En 2022, au cœur du sombre et sinistre manoir des Creepypastas, TP et Liu vivaient une relation passionnelle, toxique, intense, et indéniablement dévorée par l’ombre de leurs démons respectifs. Dans cet endroit où les ténèbres régnaient, entourés d'autres âmes torturées, ils avaient trouvé un équilibre étrange, fait de dévotion et de chaos, une fusion de dépendances et de besoin d’amour, d’intensité et de rage.TP, 23 ans, était devenue l’incarnation parfaite de la femme fatale. Ses yeux, noirs et perçants, trahissaient un mélange de séduction et de méfiance permanente. Sa silhouette était élancée, nerveuse, constamment en mouvement. Accro à la méthamphétamine, elle vivait dans une frénésie perpétuelle, avec des éclats de rire inattendus, des crises de rage, et une énergie qui la consumait de l’intérieur. Mais malgré ses accès d'instabilité et ses gestes impulsifs, elle avait une douceur inébranlable quand elle se tournait vers lui.
Liu, ou plutôt Homicidal Liu, 34 ans, était la seule personne capable de tempérer – ou d'attiser – ce feu qui la rongeait. Lui-même emporté par sa propre addiction, qui lui permettait de garder Sully, cette autre personnalité qui hantait son esprit, dans un silence relatif, il trouvait en TP la seule lueur stable dans son univers instable. Elle était sa flamme, son chaos et sa raison de continuer dans cette vie de violence et d’ombre.
Le matin se levait à peine dans le manoir. TP, les yeux cernés mais étincelants, traînait dans les couloirs à la recherche de Liu. Elle portait une chemise noire qui tombait négligemment sur ses hanches, trop grande pour elle, laissant entrevoir des marques sur sa peau, cicatrices de vieilles blessures et de nouvelles écorchures. Elle trouva Liu dans la cuisine, assis à la table, le regard lointain, un paquet de cigarettes dans une main et une tasse de café brûlant dans l'autre.
Elle s'approcha de lui en silence, posant ses mains fines sur ses épaules pour l’enlacer par-derrière. Liu tourna lentement la tête, ses yeux ternes s’animant dès qu’ils croisèrent les siens. Malgré tout, TP voyait cette lueur d’amour sincère et profond dans son regard, un amour brut qui n’avait besoin d’aucune parole.
« Encore une nuit blanche ? » demanda-t-elle d’une voix douce, mais nerveuse.
Liu hocha la tête, éteignant sa cigarette en fixant le cendrier plein. Il posa la tasse, passa une main tremblante dans ses cheveux ébouriffés. Il se tournait vers elle, l'attirant sur ses genoux, lui caressant machinalement le bras où des marques fraîches de piqûres et de petites ecchymoses trahissaient leurs habitudes secrètes. Ils n’étaient jamais réellement en paix ; le silence était souvent brisé par les chuchotements de Sully dans l’esprit de Liu ou par les excès de TP qui avait besoin de mouvement, de stimulation constante.
Après quelques instants de silence, TP lui murmura, « On s’échappe aujourd’hui ? Juste toi et moi. Loin de tous ces autres cinglés. »
Liu sourit, posant une main protectrice dans son dos. Elle savait que c’était impossible, mais les illusions et les promesses faisaient partie de leur quotidien. C’était comme ça qu’ils parvenaient à rendre leur vie supportable. TP aimait lui imaginer une autre vie, loin de leurs chaînes invisibles, loin des pulsions et des ombres, même si elle savait que cette idée était aussi éphémère qu’une étoile filante.
Leur matinée commençait souvent ainsi, entre des murmures, des caresses, et l’échange de pilules ou de doses. Aujourd’hui, ils avaient un sac de poudre blanche qu’ils partageaient en silence, comme un rituel, une communion. Les effets les emportaient ensemble, et bientôt, tout autour d'eux devenait flou. Les émotions, les sensations se mêlaient, et TP se laissait aller contre Liu, riant et murmurant des mots doux, lui confessant à quel point elle l'aimait.
Liu serrait TP contre lui, absorbant la chaleur de son corps, son odeur douce mêlée à celle de la fumée. Malgré la noirceur de leur existence, malgré leurs démons et leurs addictions, ils trouvaient dans ces moments une connexion, une intensité qui n’appartenait qu’à eux.