Chapitre 12Le lendemain matin, alors que le soleil perçait timidement à travers les rideaux de ma chambre, je repensais à la soirée de la veille. Gabriel, avec ses remarques piquantes et son sourire en coin, occupait mes pensées bien plus que je ne l'aurais souhaité. Pourquoi continuait-il à revenir dans ma vie, dans mon espace ? Et pourquoi, malgré tout, me sentais-je étrangement... attirée ?
En me préparant pour une nouvelle journée au café, j'essayais de chasser ces pensées, sans succès. La vérité, c'est que j'étais partagée. Une partie de moi appréciait ce petit jeu entre nous, tandis que l'autre... eh bien, l'autre aurait préféré ne plus jamais le voir franchir la porte de mon café.
Mais bien sûr, comme si le destin avait un sens de l'humour tordu, Gabriel était là, encore une fois, quand je suis arrivée au café. Cette fois, il était assis dans un coin, un livre à la main. Il ne m'avait pas encore vue, et pendant une fraction de seconde, je me permis de l'observer.
Sous cette apparence de charmeur invétéré, quelque chose chez lui m'intriguait. Je l'avais toujours vu comme un provocateur, mais ce matin-là, il semblait presque... tranquille. Le voir concentré, plongé dans sa lecture, me fit réaliser que, peut-être, il y avait plus en lui que ce qu'il laissait paraître.
Je m'approchai du comptoir pour commencer ma journée. Je tentai de me concentrer sur mes tâches, mais la présence de Gabriel dans mon champ de vision perturbait ma routine habituelle. Comme s'il avait senti mon regard sur lui, il leva les yeux et, dès qu'il me vit, un sourire étira ses lèvres.
Il s'approcha lentement, refermant son livre d'un geste décontracté, et je me préparai intérieurement à une nouvelle pique de sa part.
« Tu semblais bien concentrée là-bas, Anna. À quoi tu pensais ? » demanda-t-il avec une lueur amusée dans les yeux.
Je fronçai les sourcils, tentant de dissimuler mon trouble. « Certainement pas à toi, si c'est ce que tu imagines. »
Il esquissa un sourire, visiblement ravi de ma réponse. « Pourtant, tu m'observais, non ? »
Je sentis le rouge me monter aux joues. Comment arrivait-il toujours à avoir le dernier mot ? « Je surveille mes clients, Gabriel, pas toi en particulier. »
Il leva les mains en signe d'innocence. « Bien sûr, bien sûr. »
Je soupirai, me détournant pour préparer une commande, espérant qu'il se lasserait de ce petit jeu. Mais Gabriel semblait bien décidé à rester, et à ma grande surprise, il me demanda soudain :
« Alors, Anna, pourquoi as-tu choisi de travailler ici ? »
Cette question me prit de court. D'habitude, Gabriel se contentait de moqueries et de petites piques. Mais cette fois, il semblait sincèrement curieux.
Je posai la tasse que je tenais et le regardai un instant. « Parce que j'en avais besoin
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mon voisin
Storie d'amoreMoi, c'est Anna, j'ai 20 ans et je suis étudiante en lettres. Je suis une fille indépendante, passionnée par la littérature et les arts. La vie m'a toujours appris à me battre pour ce que je veux, et je n'ai jamais laissé quoi que ce soit m'arrêter...