Chapitre 46

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Du temps a passé. Beaucoup de temps.
À la colonie, l'ambiance devenait de plus en plus pesante à chaque jour qui passait.
La plupart des sang-mêlés s'étaient vus obligés de revenir, tant les monstres se faisaient nombreux.
Nous sommes arrivés aux vacances d'été. Tous le monde était tendu, même les enfants d'Hermès ne blaguaient presque plus. Même Jay paraissait stressé.
Toutes les semaines, des demi-dieux partaient en mission, certains ne revenaient jamais. J'étais une des seuls indéterminés restants. Les autres étaient soit passés du côté des Titans (pour la plupart), soit morts en quête.
Le 4 juillet et ses feux d'artifices a passé, le mois d'août s'est approché. Et un jour, Beckendorf a sorti Blackjack des écuries pour partir en mission à son tour.
Nous nous étions réunis, Grant, Silena, Beckendorf et moi devant le réfectoire, juste avant son départ. Sa petite amie ne cessait de replacer sa mèche de cheveux derrière son oreille, tant elle était stressée. Il faut dire que la mission n'était pas sans risque. Il devait partir chercher Percy, pour qu'ensuite ils s'infiltrent tous les deux dans le Princesse Andromède et le fassent exploser. Y'avait plus sympa, comme matinée.
Grant aussi était stressé. Il avait grandi ici avec Beckendorf, qui avait toujours été là pour l'aider.
-Fais gaffe à toi, lui a-t-il dit en le serrant dans ses bras.
-T'en fais pas, lui a répondu l'afro-américain avec un grand sourire.
À son tour, la fille d'Aphrodite s'est jetée dans les bras de son copain.
-Reviens je t'en supplie reviens.
-Promis, ma belle.
Ils se sont embrassés, avant de s'écarter. Le fils d'Héphaïstos est monté sur le pégase noir. Il nous a adressé un dernier sourire, puis Blackjack a décollé.
Silena a soupiré en passant ses mains sur son visage.
-Je la sens pas. Mes dieux, je la sens pas.
-T'en fais pas pour Charles, lui a répondu Grant. Il s'en est toujours sorti!
La brune avait l'air détruite.
-Si tu le dis...
Et elle est repartie vers son bungalow, alors que Grant et moi partions rejoindre nos amis à l'arène.
La journée a passé dans l'angoisse, et nous sommes partis nous coucher sans aucune nouvelle.

Le lendemain, alors que je m'entraînais au tir à l'arc avec Campbell, le souffle d'une conque a retenti dans toute la colonie. J'ai regardé ma meilleure amie, et nous sommes parties en courant.
Plusieurs demi-dieux se dirigeaient déjà vers le pavillon-réfectoire avec un sourire.
Nous avons retrouvé Grant et Jay. Mon copain bousculait tout le monde, un léger sourire aux lèvres.
Nous sommes arrivés au réfectoire, mais je ne voyais que le corps de Chiron dépasser de la petite foule. J'ai bousculé quelques personnes en tirant Grant par la main. Mais quand je suis enfin devant les tables...
Je n'ai vu que Percy, assis à la table trois. La main de Grant s'est serrée sur la mienne, ma gorge s'est nouée.
Silena a émergé de la vingtaine de sang-mêlés sous le choc. Elle n'était ni coiffée ni maquillée.
-Où est Charlie?, a-t-elle presque crié.
Chiron s'est éclairci la gorge.
-Silena, ma chérie, allons en parler à la Grande Maison...
-Non, l'a-t-elle interrompu d'une voix étrangement rauque. Non. Non.
Et elle s'est mise à pleurer, devant nous tous. Personne n'a bougé. Nous étions tous trop sous le choc. Je n'osais même pas regarder Grant, et j'ai senti sa main se détacher de la mienne. Je l'ai entendu partir.
Clarisse s'est approchée de la fille d'Aphrodite et a passé un bras autour de ses épaules.
Je ne suis pas restée là-bas plus longtemps. Je me suis tournée pour croiser le regard de Jay, qui m'a comprise et a hoché la tête en se poussant pour me laisser passer.
Je me suis mise à courir dans la direction que Grant avait l'air d'avoir prise.
J'ai traversé l'espace des bungalows, et me suis retrouvée à l'orée de la forêt. Grant était là, assis sur un tronc d'arbre coupé, et fixait son épée.
-Grant.
Il a levé la tête vers moi, lentement.
-Tu... Comment tu te sens?
Il a à nouveau regardé la lame.
-Je sais pas vraiment. Je suis triste. Mais j'ai pas envie de pleurer. Je sais pas pourquoi.
-Moi je sais.
Il m'a regardée, l'air interrogateur.
-Parce que tu es fier. Tu es tout le contraire de moi. À ta place, j'aurais haï Percy, j'aurais détesté les dieux encore plus. Mais tu n'es pas comme moi. Tu sais que Percy n'y peut rien, que quoi qu'il se soit passé, c'était le choix de Beckendorf. Alors tu es fier. Triste, mais fier.
Il s'est levé en lâchant son épée, qui est tombée sur l'herbe. L'épée qu'il avait forgée avec son frère.
Il s'est approché et m'a serrée dans ses bras. Je lui ai rendu son étreinte.
-Je t'aime, a-t-il murmuré.
J'ai souri dans son cou.
-Moi aussi, je t'aime.

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BORDEL D'IPHONE DE MES DEUX PATINS À GLACE.
Bonjour le chapitre que j'ai dû à moitié réécrire à cause de CE PUTAIN DE NATEL PÈTE-COUILLES DE MERDE.
Pardon pour la vulgarité. Mais là ça m'a saoulée.
Bref, j'espère que ça vous a plu, merci d'avoir lu! ❤️ (pour les trois personnes et demi qui lisent encore mon histoire, hein x) )

Ambre CarterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant