~Christmas tree

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Sapin vert, sapin d'hiver. Il est coupé de son tronc, puis emmené loin de sa maison. Sapin vert, sapin en colère. Il est énervé contre ses humains et ne sais pas pourquoi on l'arrache à sa terre, pourquoi on l'entasse avec ses confrères. Sapin vert, sapin honoraire. Il traverse des kilomètres pour arriver à un point destiné. Sans savoir pourquoi on l'a déraciné. Ô sapin vert, il ne regrette guerre avoir été élevé de son chez soi. Par contre, il aimerait bien savoir pourquoi. Pourquoi ça fait plus de trois villes dans lesquelles on le transporte. Sans oublier le fait qu'on le maltraite, qu'on ne prête pas plus d'attention à lui. Bousculé et écorché, il n'a pas arrêté de pleurer. Pleurer en faisant tomber ses épines. Une à la fois, qui montrent son désarroi. Le sapin vert est là, grelottant de froid. Il voit ses amis s'en aller. Un à la fois. Encore et toujours. Puis, il voir l'extérieur. Avec la neige, aucune fleur, avec des habitations emmitouflées par les flocons. Sapin vert, ô cher conifer, on le déplace brusquement, causant un léger hurlement. La peur gette le sapin, l'horreur l'atteint et il ne fait rien. Reste immobile pendant qu'un humain le place sur le sol. Puis, il reste là, seul et se demandant ce qui va arriver. Si on va encore l'emmener, si un jour il retrouvera ses terres sacrées. Mais cette hypothèse n'est jamais arrivée, deux adultes sont venus le chercher. Lui et pas un autre. Ils ont attaché le sapin sur le toit de leur voiture, bien serré pour éviter qu'il ne se balance. Et ensuite, la voiture à démarrer. Sapin vert, sapin d'hiver. Il ne sait pas quoi faire, ne sait pas comment réagir. Mais les deux adultes n'arrêtent pas la voiture, roulant au travers les rues. Le sapin observe les alentours, voit le parcours qu'il doit faire pour se rendre à une destination. Il est effrayé. D'un seul coup, le véhicule s'arrête, les kidnnapeurs sortent de l'engin. Ils s'approchent du sapin vert, sapin honoraire. Le détachant, ils le transporte jusque dans la maison. Là où un feu rayonne. Le sapin, prit de peur, est complètement en sueur. Mais on ne le lance pas dans le feu, ne l'offre pas aux flammes. Trois enfants arrivent en courant. On met le sapin dans le milieu du salon. Ne s'y attendant pas, le sapin est surpris par les lumières et ornements qu'on lui met dessus. Et un sourire se dessine sur le sapin enfin heureux. Il est témoin d'un Noël joyeux. Beau sapin vert, beau sapin d'hiver.

Textes d'une idioteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant