''Je vais bien" Une phrase que je répète sans même m'en rendre compte. Mensonges, mensonges. Mais ça, je ne veux absolument pas le dire. Pour eux, gens de mon entourage, ce n'est que pure réalité. Tout le monde croit en ce que je dis et en mon cinéma habituel. Et mieux vaut crever que de tout avouer. Je ne pleure pas en public, ne me plains pas et je ravale mes paroles. J'essaye de faire tout ce qu'ils ont toujours voulus que je fasse, d'être la personne qu'on m'a apprit à devenir. Je ne prends pas les autres de haut, n'insulte pas sans raison, ne critique pas et ne juge pas sans connaître une personne. Je ne suis pas superficielle, et je suis tout bonnement emphatique. Je perfore à l'école et relève des défis. Eux, me félicitent autant qu'ils le peuvent. Mais ils n'ont pas l'air de remarquer ma peine.
Ils sont sûrement aveuglés par mon faux sourire, mes mensonges répétitifs. Ils ne remarquent rien, même moi je ne sais rien. Je ne comprends pas pourquoi je me perds, ne sais pas pourquoi je n'aime plus autant ma vie. Elle est presque parfaite pourtant. Je ne réalise plus les chances que j'ai et ne me soucis plus de moi-même. Et pendant longtemps, j'ai toujours caché ce que je ressens vraiment.
Les "ça va, t'inquiètes" ne tiennent plus la route. Mon sourire et ma joie artificielle ne méritent plus d'exister. Je veux tout détruire et pleurer jusqu'à me noyer dans mes larmes. Je ne vais pas bien. Vous voyez? C'est la première fois que j'arrive à le dire. Que j'arrive à m'en dissuader. Je ne vais pas bien, et voilà que je le redis. Je ne sais pas si d'autres se sentent exactement comme moi, ce n'est que ma réalité après tout. Ceux qui liront ce texte, peut-être se reconnaîtront.
Vous savez, je ne cherche pas de l'attention, du moins je n'en cherchais pas. Mais présentement, je suis épuisée de faire semblant. Je ne veux que de la compassion et certainement un peu de réconfort. Je n'en peux plus de me renfermer et de tout garder pour moi. Vous comprenez? Alors maintenant, je décide de le crier à gorge déployée. De le hurler jusqu'à m'en briser la voix. Je décide de simplement l'avouer : "Je ne vais pas bien." Et je vais le redire encore; je ne vais pas bien, je ne vais pas bien, je ne vais pas bien, je ne vais pas bien! Écoutez-moi, j'ai l'air d'une fille pleine de joie de vive, mais se cache en moi une enfant effrayée et un ange aux ailes arrachées. Je ne vais pas bien. Vous devez comprendre que ça ne va pas, que je vais mal. Vous devez voir que je retiens mes larmes et vais consoler les autres avant de me consoler moi-même. Vous devez comprendre qu'il est bien plus simple de dire "tout va bien", que d'expliquer notre situation et nos problèmes. Mais je n'en peux plus des mensonges! Non je n'en peux plus! Je me répètes dans ce que je dis, mais je veux bien me faire comprendre.
Donc, j'écris ce texte pour sensibiliser toutes les personnes qui vont mal. Hurlez vos émotions, écrivez-les, chantez-les, dessinez-les, tout ce que vous voulez. Faites juste vous les sortir de vos corps. Toutes souffrances mérites délivrances. Que se soit une peine causée pas l'intimidation, la perte d'un membre cher de votre entourage. Ne pas être aimé par la personne tant convoitée ou ne juste pas se sentir heureux. Toutes ces choses doivent sortir de vos têtes. Sinon, votre cœur va exploser et vous ne pourrez plus vous arrêtez de pleurer. Peut-être êtes-vous effrayé du jugement des autres, mais les gens peuvent faire preuve d'empathie et se mettront à votre place.
Autant je veux sensibiliser les gens qui vont mal, ceux qui vont bien aussi. Profitez de votre bonheur. Simplement, aimez votre vie et ne vous sentez pas coupable d'être heureux. Car, le bonheur est tellement précieux et rare de nos jours, qu'il faut le savourer à chaque instant. Mais, sachez qu'il y a certainement beaucoup de personnes dans votre entourage qui ne se sentent pas bien. Je dis, aidez-les. J'essaye moi de redonnez le sourire à l'un de mes amis. Vous devez observer autour de vous pour voir ce que les autres vivent et parcourent.
Je ne suis qu'une simple adolescente avec des problèmes et qui ne va pas bien, mais j'en ai assez de faire semblant comme bien d'autres. Je veux faire passer le message même si ça ne changera rien. Et voilà que j'écris ce texte, que je le finis. J'ai sûrement l'air ridicule et au diable les jugements. Ça me fait du bien de ne plus me mentir. Le poids sur mes épaules est présent, mais je peux enfin respirer après avoir écris ces bouts de pensées. Partagez aux autres utilisateurs si cela vous plais, je serai très heureuse si on me disait que j'ai aidé quelqu'un. Si quelqu'un se reconnaît, n'hésitez pas à l'avouer parce que personne ne vous jugera, certainement pas moi. J'ai aussi vraiment besoin d'avis, désolée de demander beaucoup. Et pardon, je ne me suis pas forcée pour trouver des rimes, je veux uniquement faire voir ma vision des choses. Alors merci d'avoir lu.
Xx Loryane
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Textes d'une idiote
PoetryNDA : Ces textes sont le produit de la 13-14-15 ans que j'étais. Ils ne sont pas corrigé depuis leur publication, donc soyez indulgents. Certains sont bons, d'autres pas, à vous de juger. « Le cycle ne s'arrête pas. Ça clique ou ça clique pas. Passe...
