CHAPITRE 50 MOTHER OF GOD

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Putain la vache.
Bonjour.
8 mois de rien.
J'entends pas les rageux.

Alors. *s'éclaircit la voix*
J'aimerais vraiment finir cette histoire. Ça serait vraiment bien. Mais j'ai un énorme (comme mon sexe) problème. C'est que j'ai aucune motivation pour écrire la guerre de Manhattan. ALORS QUE C'EST LA PARTIE PRINCIPALE DE LA FIC. Donc.
J'ai eu une idée.
Vous tous, gentilles personnes qui avez lu le tome 5 de Percy Jackson, vous allez vous imaginez dans votre tête les combats menés par Ambre.
Et moi, en toute discrétion, je vais reprendre l'histoire directement au pied de l'Empire State Building, lorsque les sbires de Cronos forcent pour entrer. Toudoutoudoutoudouuu.

MISE EN SITUATION : Cronos, Percy, Annabeth et Grover viennent de monter à l'Olympe. Pendant ce temps, les autres sang-mêlés encore en vie défendent l'entrée de l'Empire State Building assiégé. Oui, Grant, Jay, Campbell et Ambre sont encore en vie. Oui c'est fou. Allez, profitez bien. Bisous.

*****

*bruits d'épée et de monstres à l'agonie*

J'avais vu Percy et les autres entrer dans l'Empire State Building, mais j'étais trop occupé à le défendre pour me concentrer sur autre chose.

Je me battais au milieu de la foule, près de Jay. Campbell avait été près de moi à un moment, mais nous avions été séparées. J'avais vu Grant passer et me saluer d'un hochement de tête, mais je n'étais plus sûre de rien.

Je me suis tournée vers Jay qui, malgré la fin du monde imminente et tout le reste, m'a souri de toutes ses dents. C'est à ce moment là que j'ai remarqué que son bras gauche était profondément entaillé, et qu'il pendait le long de son corps. Il ne pouvait se servir que de sa main valide pour utiliser sa batte, et j'ai voulu lui hurler de se replier pour ne prendre aucun risque. Mais je n'en ai pas eu le temps, car une drakaina a décidé de venir sauter contre mon bouclier.

Je l'ai empalée sur ma lance, et l'ai lancée comme un sac à patates sur une de ses cousines qui me chargeait.

Nous nous sommes battus comme cela de longues minutes, lorsque soudain, un cri de douleur a déchiré l'air. Je me suis retournée pour voir Campbell, le torse ensanglanté devant un cyclope, désarmée. J'ai hurlé son nom. Mais j'étais bien trop loin pour l'aider.

Le monstre lui a porté le coup fatal, et ma meilleure amie est tombée pour ne plus jamais se relever. Une vague de fureur m'a envahie, ma tête s'est vidée. Mes yeux se sont voilés.

J'ai essayé de me contrôler, mais mes mains se sont mises à trembler, et j'ai failli lâcher ma lance. Mais curieusement, au contraire de mes crise de nerfs, une force nouvelle s'est déployée dans mes muscles. Je me suis redressée en serrant la hampe de mon arme, et j'ai hurlé.

J'ai commencé à pourfendre tous les monstres qui se mettaient en travers moi et ma meilleure amie. Je ne ressentais plus de douleur au niveau de mes blessures et aucun projectile ne m'atteignait. Les flèches se brisaient avant de me toucher, les lances et les épées aussi. C'était comme si j'étais entourée d'un halo protecteur.

J'ai entrevu Jay et Grant se joindre à moi, et nous avons entouré le corps sans vie de notre amie, pour la protéger une dernière fois.

Nous nous sommes battus ensemble, côtes à côtes, pendant longtemps. Des minutes, peut-être des heures. Jusqu'à ce qu'une explosion illumine le ciel de Manhattan, nous soufflant une vague de chaleur au visage. Cronos avait été vaincu. Les monstres que nous repoussions ont commencé à se faire moins nombreux, jusqu'à se réduire à une minuscule armée suicidaire. J'aurais pu pourchasser ces enfoirés jusqu'au dernier, mais je n'ai rien pu faire d'autre que tomber à genoux près du corps inerte de Campbell.

Les larmes ont innondé ma vue. À ce moment-là, rien d'autre ne comptait. Je me fichait bien de l'Olympe, des dieux et de tout le reste. Non, tout ce qui comptait c'était la fille d'Apollon, Campbell, ma meilleure amie. Elle était morte pour les dieux, morte pour le monde. C'était injuste. Mes pleurs me secouaient de tremblements, tant ils étaient violents, et j'ai hurlé. J'ai senti Grant m'agripper les épaules alors que je criais. Je me suis débattue, même si je savais qu'il voulait simplement m'aider.

Il m'a tourné face à lui et a pris ma tête entre ses mains. Ses yeux étaient pleins de larmes, mais il m'a parlé d'une voix ferme.

-Calme-toi. C'est fini.

J'ai arrêté de me débattre et j'ai enfoncé mon visage dans sa nuque.

J'ai inspiré plusieurs fois, longuement, pour tenter de me calmer. J'entendais Grant me murmurer des paroles calmes à l'oreille. Son cœur battait vite aussi. J'entendais des gens courir autour de nous. J'ai fini par m'écarter, tremblante.

Jay était agenouillé à côté de Campbell, des larmes striant la poussière de ses joues. J'ai regardé Grant, puis je me suis approchée du fils d'Hermès.

-Jay.

Il a levé les yeux vers moi.

-Elle...

Un sanglot l'a empêché de continuer sa phrase.

Je me suis postée à côté de lui et l'ai aidé à se relever, puis l'ai serré dans mes bras. Grant s'est approché et lui a tapoté le dos.

Autour de nous, des incendies flambaient les immeubles, des demi-dieux couraient partout. Mais pour nous, rien d'autre ne comptait que notre petit groupe, entourant une héroïne.

*****

*part en crabe*

Ambre CarterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant