Chapitre 38

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                                                                                           LOVE


Deux ans plus tôt.


Le lendemain matin, dans la cuisine, je sers un jus d'orange à Corey et je m'installe à coter de lui.

-Parker dort encore ?

Je m'empare de plusieurs pancakes que je dispose dans mon assiette.

-Je suppose, je ne l'ai pas encore vu.

Corey mange une framboise en hochant la tête.

Ce matin, très tôt, j'ai laissé Parker dans ma chambre et je suis descendue préparer le petit déjeuner. Corey était déjà réveillé pour son footing du matin.

-Je ne sais pas ce qu'il a en ce moment mais je le sens distant...

Corey se confie à moi mais je ne sais pas quoi faire de cette information. J'ai envie de le rassurer même si je sais qu'il a raison. Parker passait son temps à être distant avec lui à cause de moi et je me sens coupable pour ça.

-Ah bon ? Je n'ai pas fait attention.

Corey tourne la tête vers moi, son verre de jus d'orange qui s'arrête à mi-chemin près de sa bouche quand il m'observe avec plus d'intérêt.

-Il ne t'a rien dit à toi ? Vous êtes souvent ensemble.

Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, mon sang ne fait qu'un tour et les bourdonnements dans mes oreilles me fait déglutir.

-Pas assez pour qu'il se confie à moi.

Je sens Corey réticent et sur le moment, j'ai peur qu'il comprenne que je lui mens. J'ai peur qu'il quitte cette pièce en comprenant tout mais à la place, il esquisse un sourire et bois une gorgée de son verre.

C'est à ce moment-là que Parker apparaît, une main qui frotte son œil, l'autre qui remonte maladroitement son pantalon. Il émet un petit juron en s'avançant titubant vers nous.

-Salut.

Il tire la chaise face à nous et s'assoit dans un grand bruit. Mon frère fronce les sourcils et me jette un coup d'œil puis observe son meilleur ami.

-Attends, tu as la gueule de bois Parker ?

Parker lui offre un son de gorge en guise de réponse, en prenant sa tête entre ses mains. Corey commence à lui poser des questions sur sa première cuite et à le sermonner légèrement mais tout ce que fais Parker, c'est de m'observer derrière ses doigts écartés. J'opine du chef quand Corey cherche mon soutien et je sens le sourire de Parker sur moi.

-C'est bon, Corey. Je crois que j'ai compris ta leçon depuis que ce mal de crâne à commencer.

Corey pousse un soupir, se lève et se dirige dans le salon.

J'en profite pour me tourner vers Parker en posant mes coudes sur la table et en approchant mon visage du sien.

-Il faut qu'on parle.

Il hausse un sourcil dans ma direction.

-D'accord.

-D'accord.

Je déglutis, ma nervosité doit se lire sur mon visage mais je sais que je suis prête pour la suite.

-Tiens.

TentationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant