Chapitre 45

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-Elle se réveille pas. Pourquoi elle se réveille pas!?
-Du calme, Grant. Elle a juste besoin de temps.
-Elle a quand même bien mangé le béton.
-Jay, la ferme.
-Ouais, je me disais aussi.
-Attendez, elle bouge.
J'ai entre-ouvert les yeux, la lumière m'a fait gémir. J'ai porté mes mains à mon visage pour me cacher.
-Ambre! Tu te sens bien?
-Si on exclu cette connerie de cheville et cette impression de m'être fait rouler dessus par Polyphème... Ça peut aller.
J'ai totalement ouvert les yeux, quand Grant et Campbell m'ont attrapé les bras pour m'asseoir. J'ai directement regardé ma cheville. Déjà dans une attelle de fortune. Un soupir m'a échappé.
-Génial...
Mes vêtements étaient sales et déchirés. Mais j'ai levé la tête, pour voir les têtes souriantes qui me fixaient. Et tout d'un coup, ma cheville est passé au second plan. Ils étaient tous les trois en vie. J'avais envie de pleurer, tellement j'avais eu peur pour eux. J'ai regardé Grant.
-Pardon, ai-je dit d'une petite voix.
-Pardon? Pourquoi ça?
-Parce que je nous ai ralentis. Si je n'avais pas...
J'ai repensé au noireau. Si proche du but... J'ai soupiré d'énervement.
-C'est pas ta faute, Ambre. C'était compréhensible. À ta place, j'aurais fait pareil.
Mais tu n'es pas à ma place, Grant. C'est là toute la différence. Tu ne sens pas ce que je ressens. Non, ne réponds pas ça.
-Ouais, ai-je répondu d'une voix amère. Sûrement. Faut qu'on rentre.
Ils ont acquiescé, et m'ont aidée à me relever. Ils avaient couru quelques minutes dans la forêt, pour être bien en sécurité. Au loin, j'entendais des sirènes de police et de véhicules de pompiers. Super, nous avions causé un énorme incendie...
Je n'ai pas pu m'attarder plus longtemps, car Grant a passé son bras autour de ma taille pour m'aider à marcher et nous sommes partis.
Mais après à peine quelques mètres, j'ai entendu un énorme craquement. J'ai vu plusieurs branches bouger sur notre gauche, et un petit cri a retenti. J'ai regardé les autres en fronçant les sourcils. Je me suis détachée de Grant, et j'ai serré la hampe de ma lance dans ma main.
Mais avant de voir l'origine du bruit, la "chose" a grogné.
-La discrétion, bordel, c'est vraiment mon truc.
J'ai soupiré en posant une main sur ma hanche, et je me suis raclée la gorge.
Une tête est apparue entre les buissons, et la chose s'est redressée. Elle m'a regardée, un sourire stupide collé aux lèvres.
-Euh... Salut?, a commencé la brune.
-Evie, je peux savoir ce que tu fous là?, ai-je répondu à la fille d'Athéna assise parterre.
Elle s'est relevée en tapotant ses habits, un air innocent collé au visage.
-Oh, pas grand chose, une petite randonnée.
J'ai continué à la fixer.
-Et la vérité?
Elle a baissé les yeux vers la pelouse.
-Je vous ai suivis. ...Pour retrouver Luke...
Je me suis approchée d'elle avec un petit soupir.
-Evie, arrête, tu sais très bien que Cronos veut ta mort. Je les ai entendus, Luke est devenu trop faible pour le contrer.
-C'est trop risqué, a ajouté Campbell.
-Mais... Luke à trouvé une solution pour tuer Cronos...
Je l'ai regardée en fronçant les sourcils.
-Une solution? Comment ça une solution? Il a réussi à te parler?
-Par télépathie... Il est très faible, il ne m'a rien dit sur cette solution, mais je veux l'aider.
-Evie, a dit Grant en s'approchant, je veux pas te donner de faux-espoir, mais...
-Je peux l'aider, l'a-t-elle coupé. Je le sais.
-Quoi qu'il en soit, ai-je informé, on est pas en sécurité, ici. Faut qu'on rentre. Tu nous accompagnes?
-Si vous insistez...
-On y va.
Sur ce, je me suis retournée, toujours boitante, et j'ai repris mon chemin.
Jay m'a vite arrêtée.
-Marcher? Ambre, tu déconnes, t'as vu ta cheville?
Je me suis tournée pour lui répondre, mais Evie m'a coupée.
-Pourquoi donc s'embêter avec un taxi New-Yorkais ? On est des sang-mêlés, les gars. Les sœurs grises, ça vous dit rien ?
Elle a sorti une drachme de sa poche en riant, et elle l'a lancée.
-Arrête-toi, chariot de la damnation!

Nous nous sommes arrêtés en haut de la colline des Sang-Mêlés.
-Bon, Grant, ai-je dit, vous allez voir Chiron à la Grande Maison, moi je vais faire un tour à l'infirmerie avec Evie.
-D'accord, je vous retrouve là-bas.
J'ai acquiescé, avant de boitiller en bas de la colline, Evie à mes côtés.
-Et comment tu t'es fait ça?, m'a demandé la fille d'Athéna en désignant ma cheville.
J'ai légèrement bugé, rien qu'en repensant à ce sang-mêlé.
Soeurette.
-J'ai..., ai-je bafouillé. Un petit contre-temps... Je pensais plus à la bombe.
-Comment tu as fait pour oublier une bombe, par Athéna?
-J'étais à deux doigts de le savoir, si-je lâché.
-Savoir? Savoir quoi?
-Savoir qui est mon Parent Divin, ai-je marmonné.
-Comment... Explique-moi, s'il te plaît.
-Il y avait ce sang-mêlé. Il m'a menacée, je me suis battue contre lui. Mais quand la bombe s'est déclenchée, avant de partir, il me l'a dit. C'était mon frère.
J'ai serré les poings à la dernière phrase. Si près du but...
-Peut-être que je le connais. Tu sais, j'ai rencontré beaucoup de recrues, sur le Princesse Andromède.
J'ai soupiré.
-Si seulement...
-Décris-le moi.
-Ben... Il était noireau, comme moi, cheveux en bataille, les yeux noir café, plutôt grand... Mon portrait craché, si tu veux tout savoir.
Evie s'est brusquement stoppée, les yeux ronds, et m'a regardée.
-C'est Adrien Thomas! Je me souviens de lui ! Il vient de Californie, il m'avait dit quelle déesse était sa mère ! C'est... Oh putain. J'ai oublié.
Je l'ai fixée.
-Tu te fous de moi là Andrews?!
-Non..., a-t-elle fait d'un air penaud. Désolée...
J'ai inspiré un grand coup en fermant les yeux, avant de lui faire un grand sourire forcé.
-C'est pas grave... T'auras essayé...
-J'aurais vraiment voulu pouvoir t'aider...
-Pas grave, j'te dis. Ça fait quinze ans que c'est comme ça, je peux attendre.
-Ouais... Si tu le dis...
Nous sommes entrées dans l'infirmerie, pour tomber sur un visage familier.
-Will!, s'est exclamée Evie. Ça fait longtemps!
Le fils d'Apollon a soupiré.
-Encore vous? C'est dû à quoi, cette fois?
J'ai soupiré.
-Une quête.
-Où je me suis incrustée, a rajouté Evie.
-Y'avait une bombe, ai-je continué.
-J'étais pas au courant, a précisé la fille d'Athéna.
-Et moi je l'avais oubliée.
-Ça a explosé, a conclu la brune.
Will nous fixait toujours, un sourcil levé. Puis il a soupiré.
-Bon, asseyez-vous, je vais vous soigner ça. ENCORE une fois.
Il nous a lancé un regard plein de sens avant de partir chercher du matériel, alors que je m'asseyais sur le bord d'un lit, face à mon amie. Mais celle-ci a fixé un point derrière-moi, avant d'éclater de rire. Je l'ai regardée sans comprendre. Je me suis tournée vers la cause de ce fou-rire, pour voir un gars me fixer en rougissant.
-Euh... Salut..., a-t-il bafouillé.
Je lui ai lancé un regard à mi-chemin entre l'incompréhension et l'énervement.
-Et t'es qui toi?, ai-je lancé.
-Eric Stalker, m'a répondu Evie. Fils d'Arès. Je te plains, mon ami, tu te trouves au mauvais endroit au mauvais moment.
Je me suis tournée vers elle, en quête d'explication.
-Tu connais ce type?
-Disons qu'on a discuté, une fois.
J'ai hoché la tête avant de jeter un autre coup d'œil au fils d'Arès qui me fixait encore.
-Mais Eric, viens donc t'asseoir!, a appelé Evie.
Il a bafouillé quelque chose d'incompréhensible, avant de venir s'asseoir à côté de la fille d'Athéna, que je fixais sans comprendre.
C'est là que Will est revenu, de l'ambroisie et des bandages dans les bras, un de ses frères avec lui. Adrien, je crois qu'il s'appelait.
Donc Adrien s'est occupé du bras d'Evie, pendant que Will me tendait un carré d'ambroisie et commençait à s'occuper de ma cheville.
Pendant ce temps, Stalker me fixait toujours. Il me rendait presque mal à l'aise, ce gars.
J'allais lui demander (très gentiment) quel était son problème, quand quelqu'un s'est assis près de moi.
-Fini, m'a dit Grant en souriant. Ça va?
-Ouais, ça va.
J'ai vite regardé le fils d'Arès, qui avait les yeux écarquillés, et qui s'est levé en bafouillant à nouveau des paroles incompréhensibles. Tout ce que j'ai compris était "J'y vais".
J'ai regardé d'un air suspect Evie qui se retenait de rire.
Puis Will s'est relevé et m'a souri.
-J'ai fini.
Je l'ai remercié et me suis levée, suivie d'Evie et Grant.
J'ai boitillé vers la sortie, alors que la fille d'Athéna pouffait encore.
J'ai roulé des yeux.
Je ne la comprendrai jamais, c'était définitif.

*****

OH MES DIEUX UNE REVENANTE.
Patapé patapé sivouplait._.
Pardoooooooooon mais le collège c'est la mort, j'vous jure! En plus vu que je l'ai écrit avec la tortue, on trouvait JAMAIS quand écrire! Dosndkdndkdn.
Bref. Oui, je sais, pour ceux qui lisent des deux côtés, Adrien change de nom et s'appelle Thomas. Cherchez pas, elle est chiante. Et aussi elle a pas la même fin, parce que Madame avait la flemme. (Et aussi parce que j'étais en retard, mais pchhhhhht)
Bon, malgré toute cette attente, j'espère que ce chapitre vous a plu, merci d'avoir lu!❤️

Ambre CarterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant