Le bruit de la voiture bourdonnait dans mes oreilles, je n'en pouvais plus de ce son assourdissant. Il résonnait dans ma tête depuis bientôt quatre heure et je voulais qu'il ne s'arrête pour de bon.
Rendu où nous étions, ma famille et moi, aucune bonne station de radio ne pouvait être captée. Je devais endurer les sons ambiants comme ma sœur qui bavardait sans cesse et le vent qui pénétrait par la petite ouverture d'une des fenêtres. Papa conduisait alors que maman dormait tranquillement sur le siège passager.
Je décidai, alors d'écouter de la musique pour ne pas devenir folle avec toute cette agitation dans un si petit espace. Sortant mes écouteurs de ma poche, je mis l'une de mes chansons préférées et relaxai enfin. Le paysage terme et gris qui s'offrait devant moi n'avait rien d'exceptionnel, j'observai les arbres et conifères défiler à toute allure comme s'ils étaient en mouvement.
Nous étions partis de la maison pour nous rendre dans un endroit très spécial, passant par divers chemins pour profiter pleinement du trajet en voiture. Nous nous arrêtions souvent pour prendre l'air ou pour découvrir de nouveaux endroits, prenant des photos en souvenir. Le point d'arrivé était déjà fixé, il ne fallait que s'y rendre. Nous allions voir ma tante. Une femme que je n'avais rencontré qu'une fois dans ma vie.
Je repensais à cela et souris. Ça allait être joyeux, je profiterai du moment et m'en souviendrai pendant longtemps. Le voyage en voiture me donnait l'envie de vomir, par contre. Traverser des kilomètres et des kilomètres ne me plaisait absolument pas.
Écoutant toujours ma musique, j'observai ma famille autour de moi. Partir dans ce road trip avec eux s'annonçait prometteur et amusant. Je ne regrettais aucunement d'être montée avec eux et d'avoir entrepris ce voyage.
Ma sœur s'était un peu calmée. La tête posée sur le bord de la fenêtre, elle semblait perdue dans ses pensées. Je la regardai attentivement, voyant sa poitrine se gonfler et s'abaisser au rythme de ses respirations. Puis, je tournai la tête vers maman qui avait à nouveau les yeux ouverts. Elle avait les yeux rivés sur papa, pleins d'admiration et d'amour. J'en fus touchée. Moi, étant renfermée, je préférai écouter ma musique et faire mon antisociale plutôt que de parler. Cependant, le reste de ma famille n'était pas d'accord avec cette décision, car ma sœur retira mes écouteurs et maman me prit la main. Je roulai légèrement des yeux à ces actions tout en appréciant secrètement leur geste.
J'entendis, alors la voix de papa résonner. Celui-ci avait fermé les fenêtres pour que le minimum de bruits n'entrent dans la voiture. Il commença à chanter, suivit par les deux autres membres de ma famille. Je ne mis pas de temps avant de les rejoindre, chantant à cœur joie et souriant jusqu'aux oreilles.
Je vis tout le bonheur qui planait dans l'espace restreint et fut complètement ravie par le sentiment de bien être qui me submergea à cet instant précis. Je ne pouvais que me demander ce qu'aurait été ma vie sans mes parents, sans cette ambiance qui régnait. Toujours en route vers notre destination ultime, j'appréciais le trajet.
À croire que la famille rend les choses meilleures.
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Textes d'une idiote
PoetryNDA : Ces textes sont le produit de la 13-14-15 ans que j'étais. Ils ne sont pas corrigé depuis leur publication, donc soyez indulgents. Certains sont bons, d'autres pas, à vous de juger. « Le cycle ne s'arrête pas. Ça clique ou ça clique pas. Passe...
