Une image grotesque passa devant ses yeux. Une fresque de désirs et de rêves planaient au-dessus de ce corps lourd. Pour finir sa journée mouvementée et passer à autre chose, le sommeil était le seul remède. La noirceur envahissait la petite pièce, laissant pour seule lumière, les éclairs de cet orage. Allongée dans son lit douillet, rêvant à des trucs niais. La brunette se retrouvait sur le matelas, couchée et emmitouflée dans les couvertures, elle inspirait et expirait lentement. Ses respirations lentes, régulières étaient les seuls bruits qui brisaient le silence. Il n'y avait de cela que quelques heures, quand la peur régnait, ses parents criaient. Ils s'engueulaient pour tout et pour rien, serrant les points et épiant par le regard. Ses géniteurs s'envoyaient des insultes au visage, brisant l'image de l'autre. Pendant ces guerres familiales, la fille restait dans son coin. Assise là, les deux pieds joints, sur cette chaise bleue. Ses cheveux foncés formaient un voile, une toile qui la protégerait de ces batailles. Elle était devenue comme invisible au beau milieu de toute cette pagaille. Ses géniteurs ne s'apercevaient plus d'elle, ils ne la calculaient plus. Alors la brunette partageait ses pleurs avec elle-même. Perdue dans cette étendue de mensonges et d'insultes, de gros mots et de problèmes. Le seul moment où il était possible pour la jeune femme de tout effacer, c'était de sombrer dans un sommeil, de partir au pays des merveilles. Ce n'était qu'endormie, qu'elle parvenait à faire un trait sur ce qui la tourmentaient pour un court instant. Un simple lapse de temps. Alors elle en profitait, essayant de savourer le silence. Profitant de l'instant en pleurant, ainsi qu'en imaginant ses souvenirs d'avant. La fille dormait paisiblement les pensées à OFF. Dans ce moment présent, ses parents s'aimaient et ils vivaient dans une maison saine. Ce n'était peut-être qu'un rêve, qu'un désir qui la faisait faiblir, mais elle aimait ça. Et puis, de toute façon rien n'était réel. Tout redeviendra cruel. Ses parents allaient continuer leur duel encore et encore pendant de longues soirées. Soirées, qui elles, étaient bien arrosées d'alcool et de paroles sordides. Rien n'allait changer dans le présent, seul les rêves pouvaient inventer une nouvelle image. Et, dans quelques heures, la fille se réveillera. La fille pensera à la nuit, croisant les doigts pour que la journée passe rapidement.
VOUS LISEZ
Textes d'une idiote
PoetryNDA : Ces textes sont le produit de la 13-14-15 ans que j'étais. Ils ne sont pas corrigé depuis leur publication, donc soyez indulgents. Certains sont bons, d'autres pas, à vous de juger. « Le cycle ne s'arrête pas. Ça clique ou ça clique pas. Passe...
