Chapitre 52 - les vacances de Noël

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-NON NON NON ATTENT-
-AAAAGH

Le cri de Jay a sans doute résonné dans tout Long Island juste avant qu'il ne s'écrase sur le sol dans un fracas, emmêlé dans les guirlandes lumineuses et encore agrippé à la vieille échelle de bois.

-Jay qu'est-ce que tu fous ?, s'est écrié Grant.

J'aurais bien aussi accouru pour aider notre ami, mais j'étais trop occupée à m'étouffer de rire trois mètres plus loin. Grant s'est agenouillé à côté de lui et lui a tapoté la joue.

-Jay ? Qu'est-ce que tu fichais sur l'échelle ?
-Quelle échelle ?, marmonna Jay, les yeux à moitié-ouvert.
-Ola, Ambre, je crois qu'il s'est vraiment assommé, faudrait qu'on l'amène à l'infirmerie.

J'ai vu Jay tourner lentement la tête vers Grant, et quand il l'a enfin remarqué, il a froncé les sourcils, pris son air le plus effrayé et crié, je cite :

-PAPA ?

Ça m'en a suffi pour repartir de plus belle dans mon fou-rire, rapidement suivie du fils d'Hermès. Grant - sûrement la seule personne mature et responsable de notre groupe - a juste soupiré, puis a attrapé Jay sous les bras et l'a soulevé pour le remettre debout. Ce dernier, riant toujours comme un phoque (j'avoue que je n'étais pas mieux) a marché en zigzag sur quelques mètres comme si il s'était envoyé une demi-bouteille de liqueur et s'est enfin retourné vers nous en se frottant l'arrière du crâne.

-Aïe, dit-il finalement en essayant de reprendre son souffle.
-T'es un boulet, lança Grant juste avant de me regarder dédaigneusement. Vous êtes TOUS LES DEUX des boulets.
-Oh, ça va, ai-je répondu en essuyant une larme au coin de mon oeil. Si on peut plus rigoler !

Mon copain m'a lancé un regard appuyé, alors j'ai vite ravalé mon rire et posé mes mains sur mes hanches.

-Jay, tu sais très bien qu'il ne faut jamais monter sur une échelle seul ! T-o-u-j-o-u-r-s quelqu'un pour la sécuriser d'en bas ! C'est pas comme si on avait combattu des géants ou quoi, tomber d'une échelle de deux mètres et atterrir dans l'herbe C'EST DANGEREUX. Aouh !

Grant m'a mis une petite claque derrière la tête et Jay a pouffé.

-Vous êtes tous les deux des gamins, a déclaré le fils d'Héphaïstos.
-Bon, du coup vous m'aidez à accrocher ces guirlandes ou quoi ?

Grant a acquiescé et est parti redresser l'échelle devant la Grande Maison. Je me suis retournée vers le reste de la colonie. Une légère brise faisait bruiser les arbres de la forêt au loin. On commençait doucement à laisser la fraîcheur pénétrer l'enceinte du camp pour que la neige arrive. En parlant du camp, je n'avais jamais vu celui-ci autant rempli en période de Noël. Depuis l'installation des nouveaux bungalows et le nombre effarant de sang-mêlés qui arrivaient chaque semaine, notre petite troupe habituelle s'était élevée à sans doute plus d'une soixantaine de demi-dieux (oui, notre jeu du Père Noël secret s'était un peu corsé). Certains venaient aussi simplement pour célébrer Noël avec nous, comme Percy, qui était arrivé le matin-même. Et tout le monde s'activait pour décorer la colonie. Le bungalow de Déméter accrochait du gui sous certaines portes (mais pas celles des bungalows parce que bonjour la consanguinité !), les Héphaïstos avait construit un char de Noël et des rennes totalement automatisés pour distribuer les cadeaux durant le réveillon et les Aphrodite s'étaient occupées de gérer toute la décoration du camp. Même le bungalow 5 se retrouvait empailleté et plein de guirlandes colorées malgré le combat de Clarisse pour que personne n'y touche.

J'ai pris une grande inspiration. Après tous ces mois de stress et de batailles, tout était enfin revenu à la normale. Enfin... tout sauf pour les pertes du combat de Manhattan. Mes yeux se sont posés sur le bungalow 7 reluisant, et j'ai senti mon cœur se resserrer.

-Ambre !

J'ai sursauté et me suis retournée d'un coup.

-Oui ?
-T'es sourde ?, lança Jay, perché en haut de son échelle.
-Est-ce que tu peux me passer le marteau qui est là-bas?, me demanda Grant en tenant avec beaucoup trop de peine l'échelle qui tremblotait.

Je les ai fixés tous les deux pendant un instant. Vous n'avez jamais ce genre de moments où vous vous rendez compte de votre chance, et vous en êtes soudainement reconnaissants envers l'univers entier ? En temps de fille de Némésis, cela m'arrivait peu souvent. Mais en les regardant tous les deux, j'ai eu ce sentiment étrange qui m'a pris les tripes. C'était ma famille. Quoi que je fasse, où que j'aille, je savais qu'après ce que nous avions déjà traversé, ils seraient avec moi. Après toute une vie de galère, j'avais enfin ma famille. Ma famille un peu ridicule, bien stupide et dont une pièce manquait, mais ma famille quand même. J'ai légèrement souri.

-J'arrive, ai-je répondu en m'approchant de l'escalier où se trouvait l'outil.

*****

oui. Ça fait un an. Il est vrai.

J'ai de nouveau giga la motive de continuer l'histoire alors j'enchaîne (enfin j'essaie) sur la vie d'Ambre pendant les Héros de l'Olympe !

J'ESPÈRE QUE DES GENS LISENT ENCORE L'HISTOIRE PUTAIN ÇA FAIT 4 ANS QUE ÇA EXISTE CETTE MERDE

SI TU LIS ENCORE L'HISTOIRE TAPE DANS TES MAINS

Ambre CarterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant