2- Entre Détestation et Attraction

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Chapitre 2 :

Les jours se succédaient, et ma routine prenait forme. Je me levais tôt le matin, me précipitais à mes cours, puis passais des heures à rechercher un emploi. New York était un endroit vibrant, mais le manque de familiarité avec la ville me pesait. Chaque fois que j'entrais dans un café ou un restaurant pour un entretien, je ressentais cette solitude qui m'étouffait.

Quant à Gabriel, il restait une présence constante et agaçante dans ma vie. Ses bruits résonnaient à travers les murs comme un métronome ininterrompu. Je l'apercevais souvent dans le couloir, et chaque rencontre était une occasion de plus de tension. Il semblait apprécier mes réactions, et chaque sourire qu'il m'adressait me mettait hors de moi.

Un jour, alors que je sortais de chez moi avec une liasse de CV en main, je le croisai dans le couloir. Il portait un t-shirt moulant qui accentuait ses muscles, et, même dans ma colère, je ne pouvais ignorer à quel point il était attirant. Je me suis forcée à détourner le regard, mais pas avant qu'il ne remarque ma présence.

« En pleine chasse à l'emploi, Anna ? » demanda-t-il avec un sourire en coin, comme s'il savourait ma situation.

« Et ça te concerne en quoi ? » répliquai-je, bien trop brusquement.

« Ça ne me concerne pas, mais j'espère pour toi que tu vas trouver quelque chose rapidement. » Son ton était sarcastique, et cela ne fit qu'attiser ma colère.

Je n'avais pas besoin de sa pitié. Je me suis forcée à passer à côté de lui, mais pas avant de lui lancer un dernier regard. Sa présence m'irritait, mais il y avait aussi cette étincelle dans ses yeux, quelque chose qui me troublait.

Je me suis dirigée vers un café où j'avais un entretien. En entrant, j'ai pris une grande inspiration, essayant de me concentrer sur ma détermination à décrocher ce job. Pourtant, même dans ce lieu qui m'était étranger, j'avais l'impression que Gabriel était toujours là, dans un coin de ma tête, comme une nuisance persistante.

L'entretien s'est bien déroulé, mais je suis rentrée chez moi avec un mélange de soulagement et de frustration. Je n'avais toujours pas de réponse, et les jours passaient sans que ma situation ne change. Lorsque je suis arrivée à mon appartement, la dernière chose dont j'avais envie était de croiser Gabriel. Mais, comme un coup du destin, il était là, à discuter avec un ami dans le couloir.

Ils riaient, et cela m'a immédiatement mise de mauvaise humeur. Je me suis faufilée en essayant de ne pas les remarquer, mais son ami m'a interpellée.

« Salut, Anna ! Tu veux te joindre à nous ? »

Je me suis arrêtée, surprise. Je ne voulais pas être associée à lui, mais l'idée d'être impolie me dérangeait.

« Non, merci, » ai-je répondu sèchement, continuant mon chemin. Mais Gabriel a souri de plus belle.

« Toujours aussi charmante, n'est-ce pas ? » m'a-t-il lancé, provoquant un éclat de rire de son ami.

Je suis entrée dans mon appartement, le cœur battant, à la fois frustrée et inexplicablement attirée par lui. Pourquoi cela devait-il être aussi compliqué ? Je voulais le détester, mais il avait ce quelque chose qui m'intriguait.

Le lendemain matin, je me suis réveillée en ressentant une vague de détermination. Je devais me concentrer sur moi-même, sur ma recherche d'emploi, et ignorer Gabriel. J'ai pris mon petit déjeuner et, en vérifiant mes e-mails, j'ai reçu une réponse positive d'un entretien. Je n'avais jamais été aussi excitée de ma vie !

Alors que je fêtais intérieurement cette bonne nouvelle, un bruit retentit à travers le mur. C'était lui, encore. Je pouvais l'entendre rire, comme s'il se moquait de moi. J'ai perdu ma concentration.

Sans réfléchir, je suis sortie de chez moi, prête à lui faire face une fois de plus. Lorsque j'ai frappé à sa porte, c'est avec la ferme intention de lui dire combien il m'énervait. Mais quand il a ouvert, encore une fois, ce sourire m'a déstabilisée.

« Qu'est-ce qui t'amène, Anna ? » a-t-il demandé, feignant l'innocence, mais je pouvais voir dans ses yeux qu'il savait exactement pourquoi j'étais là.

« Tu sais très bien pourquoi je suis ici ! Tu pourrais au moins essayer d'être un peu plus silencieux ! »

Il s'est approché, réduisant la distance entre nous. « Oh, tu sais que je fais ce que je veux. Mais si cela t'embête tant que ça, je pourrais faire un effort... »

L'ironie dans sa voix me mettait hors de moi, et je voulais le frapper. Mais quelque chose en moi hésitait. Ce jeu entre nous devenait de plus en plus intense, et malgré ma colère, je ne pouvais ignorer l'alchimie qui se formait.

« Fais ce que tu veux, mais sache que je ne te ferai pas de cadeaux, » dis-je en m'éloignant, le cœur battant.

Je suis rentrée chez moi, mais cette fois, je ne pouvais pas ignorer le sentiment de conflit qui grandissait en moi. Une détestation intense, mais aussi une attraction que je ne pouvais plus ignorer. La vie à New York promettait d'être pleine de surprises, et avec Gabriel comme voisin, je n'étais pas au bout de mes peines.


« J'espère que ce chapitre vous a plu ! Restez à l'écoute pour la suite de l'histoire d'Anna et Gabriel, pleine de tensions, de drames et de révélations. »

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