Chapitre 22

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Être en robe a été horrible. Mais vous savez le plus horrible? Prendre le taxi pour retourner à la colonie EN ROBE.
Parce que bien sûr, Madame Aphrodite n'a pas daigné me rendre mes habits! Ça aurait été trop facile! Alors en plus d'être mal-à-l'aise, je crevais de froid.
Argos est passé nous chercher en camionnette, et je me suis dandinée pendant tout le trajet pour essayer de trouver une position confortable. L'horreur!
À côté de moi, Will et Sam riaient en me regardant, et je n'arrêtais pas de les fusiller du regard.
-C'est vrai, trop drôle! On échange de vêtements, si vous voulez?
Ils se sont tout de suite tût, sachant que j'étais capable de tout quand on m'énervait.
Quant à Grant, il fixait le paysage défiler par la vitre sans un mot, perdu dans ses pensées.
Quand Will et Sam se sont tût, la camionnette est restée étonnamment calme. Thalia était partie avec Artémis, engagée dans les Chasseresses. Percy, Annabeth et Grover étaient assis à l'arrière. Silena et Beckendorf étaient assis à côté. Ces deux-là, tout le monde prévoyait leur couple, qui ne se formait pas. Ils étaient toujours ensemble, mais rien à faire. Quant à Nico et Esteban, ils étaient restés à la colonie, je n'ai pas compris pourquoi. Les frères Alatirs aussi, d'ailleurs. Ils n'avaient sans doute pas voulu laisser tomber leur bataille de boules de neige. Personne ne parlait, le silence seulement interrompu par le bruit des essuie-glace dégageant la neige du pare-brise.
Nous sommes arrivés, et j'ai couru me changer. Mais en chemin, j'ai croisé quelqu'un, sur qui j'ai sauté.
-CLARISSE LARUE!
La fille d'Arès s'est tournée vers moi alors que je m'arrêtais à deux centimètres de son visage.
-Peut-on savoir, par les dieux, OÙ TU ÉTAIS PASSÉE?!
Un rictus a tordu son visage.
-Disons que j'ai des mauvaises nouvelles. Et toi, tu m'expliques pourquoi tu portes une robe?
J'ai grogné.
-Longue histoire.
Je l'ai observée. Ses cheveux bruns étaient coupés à plusieurs endroits, en mèches irrégulières. Une petite cicatrice ornait son menton, et ses yeux reflétaient deux fois plus de colère qu'avant, si c'était possible. Même une pointe de tristesse perçait son iris marron, me semblait-il.
Je tremblais entièrement, et lui ai fais juré de tout me raconter plus tard, avant de foncer au bungalow.
Je suis entrée en soupirant, et ai attrapé un t-shirt, un jean et un pull. J'ai aussi enlevé les fils d'or de mes cheveux, que j'ai remplacés par un bonnet. Puis j'ai enfilé mes bottines et je suis ressortie.
Certains étaient à la Grande Maison, pour discuter de la quête terminée, mais j'ai préféré accepter la bataille de boules de neiges proposée par Will. Nous avons formé deux équipes, je me suis mise avec Esteban, Grant et Will, contre Nico, Céline, Laurel et Jason.
-Go!, a crié Céline, et nous nous sommes élancés. J'ai envoyé un projectile sur Nico, qui a éjecté deux mètres plus loin, avec un petit cri. J'ai poussé un cri de triomphe, et il s'est relevé en souriant, me cherchant du regard. Je me suis cachée derrière le bungalow d'Apollon, et j'ai regardé les autres. Grant était aux prises avec Jason, alors que Will bombardait Céline, qui n'arrivait même plus à faire quoi que ce soit. Il faut dire que pour un fils d'Apollon, c'était bien plus simple. Chacun de ses projectiles atteignait sa cible. Laurel, elle, se tenait à l'écart, nous suppliant de ne pas salir ses nouveaux habits. Nico, qui avait fini par se lasser de me chercher, avait pris Esteban pour cible.
Après quelques minutes, Nico s'est figé.
-Mais, Bianca est peut-être là!
Il est parti en courant vers la Grande Maison, et je lui ai emboîté le pas.
Il a frappé à la porte et est entré en traînant des pieds. Il a balayé la pièce du regard, alors que tout le monde tournait la tête vers nous. Son sourire s'est lentement effacé.
-Hé! Où... Où est ma soeur?
Personne n'a répondu. Le fils de Poséidon a jeté un coup d'œil à Chiron, avant de prendre une grande inspiration et de se lever.
-Hé, Nico. Allons faire un tour, d'accord? Il faut que je te parle.
Ils sont sortis tout les deux, et j'ai regardé les autres. Avant de me retourner pour aller voir Nico.
-Ambre, attends, m'a dis Annabeth.
Je l'ai regardée.
-Qu'est-ce qui...qu'est-ce qui s'est passé?
-Assieds-toi.
J'ai pris place dans le fauteuil que Percy avait laissé, et j'ai écouté l'histoire que Grover m'a racontée. Bianca était morte. Zoé aussi.
Je me suis levée d'un coup.
-Il ne faut pas laisser Nico! Non, non, non!
Je suis sortie en courant, sans écouter leurs protestations. Mais en arrivant vers le réfectoire, j'ai simplement trouvé Percy, et une fissure longue de six mètres dans le marbre.
-Percy? Où est Nico?!
Il ne m'a pas répondu, continuant simplement à fixer une petite figurine en plomb.
-Percy! Merde, quoi! Où est-ce qu'il est?!
Pas de réponse.
J'ai juré et je suis partie en courant.
-Nico! NICO! Reviens!
Personne n'a répondu. J'ai vu Percy, Annabeth et Grover partir vers la forêt, mais je ne les ai pas suivi. Je devais trouver Esteban.
-Hé, m'a dit ce dernier en me voyant.
Où est Nico?
-Je sais pas, Esteban, je sais pas.
-Quoi? Comment ça?!
J'ai fermé les yeux en inspirant à fond.
-Il est parti. Il ne reviendra sans doute pas. C'est tout.
Esteban est resté planté là, alors que je me retournais pour partir.
Plus tard, Percy a dit à Chiron que Nico s'était enfui, et qu'il était sûrement mort. Esteban était effondré. Lui et Nico étaient devenus bons amis en une semaine, et il était mort de tristesse, à la pensée que son nouvel ami soit mort. Je le consolais comme je pouvais, mais ça ne servait pas à grand chose.
Annabeth et Percy sont repartis chez eux, et Clarisse m'a raconté sa quête. Nous nous étions assise dans les gradins de l'arène enneigée.
-Dans le labyrinthe?! Tu veux dire, celui de Dédale?
-Bien sûr, celui de Dédale. Chiron m'y a envoyée en éclaireuse.
-Mais... Comment tu as trouvé une entrée?
-J'ai... Retrouvé un sang-mêlé, en faite. Un ancien indéterminé du bungalow d'Hermès, qui s'est rangé du côté de Cronos.
Elle m'a jeté un coup d'œil silencieux, et je savais très bien à quoi elle pensait. Moi aussi, j'étais indéterminée.
-Bref, a-t-elle continué, il s'appelle Chris Rodriguez. Mais il est ressorti complètement fou du labyrinthe. Pour l'instant, nous l'avons installé chez ma mère, à Phoenix. Chiron a déjà tenté de l'interroger, mais ça n'a pas donné grand chose. Je ne sais même pas si il reviendra à la raison...
Elle a soupiré, et j'ai posé ma main sur son épaule.
-T'inquiètes, on trouvera une solution, d'accord?
Elle a hoché la tête, puis s'est relevée.
Nous sommes parties vers le réfectoire, quand j'ai réalisé quelque chose. Nous étions le matin du vingt-quatre décembre. C'était Noël.

Le soir-même, nous nous sommes tous réunis à la Grande Maison, autour du feu. J'avais mis un leggings et un gros pull de Noël rouge, pour l'occasion. Les Alatirs nous avaient ramené à tous des bonnets de Noël, sans doute volés à la supérette la plus proche.
Nous avons passé notre soirée à boire du chocolat chaud et à nous raconter nos vies en riant. J'étais assise sur le gros canapé à côté de Grant.
-Tiens, m'a-t-il dis au milieu de la soirée en me tendant un tout petit paquet.
-Tu, tu m'as fait un cadeau?!
Un cadeau? Je n'en avais jamais reçu. Avec mon père, Noël se passait dans ma chambre.
Il a instantanément rougi.
-Je, ouais...
J'ai souri et me suis vite rattrapée.
-C'est génial Grant, merci. Mais je n'ai rien à t'offrir, reprend-le.
-Tu plaisantes? Tu vas me faire le plaisir d'ouvrir ce paquet!
J'ai ri, puis déchiré le papier. J'ai sorti un petit bracelet en bronze, magnifique.
-Grant, c'est...
-C'est pas tout! Regarde!
Il me l'a pris des mains et l'a accroché à mon poignet, avant de tapoter dessus. Et j'ai poussé un petit cri de surprise quand un bouclier s'est déployé.
Le problème, s'est que comme je ne m'y attendais pas, il a heurté Connor dans le dos, qui est tombé sur Travis, qui est tombé sur la table, qui a renversé toutes les tasses de chocolat.
Nous avons tous éclaté de rire, et j'ai rétréci mon nouveau bouclier avant d'aider Travis à se relever.
Le fils d'Hermès m'a tiré la langue, et est parti se changer.
Je me suis tournée vers Grant et l'ai serré dans mes bras.
-Merci, il est génial! Je l'adore.
Le fils d'Héphaïstos s'est frotté la nuque, l'air gêné.
-Ah, ouais, j'avais peur qu'il ne soit pas bien équilibré.
J'ai souri.
-Il est parfait.
À la fin de la soirée, nous sommes tous retournés à nos bungalows, morts de fatigue.
J'ai retiré mon bonnet de père Noël, enfilé mon pyjama, et me suis écroulée dans mon lit chaud.

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Helloooooo les gens, désolée pour ce chapitre pourri!👐 J'espère tout de même quand ça vous aura légèrement plu, merci d'avoir lu!❤️

Ambre CarterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant