Chapitre 11

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Après seulement quelques secondes, Connor a attaqué Clarisse au javelot, alors que Lee, sur le char d'Apollon, envoyait un filet lesté vers Annabeth et Percy. La fille d'Athéna l'a intercepté d'un javelot bien lancé, alors qu'ils franchissaient le premier virage. Campbell n'arrêtait pas de crier en encourageant son équipe.
Lee a planté un javelot dans l'essieu du char d'Athéna, mais n'a fait que l'abîmer.
Percy, aux rênes de leur char, avançait de front, côte à côte avec les Apollon. Grant et Beckendorf les suivaient de près, alors que les Arès et les Hermès prenaient du retard, Clarisse et Connor toujours en plein combat.
À ce moment, Annabeth a saisi un autre javelot, qu'elle a envoyé contre l'aurige des Apollon. La pointe de l'arme l'a frappé en pleine poitrine, l'envoyant contre Lee. Ils ont tous les deux giclé du char en arrière, et Campbell a crié.
-Qu'est-ce que j'avais dit!
Les chevaux ont alors perdu la tête, et ont foncé - droit vers nous. Je me suis écartée d'un bond en tirant Campbell par le bras, alors que les chevaux continaient tranquillement leur route vers les écuries. Nous nous sommes remises en place pour la suite.
Donc, les Apollon étaient hors-jeu.
Et le troisième tour à commencé.
Grant gagnait de la vitesse sur Percy, et les talonnaient. Beckendorf a appuyé sur un petit bouton. Des fils ont alors giclé du devant de leur char pour se raccrocher à l'arrière de celui d'Athéna. Les câbles semblaient tracter Grant et Beckendorf vers l'avant.
Annabeth a dégainé son poignard et a tenté de trancher les fils, sans grand succès.
Elle et Percy ont alors pris un grand risque.
En pleine course, ils ont échangés leurs rôles. Elle a pris les rênes, alors que le fils de Poséidon sortait son épée et tranchait les fils d'un coup.
Leur char s'est propulsé en avant, mais Grant est tout de même arrivé à leur hauteur. Beckendorf a essayé d'atteindre Annabeth avec son épée, Percy a bloqué son attaque.
Sans m'en rendre compte, je le suis levée pour encourager Grant.
Les Arès et Hermès, sortis ex-æquo de leur combat, tentaient de rattraper leur retard.
Percy et Beckendorf étaient toujours dans la même position, puis le fils d'Héphaïstos a jeté une petite pochette qui dégageait de la fumée verte dans le char d'Athéna.
-Du feu grec!, s'est exclamée Campbell à ma gauche. Ils vont flamber!
Je n'ai pas répondu. Bien sûr, je voulais pas qu'ils flambent, mais je voulais aussi que Grant gagne la course. Ou Travis et Connor, mais ça me semblait très compromis.
Mais là, ça s'est compliqué.
Percy a appuyé sur une montre à son poignet, qui s'est déployé en un grand bouclier de bronze. Lui-même a paru surpris une seconde, presque autant que Beckendorf.
L'épée du fils d'Héphaïstos s'est fracassée contre le bouclier, puis Percy l'a éjecté de son char d'un coup.
J'ai juré.
Le fils de Poséidon a ensuite décollé la pochette de feu grec, qu'il a envoyé sur l'aurige du char - autrement dit, sur Grant.
J'ai hurlé. Mon ami allait finir en barbecue.
Il a vite lâché les rênes et a sauté de son char sans se poser de question. Je l'ai vu rouler à terre, mais l'explosion soudaine de leur chariot m'a déconcentrée. Je l'ai aperçu se relever, et j'ai reporté mon attention sur la course.
Il ne restait plus que trois chars. Les Hermès, les Arès, et les Athéna. (et Poséidon)
Ils ont tous les trois franchi la ligne d'arrivée sans encombre, Percy et Annabeth en tête.
J'ai poussé un grognement, alors que tous les Athéna se levaient en scandant le nom de leurs vainqueurs. Plusieurs bungalows les ont imités, alors j'ai suivi le mouvement.
Nous nous sommes tous attroupés comme des moutons autour des gagnants, et j'ai entendu Annabeth crier.
-Attendez! Écoutez-moi! Il n'y a pas que nous! Il y a quelqu'un sans qui nous n'aurions pas gagné la course, ni rapporté la Toison, ni sauvé Grover ni rien du tout! Nous devons la vie à Tyson, le...
-Mon frère!, s'est exclamé fièrement Percy. Tyson, mon petit frère.
Nous avons redoublé d'applaudissements, alors que Tyson piquait un fard.
Annabeth a embrassé Percy sur la joue, et les Athéna les ont hissés sur leurs épaules, les portant en triomphe jusqu'à l'estrade.
Après de longues minutes ennuyantes de discours et d'acclamations, la foule s'est dissoute, et j'ai pu retrouver les autres.
Campbell rageait toujours sur le choix de l'aurige de son char, alors que Jay, en bon petit ami, acquiesçait à tout ses dires. Je me suis retenue de rire, cette fois, et ai souri à Grant.
-Alors, pas trop déçu?
Il a haussé les épaules.
-Franchement, je suis content pour eux. Un peu dégouté, mais content. On s'est bien battus.
-Même si t'as failli exploser à cause d'eux?
-Même si j'ai failli exploser à cause d'eux.
J'ai ri, puis nous sommes tous partis à nos activités.

Plus tard, dans la soirée, je me suis proposée pour être de garde cette nuit-là. La raison? Annabeth le serait aussi, et je voulais passer un peu de temps avec elle.
Alors que la nuit tombait, nous nous sommes assise en armure sur le haut de la colline.
-Alors, lui ai-je demandé, cette quête?
La fille d'Athéna a ri, puis m'a tout raconté. Le Princesse Andromède, le Birmingham, le canot de sauvetage, l'île de Circé, les sirènes, tout.
Je l'ai écoutée en silence, ne sachant que dire.
Le reste de la nuit, nous nous sommes racontées toute sorte d'histoires, nous avons plus appris sur la vie de l'autre. Mais alors que le soleil pointait à l'horizon, Annabeth a crié.
-Ambre, le, le pin!
Je me suis levée d'un coup, l'imitant. Et je me suis rappelée de ce que j'avais vu, quelques nuits auparavant. Je n'avais donc pas rêvé.
Les racines se mouvaient, comme si elles tentaient de se séparer de l'arbre. Puis, quelque chose a éjecté du pin. Non, pas quelque chose. Quelqu'un.
Une jeune fille aux cheveux noirs et courts, avec un style punk. Mon sang s'est glacé, alors qu'une histoire que Jay m'avait racontée me revenait à la mémoire. L'histoire d'une sang-mêlée qui s'était sacrifiée pour ses amis.
Annabeth a laissé échapper un sanglot et est tombée à genoux près de la jeune fille.
Elle a levé des yeux se remplissants de larmes vers moi.
-Va chercher du secours!
J'ai hoché la tête et dévalé la colline, mon cœur battant à mille à l'heure.
Tout le monde dormait encore, à cette heure-ci.
J'ai tout de même croisé un satyre, Grover, je crois.
-Eh, toi!, ai-je crié. Attends!
Le concerné s'est retourné en me lançant un regard interrogateur. Je me suis arrêtée, à bout de souffle.
-La Toison, ai-je haleté, le pin... Suis-moi!
Je l'ai agrippé par la manche et l'ai emmené sans le laisser protester. Et en arrivant près d'Annabeth, il a blêmi.
-Par les dieux. C'est... Je reviens.
Il est reparti, criant dans tous les sens, cherchant du secours.
Je me suis agenouillée près d'Annabeth en posant ma main sur son épaule.
-Tout va bien se passer, ai-je dit.
Elle ne m'a pas répondu.
La colonie se réveillait vite, la nouvelle se répandait. Plusieurs pensionnaires couraient déjà vers le pin. Chiron est arrivé avec Percy et Grover sur son dos, et Annabeth s'est élancée vers le centaure.
-Elle... soudain... d'un coup...
Elle pleurait toujours, et Percy a sauté du dos de Chiron pour se ruer vers la fille qui gisait près de moi.
-Percy, attends!, a crié le centaure.
Mais le fils de Poséidon s'est tout de même agenouille près d'elle.
-C'est vrai, a murmuré Grover. Je n'arrive pas à y croire...
-Elle a besoin de nectar et d'ambroisie, a dit Percy.
Il l'a attrapée et l'a hissée contre lui, calant sa tête sur son épaule, alors que je fouillais mes poches à la recherche d'ambroisie.
-Ben alors!, s'est-il écrié. Qu'est-ce que vous avez, tous! Il faut qu'on la porte à la Grande Maison.
Je n'ai rien répondu, imitée des autres pensionnaires. J'étais trop sonnée par ce qu'il se passait.
Puis la fille a respiré doucement, avant de tousser et d'ouvrir les yeux. De magnifiques yeux bleus.
Elle m'a regardée une seconde, puis a regardé Percy.
-Qui...
-Je m'appelle Percy. Tu es en sécurité, maintenant.
-Un rêve tellement bizarre...
-Ça va aller.
-Je mourrais.
Je ne bougeais plus. Seul Percy ne semblait pas comprendre la gravité de la situation.
-Non, lui a-t-il assuré. Tout va bien. Comment tu t'appelles?
La fille a alors plongé son regard dans celui du fils de Poséidon. Personne ne bougeait d'un pouce.
-Je suis Thalia, fille de Zeus.

*****

Voiliiiiiiii! Thalia is back! (C'était pas du tout prévisible)^^ J'espère vraiment que ce chapitre vous aura plu, merci d'avoir lu!❤️

Ambre CarterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant