant à leur surface lui fit frémir l'iris. On lui avait complètement reconstruit son armure, et cette fois, sans visière, à sa demande, car ses yeux étaient guéris de l'accident et n'avaient plus besoin d'une couche numérique pour voir le monde. Symmetra, Torbjorn et Vital avaient une nouvelle fois mis toutes leurs capacités à l'œuvre sous l'œil attentif de Zenyatta, qui, étant le Maître de Genji, savait de quoi il avait besoin pour redevenir celui qu'il était.

Tout Londres avait été évacué, par chance les omniacs innocents qui s'étaient retrouvés asservis par Ramattra avaient été libérés par Zenyatta quelque temps après que le Samouraï de Jade ne plonge au milieu de l'armée. Pendant la bataille, Le Moine Gris était allé au plus près du Secteur Zéro et en avait appelé aux liens familiaux qui l'unissaient lui et Ramattra, pour l'implorer d'entendre raison. "Tu peux sacrifier les soldats pantins que tu as créé pour mener ta croisade vide de sens, mais je t'en supplie au nom du Monastère Shambali et de nos frère qui, je le sais, sont chers à ton coeurs, libère ces innocents, tu fais honte à notre Mondatta." avait dit Zenyatta devant le Démon. Il avait ainsi pu guider ses frères possédés hors de la bataille pour les libérer de leur emprise afin de les protéger du courroux du Samouraï qui n'aurait eu de pitié pour aucun omniacs au cœur du chaos, citoyens ou soldats. La ville se reconstruisait péniblement depuis lors, mais le monde avait évité le pire et ils savaient qu'ils devaient tout à Overwatch. Des rumeurs à propos de la bataille de Londres mentionnaient un chevalier à la crinière verte chevauchant un dragon qui aurait débarrassé la ville tout entière du Fléau Omniac. Mais personne ne fut vraiment sûr qu'une telle figure héroïque soit bel et bien descendue sur terre pour sauver l'humanité. Personne à part Overwatch bien sûr, qui n'était pas près d'oublier les exploits de leur jeune recrue Genji Shimada.

                                                                                                      2.

Genji s'assit en tailleur et ferma les yeux, il se trouvait au Monastère des Shimada à Hanamura. Devant lui se trouvait un grand autel traditionnel japonais sur lequel il avait disposé une photo encadrée de son frère Hanzo. Des encens, en offrande, brûlait en diffusant une odeur singulière, empli d'une chaleur apaisante. Il s'agissait depuis toujours de l'encens préféré de Hanzo, Genji le savait car lorsqu'ils étaient enfants, son frère s'amusait à en parfumer le temple tout entier ainsi que leur chambre et à cause de cela Genji avait dû dormir pendant de nombreuses années en supportant cette odeur. Il s'y était habitué bien sûr, mais cette odeur désormais lui rappelait plus que jamais son frère et il aurait voulu la humer en sa compagnie une dernière fois.

"Va en paix mon frère, dit-il, je regrette de ne pas avoir pu te sauver de toi-même et de l'influence de notre père, mais j'espère que désormais, tu en es libéré. Que tu te porte bien, là où tu es, que tu t'es pardonné à toi-même tes erreurs comme je te les ai pardonnées. Cela sera un long chemin semé d'embûches, mais tu y arriveras parce que tu es fort même si tu persistes à croire le contraire. Tu es fort mon frère, et ça a toujours été sur toi que j'ai pris exemple, après tout, c'était toi le plus grand, n'est-ce pas ? Nos âmes seront toujours liées, Hanzo, et lorsque le moment viendra, je te rejoindrai et nous diffuserons cet encens infect dans notre chambre comme au bon vieux temps. Adieu mon frère, Adieu Hanzo, je t'aime."