Chapitre 40Les semaines passèrent, et avec chaque page de mon livre, je sentais une part de moi se libérer. Écrire sur notre amour, sur les hauts et les bas, m'aidait à surmonter la douleur de la perte et à célébrer la beauté de ce que j'avais avec Gabriel. Nos conversations, nos moments de partage et même la distance devenaient des thèmes récurrents dans mes écrits.
Un soir, alors que je relisais un passage où je décrivais notre premier baiser, je fus submergée par une vague d'émotions. Les souvenirs affluaient, vifs et intenses. J'avais envie de le revoir, de lui montrer tout ce que j'avais écrit, de partager avec lui ma progression. J'avais besoin de sa présence, de son soutien, et de son amour tangible.
Alors que je finissais de noter mes dernières réflexions dans mon carnet, je pris une décision : je devais lui rendre visite à Londres. Je voulais lui montrer à quel point il comptait pour moi et à quel point j'étais prête à faire des efforts pour notre relation, peu importe la distance.
Le lendemain matin, je réservai mon billet d'avion pour Londres. L'excitation m'envahit, mais en même temps, une petite anxiété m'accompagnait. Je ne savais pas comment Gabriel réagirait à ma décision, mais je savais que c'était le bon moment pour franchir ce pas. Notre amour méritait d'être célébré en personne, loin des écrans et des appels.
Quand j'arrivai à l'aéroport de Londres, je ressentis une montée d'adrénaline. Après avoir récupéré mes bagages, je pris un taxi pour me rendre à son appartement. Mon cœur battait la chamade, et à mesure que nous nous rapprochions, l'anticipation grandissait en moi.
Arrivée devant la porte de Gabriel, je frappai doucement, excitée et nerveuse à la fois. Cependant, ce qui se passa ensuite me prit complètement au dépourvu. Une jeune femme ouvrit la porte, un sourire éclatant sur le visage, et derrière elle, Gabriel émergea, la serviette autour de la taille, les cheveux encore humides, comme s'il venait de sortir de la douche.
Mon cœur s'arrêta un instant. La vision de Gabriel dans cet état, combinée à la présence inattendue de cette fille, me fit perdre tout contrôle. Avant que je puisse réfléchir, je fis demi-tour et courus vers le taxi qui m'avait déposée.
« Anna ! Attends ! » cria Gabriel, courant derrière moi, mais je ne me retournai pas. Je me glissai à l'intérieur du taxi, le souffle court, mes pensées en désordre.
« Laissez-moi s'il vous plaît ! » hurlai-je au chauffeur, en lui donnant l'adresse de l'aéroport, mon cœur battant à tout rompre. Gabriel arriva juste à temps, frappant doucement la vitre, l'air à la fois inquiet et confus.
Il essaya de m'expliquer, de me dire que ce n'était pas ce qu'il semblait, mais mes émotions prenaient le dessus. Je ne pouvais pas rester là une seconde de plus.
« Laisse-moi tranquille ! » lui criai-je, tandis que le taxi démarrait, la pluie commençant à tomber. Je pouvais le voir courir derrière la voiture, tendu, sa silhouette se découpant dans le clair de lune.
Les pensées tourbillonnaient dans ma tête, le souvenir de tous nos moments précieux se heurtant à cette image. Était-ce vraiment ce qu'il me réservait ?
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mon voisin
RomanceMoi, c'est Anna, j'ai 20 ans et je suis étudiante en lettres. Je suis une fille indépendante, passionnée par la littérature et les arts. La vie m'a toujours appris à me battre pour ce que je veux, et je n'ai jamais laissé quoi que ce soit m'arrêter...