7- Jeux de Séduction et Révélations

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Chapitre 7 :

Ce matin-là, j'arrivai au « Blue Corner » de bonne heure, bien décidée à éviter toute distraction. J'avais une montagne de devoirs à rendre, et si je voulais sauver mon semestre, il me fallait un calme absolu. Mais évidemment, la tranquillité ne faisait pas partie de mon quotidien, surtout quand Gabriel semblait résolu à faire irruption dans ma vie.

Je n'avais pas encore posé mon sac qu'il entra dans le café, l'air provocateur comme toujours. Il s'approcha de mon comptoir avec ce sourire arrogant et un éclat de malice dans les yeux.

« Je vais prendre un espresso. Fort, très fort... pour me réveiller, tu vois ? » lança-t-il d'un ton moqueur.

Je pris une grande inspiration, essayant de rester professionnelle. « Bien sûr. Un espresso. Je vais te le faire si fort que tu ne dormiras plus pendant une semaine. »

Il ricana, visiblement amusé par ma réaction. « Tu parles toujours autant, hein ? »

« Tu viens toujours autant m'embêter, non ? »

Lucas, qui n'était jamais bien loin lorsqu'il s'agissait de mettre de l'huile sur le feu, apparut soudain derrière Gabriel, un sourire en coin. « Vous êtes incroyables tous les deux. C'est presque adorable, cette façon de vous chercher. »

Je levai les yeux au ciel. Mais avant que je puisse répliquer, Sophie débarqua elle aussi dans le café. Elle portait un large sourire en nous voyant tous les trois réunis.

« Alors, Anna, j'ai une super nouvelle ! Ce soir, fête chez moi. Tu ne peux pas refuser ! Lucas et Gabriel seront là, bien sûr. Ce serait dommage que tu n'y sois pas... »

Je commençai à protester, mais Sophie avait déjà pris ma main. « Allez, ça te fera du bien ! »

Quelques heures plus tard, je me retrouvai chez Sophie, entourée de musique, de rires, et, bien sûr, de Gabriel. L'appartement était rempli de gens, mais il était là, comme un aimant, toujours dans mon champ de vision. Lucas s'amusait à faire le pitre, dansant de façon exagérée, et Gabriel, fidèle à lui-même, le filmait en riant.

Je m'isolai un moment sur le balcon pour prendre l'air, tentant de me détendre et de profiter de la soirée sans penser à lui. Mais, comme s'il savait exactement où j'étais, Gabriel arriva et se posta à côté de moi. Son regard était plus sérieux qu'à l'habitude.

« Tu sembles pensive, ce soir. »

Je haussai les épaules, tentant de masquer mon malaise. « J'ai juste besoin d'air, c'est tout. »

Il resta silencieux un moment, puis murmura, presque pour lui-même : « Tu sais, on peut parfois être plus proche de quelqu'un qu'on le pense. Même quand on fait tout pour le repousser. »

Son ton était surprenant, plus profond que jamais. Il me regardait d'une manière qui me fit frissonner, et sans vraiment réfléchir, je baissai la garde, juste pour un instant.

« Pourquoi tu passes autant de temps à essayer de m'énerver ? » murmurai-je.

Il sourit légèrement, l'air mystérieux. « Parce que c'est la seule façon que j'ai trouvée pour attirer ton attention. »

Avant que je puisse réagir, Sophie surgit derrière nous. « Eh bien, eh bien, il semblerait que je vous ai interrompus ! »

Je rougis furieusement, et Gabriel reprit son masque de garçon insolent, comme si cette conversation n'avait jamais eu lieu. Il s'éloigna, laissant Sophie et moi seules sur le balcon.

Alors que la soirée touchait à sa fin, Lucas proposa un jeu : une sorte de vérité ou conséquence. Bien sûr, je savais que c'était une mauvaise idée, mais sous les regards excités de mes amis, j'acceptai, un peu contre mon gré.

Les premières questions furent assez anodines, jusqu'à ce que ce soit au tour de Lucas de poser une question à Gabriel. Avec son sourire en coin, il se tourna vers lui et dit : « Allez, Gabriel, dis-nous ce que tu penses vraiment d'Anna. »

Un silence soudain s'installa. Tout le monde nous regardait, et je sentis mes joues chauffer. Gabriel haussa un sourcil, puis répondit d'un ton posé : « Elle est imprévisible. Têtue. Et incroyablement agaçante. »

Il s'arrêta, un sourire mystérieux sur les lèvres, avant d'ajouter : « Mais... c'est ce qui fait son charme. »

Je ne savais pas si je devais être flattée ou offensée. Tout le monde éclata de rire, et l'attention se reporta

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