Chapitre 24 :
Je pris une profonde inspiration, consciente que les mots que j'allais prononcer pouvaient changer la dynamique entre Gabriel et moi. « Émilie, ma cousine, a besoin de moi. Elle traverse une période difficile, et je pense que je devrais aller la voir. »
Gabriel se tourna vers moi, l'inquiétude se lisant sur son visage. « Quand dois-tu y aller ? »
« Je ne sais pas encore. Ma mère m'a juste informée qu'elle avait besoin de moi. Peut-être que je devrais y aller ce week-end, » répondis-je, la voix hésitante. « Mais je ne veux pas que ça affecte ce que nous avons construit ici. »
Gabriel se redressa légèrement, ses yeux scrutant les miens. « Anna, tu dois faire ce qui est juste pour toi. Si ta cousine a besoin de toi, tu ne peux pas l'ignorer. Je comprends. »
Ses mots me touchèrent. Il faisait preuve de compréhension, mais je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir une certaine culpabilité. « Je suis désolée, je ne veux pas que ça te perturbe. »
Il secoua la tête. « Ce n'est pas ça. Je suis là pour te soutenir, quoi qu'il arrive. »
Nous restâmes silencieux un moment, tous deux plongés dans nos pensées. La nuit était paisible, les étoiles scintillant comme des promesses lointaines. Mais je savais que, même si je devais aller voir Émilie, cela ne signifiait pas que je voulais mettre un terme à ce que j'avais avec Gabriel.
Le lendemain matin, je pris le petit déjeuner avec le groupe, essayant de profiter des derniers moments ensemble avant de partir. Pendant le repas, une conversation animée s'installa autour d'un projet de voyage que Gabriel et ses amis envisageaient pour l'été prochain. Ils parlaient d'une destination exotique, quelque chose que j'aurais adoré faire avec eux.
Je ne pus m'empêcher de rêver à ce que cela pourrait être. Partir à l'aventure, explorer de nouveaux lieux, partager des souvenirs inoubliables avec Gabriel à mes côtés. Mais une petite voix dans ma tête me rappela Émilie, et je me demandai comment tout cela se déroulerait.
Après le petit déjeuner, je m'éclipsai avec Gabriel pour une promenade. Nous marchâmes main dans la main, profitant de la tranquillité du matin. « Je pense que je vais devoir partir ce week-end pour voir Émilie, » dis-je, la voix un peu triste. « Je veux être là pour elle. »
Gabriel acquiesça. « C'est bien que tu te préoccupes d'elle. Je suis sûr qu'elle appréciera ta présence. »
Alors que nous continuions à marcher, je réalisai à quel point Gabriel avait changé ma vie. Il m'avait ouvert à de nouvelles expériences, m'avait appris à faire confiance, et m'avait encouragée à m'affirmer. Mais maintenant, je devais faire un choix.
En revenant au chalet, je me sentis tiraillée entre deux mondes : celui où je pouvais m'épanouir avec Gabriel et celui où ma famille avait besoin de moi. Pendant que je me préparais à partir, je ne pus m'empêcher de réfléchir à ce que cela signifierait pour notre relation.
Le soir, alors que je m'apprêtais à partir, Gabriel et moi trouvâmes un moment de calme avant mon départ. « Je vais te manquer, » avouai-je, la voix légèrement tremblante.
« Moi aussi, » répondit-il, un sourire triste sur les lèvres. « Mais ce n'est qu'un au revoir, n'est-ce pas ? Je veux que tu prennes le temps dont tu as besoin. Émilie a besoin de toi maintenant. »
Je hochai la tête, touchée par sa compréhension. « J'aimerais que tu puisses venir avec moi, mais je sais que tu as des engagements ici. »
« Peut-être que je pourrais venir te voir un week-end. Ça pourrait être une bonne occasion pour nous deux de nous rencontrer dans un autre contexte. » Il fit une pause, un sourire espiègle se dessinant sur ses lèvres. « Je suis curieux de connaître ta famille. »
L'idée me fit sourire. Cela m'excitait et m'effrayait à la fois. « Oui, ce serait génial. Mais je ne te promets pas que tout le monde sera aussi ouvert d'esprit que moi. »
Nous rîmes ensemble, mais je sentis une petite boule d'angoisse au fond de moi. J'avais besoin de prendre ce temps pour ma famille, mais je savais que Gabriel occuperait une place importante dans ma vie.
Alors que je montai dans ma voiture, je le regardai un instant, lui adressant un dernier sourire avant de partir. Je savais que ce n'était qu'un au revoir, mais il m'était difficile de partir sans savoir ce que l'avenir nous réservait.
En prenant la route vers la maison d'Émilie, mes pensées étaient un mélange d'excitation et de nervosité. Je me rappelai alors de la promesse que je m'étais faite : celle de vivre pleinement chaque moment, même si cela signifiait faire face à des défis.
Quand j'arrivai chez ma cousine, je trouvai Émilie assise sur le canapé, l'air perdu. En la voyant, je compris que j'étais là où je devais être. Je lui pris la main et l'entourai de mon soutien. « Je suis là, Émilie. On va traverser ça ensemble. »
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mon voisin
RomanceMoi, c'est Anna, j'ai 20 ans et je suis étudiante en lettres. Je suis une fille indépendante, passionnée par la littérature et les arts. La vie m'a toujours appris à me battre pour ce que je veux, et je n'ai jamais laissé quoi que ce soit m'arrêter...