Chapitre 39

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                                                                                                LOVE


Deux ans plus tôt


Le mois de Juillet touche bientôt à sa fin.

J'ai l'impression que c'était hier quand nous sommes arrivés ici. Il nous reste une semaine et nous serons de retour chez nos parents.

Avec Parker, nous avons passés le reste du temps ensemble quand Corey n'était pas dans les parages. Des baisers, des sourires discrets. Sa façon de me tenir la main même si ça ne devait ne durer qu'une minute. Le soir, on se retrouvés toujours dans ma chambre, on s'embrassait, on discutait et on s'endormait dans les bras l'un de l'autre.

Avec mon frère, nous n'avons pas changer nos habitudes, nous sommes allées à la plage, au restaurant, le soir quand on ne sortait pas, on faisait des jeux de sociétés ensemble. Je m'éternisais parfois seul dans ma chambre pour lire les ouvrages de la bibliothèque de la mère à Parker. Parfois quand Corey n'était pas là, Parker restait avec moi, sa tête posée sur mes jambes, son corps allongé sur le canapé alors que j'étais assise, un bouquin entre les mains. Nous passons notre temps comme ça, dans un silence apaisant, on ne parlait pas, je lisais et Parker m'observait, dormait ou tenait ma main libre dans la sienne posés près de son cœur. J'ai adoré ces moments. Ce sont mes préférés de ce voyage. Je les chérirais pour toujours.

Parker rendait visite à son oncle Kenneth, le soir, quand je restais avec mon frère. Quand il revenait, je le sentais plus heureux, plus serein comme si voir son oncle était une bouffée d'air frais, comme si ça suffisait à se sentir épanoui.

Moi aussi, j'ai rendu visite à Kenneth, plus souvent que Parker ne pourrait le croire. J'ai appris à découvrir Parker à travers son oncle. Il me disait tout en détail, son enfance, sa vie avec ses parents, même Kenneth a fini par me parler de sa relation avec son frère, le père de Parker. Combien ils ont toujours été proches jusqu'à ce qu'il décide de tenir un bar ici, ce qui ne plaisait pas vraiment à son frère. Il m'a dit qu'il regrettait que son frère ne comprenne pas que cette vie il l'avait choisi, que c'est tout ce dont il voulait. Mais son frère le voyait à de plus grandes choses, comme lui, devenir banquier ou bien avocat. Mais Kenneth n'a toujours désiré que la simplicité et en l'écoutant, je me suis rendue compte qu'il était le plus heureux parmi nous.

 Parce qu'il n'a pas écoutait son frère, ses parents, ni qui que ce soit. Il s'est écouté lui-même malgré les critiques autour de lui, malgré qu'on ne crût pas en lui. Il a réussi parce qu'il avait confiance en son projet, parce qu'il s'est donner les moyens pour réaliser son rêve. Et quand j'y pense, c'est exactement ce que je veux pour Parker. Je veux qu'il s'épanouisse lui aussi, dans sa peinture. Cette passion qui le dévore chaque fois que je le vois peindre dans son atelier, cette manière de changer de regard dès qu'il tient un pinceau entre les mains, il se donne corps et âme quand il laisse libre à sa créativité. J'aime ce Parker-là. Quine pense qu'à donner vie à ces tableaux vierges en écoutant que sa tête et son cœur. Je veux qu'il vive pour sa passion, exactement comme l'a fait son oncle.

Kenneth est devenu un ami, un confident et je ne peux plus passer une seule soirée sans aller le voir. Je l'admire pour son courage, pour son amour envers son neveu, pour me considérer autant qu'il considère Parker.

Comme ce soir, quand je rentre dans son bar, pas encore vide puisqu'il est tôt mais j'aime cette ambiance. Des gens qui parlent, qui trinquent, qui dansent sur la musique de Elvis, de cette odeur de tabac et d'alcool que je connais bien maintenant. Cet endroit est devenu comme ma deuxième maison, comme l'homme devant son bar, sa serviette sur l'épaule qui me sourit d'un air charmeur quand je m'approche.

TentationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant