Assit sous le saule pleureur, l'adolescent écoute son cœur battre à toute allure. Il brise ce silence pur.
La main crispée sur sa poitrine, il sent le tambourinement. Et entend ce que raconte son subconscient. Il lui murmure autant d'injures que de mots doux.
Le sourire niais du garçon ne peut que trahir sa joie. Il repense à cette fille. Elle qui lui a volée le cœur, emportée ses terreurs. Le garçon s'imagine encore la scène devant ses yeux. Le moment où elle l'avait aidé sans se préoccuper des nombreux regards haineux.
Elle semblait apprécier ce jeune homme, qui l'eu cru! Rejeté de tous, il se moque intérieurement des jugements. Certes, le garçon éprouve de la difficulté à accepter sa différence, mais il s'est fait une idée de la vie qu'il voudrait menée.
Un futur qui devait être passé dans une solitude absolue. Sans dépourvus. Puis, dès l'instant où l'adolescent a posé ses yeux sur elle, il ne s'imaginait plus seul. Il rêve de projets avec elle, d'un avenir.
Hélas, le garçon ne veut pas avoir tout cela. Il pense qu'il est mieux pour cette fille de trouver quelqu'un d'autre. D'embrasser et câliner un garçon différent de lui. Le jeune homme est certain que son destin se limite à sa propre personne et la réussite.
Il ne pense pas vraiment qu'un enfant et une femme soient possibles. Surtout pas elle, non plus avec elle.
Alors il est là, sous le saule pleureur. Et il écoute son cœur. Rempli de bonheur, son sourire lui évoque des pensées sordides. Stupide, pas vrai?
Ouais il était un peu stupide pour ces choses-là. On ne peut pas le juger, il n'avait encore jamais goûté à ce sentiment. Jamais senti son cœur palpiter et il n'a jamais éprouvé le désir de revoir une personne. Jamais cette envie, ni ce ressenti.
Cupide et enfantin, l'adolescent sourie encore à pleines dents. Il mémorise son visage. Et voilà le mirage.
Il croit voir cette fille s'approcher et l'appeler. Il croit entendre le son de sa voix. Il croit qu'il voit sa main parcourir le temps pour prendre la sienne. Mais pas la peine de penser que tout ceci est vrai. Qu'il a enfin trouvé quelqu'un et que tout sera parfait.
L'adolescent est tout bonnement conscient qu'il n'a aucune chance. Enfin, la cadence rapide de ses battements de cœur veulent lui prouver le contraire. Il sais qu'il n'a rien pour plaire, mais ne veut pas manquer l'occasion.
Cette pression d'aller lui parler, l'admirer. De se rendre devant elle pour lui confesser ses pensées.
Le garçon ne peut plus l'enlever de sa tête. Elle le domine de tout son être. Si seulement elle pouvait le remarquer , le regarder comme lui le fait. Que ce ne soit pas uniquement le garçon qui ait des sentiments.
Il veut se donner du courage pour se mettre sur ses pieds et aller lui parler. Simplement pour prononce un petit « Salut. » Mais l'adolescent reste là, sous le saule pleureur. Tout en écoutant son cœur, il n'entend pas le bruit d'un craquement de branche. Il ne remarque pas non plus une chevelure brune près de lui. Au final, il ne se rend pas compte qu'elle est là.
Un raclement met terme au silence pesant. Un raclement de gorge envoûtant et féminin.
Le garçon, surpris, lève la tête et croise le regard profond de cette fille. Elle qui est d'une beauté impressionnante. Une terrifiante beauté.
Le brun rougi par l'étonnement sans prononcer un mot, sans oser élever la voix. De peur de décevoir. Il reste silencieux avec le ventre creux causé par la nervosité.
La fille rigole doucement et s'approche de lui. Sans un avertissement, elle se colle au garçon et pose sa tête sur l'épaule de ce dernier.
Alors ils sont là, assis calmement sous le saule pleureur. Sans un mot, collés l'un contre l'autre. Et ils écoutent leurs cœurs battre à l'unisson.
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Textes d'une idiote
PoetryNDA : Ces textes sont le produit de la 13-14-15 ans que j'étais. Ils ne sont pas corrigé depuis leur publication, donc soyez indulgents. Certains sont bons, d'autres pas, à vous de juger. « Le cycle ne s'arrête pas. Ça clique ou ça clique pas. Passe...