Chapitre 41
POV: Gabriel
Le taxi s'éloigna, emportant avec lui Anna, et mon cœur se mit à s'enflammer d'une douleur que je n'avais jamais ressentie auparavant. Je restai figé sur le trottoir, la pluie tombant en torrents, mélangeant mes larmes à l'eau froide. Les battements de mon cœur résonnaient dans mes oreilles, étouffant la voix de la raison qui me disait de la laisser partir. Pourquoi n'avais-je pas été plus rapide ? Pourquoi n'avais-je pas su la rassurer avant qu'elle ne s'enfuie ?
Je courus après le taxi, mais il était déjà loin. Mon souffle était court, mon esprit en proie à une tempête de pensées contradictoires. Je voulais la rattraper, lui expliquer, lui dire que ce qu'elle avait vu n'était rien de plus qu'une simple coïncidence. Mais, au lieu de cela, je la perdis dans les ombres de la nuit.
Ce fut quelques heures plus tard, alors que je rentrais chez moi, le cœur lourd de regret, que mon téléphone vibra. Je regardai l'écran et vis le nom de la mère d'Anna s'afficher. Mon estomac se noua. J'hésitai, puis je répondis.
« Gabriel, » dit-elle, la voix tremblante. « Je dois te parler. C'est... c'est au sujet d'Anna. »
Mon cœur se mit à battre plus vite, une peur viscérale s'emparant de moi. « Qu'est-ce qui se passe ? » demandai-je, anxieux.
« Elle a eu un accident. Un taxi l'a percutée. Elle est à l'hôpital... dans le coma. »
La nouvelle me frappa comme un coup de poing. Mon monde s'effondra. Je ne savais pas quoi dire, quoi faire. « Comment ça a pu arriver ? » balbutiai-je, la voix serrée par l'angoisse.
« Je... Je ne sais pas. Elle ne s'est pas bien remise de la confrontation. Elle était en larmes. Les médecins disent qu'ils font tout ce qu'ils peuvent. Mais... elle a besoin de toi, Gabriel. »
L'image d'Anna, s'éloignant dans ce taxi, son visage marqué par la douleur et l'incertitude, me revenait en mémoire. J'avais eu l'occasion de lui prouver mon amour, et j'avais échoué. Je ne pouvais pas croire que je l'avais laissée fuir dans un tel état.
Sans perdre une seconde, je montai dans ma voiture, le moteur rugissant dans la nuit. La pluie continuait de tomber, mais je n'avais pas peur de la tempête. Mon esprit était concentré sur une seule pensée : je devais la retrouver. Je devais être à ses côtés.
L'hôpital était un labyrinthe de lumière froide et de cris lointains. Mon cœur battait à tout rompre alors que je cherchais la chambre où elle était. À chaque pas, la peur de la perdre à jamais m'assaillait. Je ne savais pas ce que j'allais dire, mais je savais que je devais être là, pour elle.
Enfin, je poussai la porte de sa chambre. Elle était là, allongée, les machines bleepant doucement autour d'elle. Son visage était pâle, une couverture recouvrant son corps. Je m'approchai lentement, le souffle coupé par l'angoisse. Ses parents étaient là, l'air désespéré, mais j'étais déterminé à montrer que je n'étais pas là pour abandonner.
Je pris sa main dans la mienne, lissant doucement ses doigts. « Anna, je suis là, » murmurai-je, ma voix tremblante. « Je suis désolé pour tout ce qui s'est passé. Je suis là pour toi, et je ne partirai pas. »
Les larmes coulaient sur mes joues, mais je ne pouvais pas laisser la peur m'envahir. J'étais là, et je resterais là, attendant qu'elle revienne à moi. Mon amour pour elle était la seule chose qui m'importait à cet instant, et je priais de toutes mes forces pour qu'elle revienne à moi.
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mon voisin
RomanceMoi, c'est Anna, j'ai 20 ans et je suis étudiante en lettres. Je suis une fille indépendante, passionnée par la littérature et les arts. La vie m'a toujours appris à me battre pour ce que je veux, et je n'ai jamais laissé quoi que ce soit m'arrêter...