Prologue
L'homme sourit à la femme en face de lui, en serrant le bébé dans ses bras. Il est heureux, plus qu'il ne l'a jamais été. La femme lui rend son sourire, mais elle ne peut plus rester, et il ne comprend pas. Il lui dit qu'elle doit rester, que c'est leur enfant, qu'il a besoin de l'amour d'une mère. Elle secoue la tête et embrasse le front de l'enfant. Celui-ci se met à pleurer, fort, très fort. Sa mère a un petit sourire.
-Elle sera forte, elle comprendra, tout comme toi.
L'homme la regarde, les larmes aux yeux.
-Tu ne peux pas partir. J'ai besoin de toi. Si il n'y avait pas eu l'enfant, serais-tu restée?
Le visage de la femme s'assombrit.
-Je te l'ai expliqué. Je ne peux pas rester, ce n'est pas la faute de l'enfant.
Le petit pleure de plus belle, et sa mère embrasse l'homme une dernière fois, avant de sortir de la pièce. Il s'élance à sa suite, mais elle a disparu. Les pleurs de l'enfant cessent, et son père lui jette un regard méprisant.
-C'est ta faute. Si tu n'étais pas née..
Il la dépose dans son berceau et sort, laissant l'enfant seule dans la petite chambre...Chapitre 1
-Mademoiselle Carter.
J'ai ouvert les yeux en sursautant, des rires ont fusé dans la salle de classe. Monsieur Johnson, le professeur de français, me reluquait d'un œil sévère.
-Pardon monsieur, vous me parliez?
D'autres rires ont éclatés, et le prof est devenu rouge écarlate.
-Je vous ai demandé, mademoiselle Carter, de répondre à la question de l'exercice 12, a-t-il dit en pointant mon cahier du doigt.
J'ai baissé les yeux sur mon cahier d'un air innocent, et aussitôt les mots se sont mît à danser sur la feuille. Génial, je n'y arriverai jamais. J'ai relevé la tête vers le professeur, plus énervé que jamais.
-Je sais pas, monsieur. Demandez à Steve, c'est lui l'intello.
Éclat de rire général, sauf pour Steve et le prof. Le garçon m'a fusillée du regard, mais ça ne m'affecte pas. J'ai appris à me protéger du regard des gens, sans ça je serai déjà morte. Je lui ai fait un grand sourire et ai redirigé mon attention vers monsieur Johnson. Celui-ci a soupiré.
-Très bien, je vais devoir changer de méthode. Ambre, chez le directeur, tout de suite.
J'ai haussé les épaules et me suis relevée en rangeant mes affaires. J'ai jeté mon sac sur mon épaule, fait un dernier sourire à la classe et suis sortie, direction le bureau du dirlo.
J'ai toqué à la porte et je suis entrée. Le directeur a levé les yeux de son dossier et soupiré en me voyant.
-Ambre... Très bien, assieds-toi.
Je me suis assise en face de lui et il a croisé ses mains sur la table. Et là, j'ai sorti le grand jeu, comme à chaque fois.
-C'est pas moi monsieur. C'est juste que M.Johnson m'aime pas.
J'ai pris un air attristé en priant pour que ça marche. Il a resoupiré, puis m'as dit gentiment.
-Écoute Ambre, je sais que c'est dur pour toi de t'intégrer, avec ta dyslexie et ton déficit de l'attention, mais il faut que tu fasses des efforts. Tous les professeurs se plaignent de ton comportement, je ne peux pas continuer sans sévir. Ça passera encore pour cette fois, mais si ça dois recommencer, tu sera collée. Maintenant, retourne en cours.
J'ai hoché la tête en souriant et je suis sortie lorsque la cloche a sonné le début de mon cours d'histoire. Quelle journée palpitante...Sur le chemin du retour, je marchais le plus lentement possible dans les rues de San Francisco. Car si j'avais la phobie des cours, me retrouver en face à face avec mon père était dix fois pire.
Arrivée devant le bâtiment, j'ai soupiré un bon coup avant d'ouvrir la porte. Comme d'habitude, la puanteur m'a frappée de plein fouet. Ce mélange d'alcool, de cigarette et de...de tous les trucs les plus ignobles que vous pourriez trouver sur terre, c'est l'odeur que je dois supporter tous les jours. Je suis vite partie dans ma chambre, sans m'arrêter par la cuisine. J'ai jeté mon sac sur mon lit et me suis écroulée.
-Ambre.
Oh non.. Pas lui. Je me suis levée et me suis dirigée vers le salon. Mon père, comme toujours, était affalé sur le canapé, sa bouteille d'alcool à la main.
-Quoi?, lui ai-je demandé fermement.
-Le directeur m'a appelé. T'as encore fait des conneries.
-Mais non, il a du se tromper de personne.
-Je crois pas, non.
Mon père s'est relevé et approché de moi. Je me suis collée au mur, pour être le plus loin possible de lui et de son haleine aigre.
-Je t'avais dit que t'avais intérêt à plus faire de conneries.
-Ah bon? Je devais pas t'écouter, comme d'habitude.
J'ai manqué une occasion de la fermer. Il m'a attrapé le poignet et m'a emmenée jusqu'à ma chambre, malgré mes cris de protestations.
-Eh bien si c'est comme ça, tu passeras le week-end dans ta chambre. T'auras le temps de méditer là-dessus. De toute façon, tout ça c'est de ta faute.
Il m'a poussée à l'intérieur et a fermé la porte à clé. Je me suis retournée et ai tapé frénétiquement dessus, rien à faire. J'ai soupiré de frustration et me suis assise à terre, contre la porte.
Je détestait mon père, et il me le rendait bien. D'ailleurs, je n'avais jamais compris de quoi il parlait, il disait tout le temps que "c'était de ma faute". C'était sûrement parce que maman était partie. Je ne l'ai pas connue, elle est partie alors que je n'avais que quelques mois. Je ne sais pas où elle est, en vie ou non. Des fois, je me demande comment ça serait si elle était encore là. Papa serait-il meilleur? Aurais-je une vie à peu près normale?
Mon ventre gargouillait, j'avais faim. Et il n'y avait qu'une solution pour remédier à ça. Je me suis levée, j'ai enfilé un pull et pris un peu d'argent, puis je me suis glissée par la fenêtre.
Il faisait encore jour, et je me suis dirigée vers un magasin pas loin de la maison. J'ai acheté des provisions pour le week-end, car oui, j'avais l'habitude de ce genre de situations. Ce n'était pas la première fois ni la dernière que mon père m'enfermait dans ma chambre. Mais cette fois-ci, au lieu de retourner à l'appartement, je me suis baladée à travers San Francisco, ma belle ville natale. Je déambulais sur les trottoirs en souriant aux gens, je me sentais bien. Loin de mon père, loin des soucis. J'ai marché longtemps, très longtemps, mais je m'en fichais. Je suis allée tellement loin que je suis sortie de la ville. J'ai escaladé une colline qui se tenait non loin de là et me suis assise en soupirant. J'ai déballé un paquet de biscuit et me suis mise à grignoter. Et j'ai bien failli tout recracher lorsque j'ai entendu cette voix.
-Salut!
Je me suis retournée pour faire face à un garçon d'à peu près mon âge, c'est à dire 13 ans. Il avait des cheveux blond clair coupés court et de beaux yeux bleu glacier. Il m'a souri et je lui ai répondu un petit:
-Euh, salut. Je, Ambre Carter, enchantée.
Je lui ai tendu une main qu'il a serré en se présentant.
-Ravi de te rencontrer. Je suis Jason Grace.*****
Voilaaaaaa, le premier chapitre est là! J'espère vraiment que cette nouvelle histoire vous plaira, dites-le moi!❤️
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Ambre Carter
FanfictionAmbre n'est qu'une simple demi-déesse indéterminée. Mais ne vous êtes-vous jamais demandés, à quoi ressemblerait la guerre des titans, d'autres yeux que de ceux de Percy Jackson?