Je suis le malfaisant Peter Pan, je suis à la recherche de petits enfants. Seul, je survole la ville, planant comme un oiseau, au-dessus des gratte-ciels. Je virevolte en écoutant, en observant les monstrueux bambins et les hideux adolescents.
Je suis le malfaisant Peter Pan, je ne me préoccupe pas du temps. Mon ancien jeu préféré se faisait avec les Garçons perdus. Maintenant, j'aime mieux kidnapper les fillettes aux cheveux crépus.
Je suis le malfaisant Peter Pan, ma vision des deux mondes a complètement changé le héro que j'étais. La vie, il y a quelques années, était belle et merveilleuse. Maintenant, plus aucune veilleuse n'est allumée pour m'aider à m'orienter, pour pouvoir parler avec les jeunes. Ils me détestent, me redoutent.
Je suis le malfaisant Peter Pan, les entendre crier fait de moi un homme comblé. J'aurais bien aimé rester comme je l'étais auparavant, mais cette idiote de Wendy avait raison, il faut grandir à un moment. Clochette s'est énervée en m'entendant prononcer ces paroles. Elle m'a ensuite lâché, cette sotte.
Je suis le malfaisant Peter Pan, désormais complètement seul, je guette le moindre vaurien qui passe dans les rues sales du monde des humains. Rejeté par le Pays Imaginaire, je suis forcé de rester ici, là où la vie a un prix.
Je suis le malfaisant Peter Pan, dégoûté par moi-même, l'ancien garçon que j'étais, je ne l'avouerai jamais, me manque profondément. Je suis déçu par mon comportement, le mal que je fais.
Je suis le malfaisant Peter Pan, je suis ici pour kidnapper les enfants. Je n'en suis pas fier, revenir en arrière, je rêve. Quand la musique des indiens me parvenait aux oreilles, quand je m'amusais avec les sirènes et quand je combattais le Capitaine crochet. Le ciel était beau, les fleurs avaient une senteur qu'on ne peut retrouver nulle part ailleurs.
Je suis le malfaisant Peter Pan, je vole au-dessus de ces maisons, me retenant de ne pas tomber profondément dans la nostalgie. Mon ancienne vie me manque, mais je ne peux retourner en arrière. Ma décision a été prise.
Je suis le malfaisant Peter Pan et je viens de trouver un pauvre enfant.
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Textes d'une idiote
PoesíaNDA : Ces textes sont le produit de la 13-14-15 ans que j'étais. Ils ne sont pas corrigé depuis leur publication, donc soyez indulgents. Certains sont bons, d'autres pas, à vous de juger. « Le cycle ne s'arrête pas. Ça clique ou ça clique pas. Passe...