Attention, sujet du viol présenté dans le texte qui suit, mais formulé de manière poétique.
Âmes sensibles, s'abstenir.
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Douce musique me chatouillant les tympans, résonnant dans mon crâne, m'épuisant la gorge à force de chanter.
Rythme me faisant bouger à la lueur des notes, à la douceur des instruments.
Je ne parviens qu'à me laisser emporter par ce son, me vidant de tous mes problèmes et ne pensant plus à moi-même. Dans des gestes fermes, je porte mon verre à ma bouche. Un, deux, trois et sploush ! Un shooter avalé, de l'alcool ingéré. En ayant à profusion, je flambe mon argent dans mes pulsions, achète des dizaines de boissons sans me rendre compte de mes actions. Ce sera uniquement demain que je pourrai penser à tout ramasser et à récupérer les billets jetés aux oubliettes dans les égouts de ces bars.
Alors que je ne me rends compte de rien, les secondes comptent dans ma tête, je les cri soudain à haute voix, ayant l'air bête, étant bourrée.
Je ne peux que crier de jouissance en antendant le bruit des verres qui s'entrechoquent ensembles, se donnant un choc. Je ne peux que plus bouger les hanches en voyant l'un de ces hommes m'approcher, il viendra m'aborder. Je ri, je cri, je danse, je chante. Je m'amuse, mais je n'ai pas beaucoup de ruse. Et lui, homme immonde des plus sexy, profite de ma maladresse, profite de ma faiblesse.
Il n'hésite pas et me prend le bras. Sa poigne devrait me faire réagir, me faire intervenir, mais je ne fais que rigoler, trop ivre pour protester. Voyant son plan fonctionner, l'homme me porte sans problème jusqu'à sa voiture.
À partir de là, je ne suis plus sûre. L'âme pure qui se trouve en moi ne veux plus y aller, je veux retourner chez moi et m'enfermer. Voyant ma réticence, il avance plus durement vers son véhicule tout sauf élégant. Il ne va rien me faire, j'espère secrètement. Sauf qu'il ne semble pas du même avis, il ne voit pas que je ne souri plus.
Me forçant à entrer dans sa voiture, le siège dur sur lequel je me suis cognée ne m'envoie aucune sûreté. Et il ne perd pas un instant en entrant à son tour. Il parcours jusqu'à l'arrière, m'emmenant par la suite. Ça y est, je quitte. Je sens mon chemisier être détaché, mon jeans être enlevé. Je suis trop soule pour me défendre, pour l'empêcher de prendre ma dignité. Je ferme les yeux, ne veux pas voir ces atrocités.
Dès qu'il commence, je ne peux que m'abandonner. Ça ne sert à rien d'essayer de se débattre, il fera tout pour m'empêcher de sortir. Dans sa voiture, il descend ses mains immondes vers mes cuisses, effleurant au passage mon ventre. Rien de moins pour me surprendre que ses mains gelées dans mon entre jambes. Mes membres sont soudainement fatigués, je veux m'endormir et me réveiller dans mon lit douillet. Je sais bien que c'est niais de penser cela possible, car je vis dans la réalité et que cet homme me prend ma virginité. Je veux crier, mais sa main tiens mes lèvres fermées. Je ne peux même pas pleurer, mes larmes ne feront qu'augmenter l'intensité du drame.
Rien ne sors, je ne peux qu'être concentrée sur ce qui se passe en moi, la douleur qui m'offre terreur. Plus jamais je ne serai bien. J'ai mal, je me sens sale.
Lui il croit qu'il a tous les droits, il me chuchote des conneries interminables pendant que je souffre à l'agonie. Pas seulement parce que ça fait mal, surtout parce que je me sens sale.
Souffrir parce qu'on m'a salie, c'est de ça que je vis à présent.
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Textes d'une idiote
PoetryNDA : Ces textes sont le produit de la 13-14-15 ans que j'étais. Ils ne sont pas corrigé depuis leur publication, donc soyez indulgents. Certains sont bons, d'autres pas, à vous de juger. « Le cycle ne s'arrête pas. Ça clique ou ça clique pas. Passe...
