Je m'appelle Ayana ,je suis 🇸🇳🇧🇫,j'ai 18 ans, mes parents ceux sont séparés quand j'avais 7ans et je suis restée vivre au Sénégal avec mon père j'y avait une vie belle et paisible.J'ai du aller vivre en France avec ma mère à mes 18ans et là j'y...
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A Y A N A
Encore une nuit seule.
J'avais cessé de compter les jours où Khamel et moi étions devenus des étrangers sous le même toit.
La chambre conjugale était devenue un tombeau glacé où je dormais seule, me tournant et me retournant dans des draps trop froids, trop vides, sans lui.
Lui, il dormait ailleurs.
Parfois dans la chambre du bébé.
Parfois sur le canapé.
Mais jamais avec moi.
J'avais l'impression que mon mari était mort avec notre fils.
Et qu'il ne restait plus qu'une coquille vide, qui rentrait, qui mangeait à peine, qui me fuyait comme si j'étais la peste.
Après une longue journée au cabinet, où j'avais enchaîné les dossiers pour essayer de ne pas penser, j'ai pris la voiture et j'ai conduit jusqu'à chez Khalti.
J'avais besoin d'une présence maternelle.
Khalti Zey m'a ouvert avec son grand sourire et m'a tout de suite prise dans ses bras.
Khalti Zey : « Wledti, wach biki ? T'as une tête à faire peur, yebni ! »
Son ton était doux, mais je voyais bien qu'elle s'inquiétait.
On s'est installées au salon et, après quelques instants de silence, j'ai craqué.
Les larmes ont coulé toutes seules.
Moi : « Il me parle plus... Il me regarde plus... Il m'évite tout le temps. J'ai l'impression qu'il me déteste, Khalti. »
Elle a secoué la tête en soufflant, puis elle m'a pris la main.
Khalti Zey : « Ayana, rani n'dirak fi qalbi, yebni, je te jure... Mais Khamel, il est brisé. Toi, tu pleures, tu souffres, mais lui aussi. Les hommes, ils parlent pas, ils encaissent, ils se renferment. Mais ce n'est pas contre toi.*
Il se bat contre lui-même. »*
J'ai baissé les yeux.
Je savais qu'il souffrait.
Mais pourquoi il me punissait avec son silence ?
Pourquoi il refusait de pleurer avec moi au lieu de me laisser seule dans cette douleur ?
Kiara, qui était assise à côté, a tapoté ma jambe avec un sourire doux.
Kiara : « Allez Ayana, ce soir on sort. Avec Chaïna et Aïsha. Tu vas pas rester ici à déprimer sinon on va vraiment te perdre. »
J'ai hésité un instant, mais elles ont insisté jusqu'à ce que j'accepte.