Chapitre 32

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Je m'accroche aussi fort que je peux à cet arbre comme si ma vie en dépendait. Je sens mes jambes se défiler. Non, non, non.

Inspiration. Expiration. Doucement.

Je me vide la tête enfin essaye. Il faut que j'oublie ce qu'il a dit, si ça se trouve il parlait au téléphone à Amy parce qu'elle a réussi un truc énorme pour elle. C'est à dire que dal puisqu'elle a un petit pois à la place du cerveau. Ah ça me rassure. Je suis de nouveau entrain de critiquer miss nunuche. Non mais s'il vous plaît c'est de l'irrespect à ce stade là.

Peu à peu j'arrive à me calmer et à retrouver une respiration normale. Il faut vraiment que lorsque je suis en hauteur je ne pense qu'à une seule chose. Ma relation avec l'arbre. Ça peut vous paraître débile mais c'est un fait. Il y à genre un lien entre vous et la nature. Comme si un sentiment de confiance l'un envers l'autre s'installait. S'il n'y en a pas, vous n'êtes pas sereins. Nous avons besoin d'être rassurer par l'arbre, comme savoir qu'une branche ne lâchera pas au moment où l'on s'appuie dessus pour escalader. J'ai l'impression d'avoir le raisonnement d'une folle là. Je crois que je le deviens en fait. Il faut vraiment que je ralentisse mon cerveau. A cause de... ce qui vient de ce passer à l'instant, mon esprit tourne à deux mille et si ça continue je vais me manger un joli mal de tête. Ce qui me rappelle ma dernière crise, si seulement je n'avais pas lu le message de Josh, Hugo n'aurait pas piquer une crise et Amy n'aurait pas appris qu'il la trompait. Et voilà je recommence. Doucement bordel. Tiens au fait, je n'ai jamais répondu à Josh en fait. Oh my fucking God. Merci, putain, merci mon cerveau d'aller à la vitesse du TGV de temps à autre. Je viens d'avoir une de ses idées je vous racontes pas. (EH non!), je décide de finalement lui répondre avec une petit idée derrière la tête.

Désolé de ne pas t'avoir répondu plus tôt, j'ai été un peu chamboulé... J'aimerai beaucoup savoir ce qui c'est passé et ce que tu voulais me dire à ce propos... Tu te souviens de ce que tu m'as raconté, pour ta galère... J'ai peut être une solution mais j'aurais aussi quelque chose à te demander...

L'heure me saute aux yeux. 18h30. Merde les travaux supplémentaires ont commencées y a une demi heure. Ah mais non, je suis conne. La femme de ménage m'a dit qu'elle me couvrait pour ce soir et que du coup je le ferait demain soir. Je me stresserais pour un rien moi. C'est pas possible. Pour la deuxième fois de la journée, je respire exagérément pour me calmer. Je suis trop à cran en ce moment et ce que je prévois de faire ne risque pas de m'arranger.

Je rejoins le dortoir en traînant les pieds, mon paradis dans cet arbre s'arrête là. Comme tous lycéens, nous avons des devoirs! Mon petit côté rebelle de l'année dernière reviens petit à petit.

Je frappe soigneusement à la porte, on ne sait jamais. Je n'ai pas envie que tout ça recommence. Tout ce bordel avec Anna et Jenny...

Anna ouvre la porte toute souriante.

- Ah ce n'est que toi.

- Merci de l'accueil.

Elle me fait un petit sourire pervers en coin. Bah merde alors, où est passé la fille distante d''il y a à peine quelques jours ?

- Je pensais que c'était quelqu'un d'autre andouille, un rendez vous.

Elle me fait un clin d'œil. Et bien apparemment ça ne la dérange plus du tout que je sois au courant, si seulement elle avait pus réfléchir à deux fois avant de ce braquer comme elle l'a fait. Enfin bref le mal est fait et malgré ce que je lui ai dit comme quoi notre amitié ne pourra pas redevenir comme avant, j'ai envie de recommencer à lui parler. Je suis prête. Si ça peut me sortir un peu de ma solitude. Il faut juste que j'arrête de faire confiance aux autres et ne pas réfléchir si c'est bon ou pas pour moi. Je ne pense pas que ça puisse être pire que d'habitude de toute façon.

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