Chapitre 59

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Je me réveille courbaturé comme si j'avais couru un marathon la veille. Mes jambes sont emmêlées à celles d'Hugo et je n'ai pour ainsi dire, aucune envi de bouger. J'ai mal partout mais ce n'est pas un "mal" négatif. Ce sont plutôt des courbatures agréable comme après avoir fait de l'exercice. Je m'arrête de faire le contre rendu de l'état de mes membres et ouvre enfin mes yeux. Je tombe bien évidemment sur le visage encore endormi de mon cher petit-ami. Il a l'air tellement paisible quand il dort. Ca fait du bien de le voir comme ça et j'aimerai que ce soit en tout temps...

Je passe délicatement mes mains dans ses cheveux de sorte à ne pas le réveiller... Ce qui s'avoue être un échec puisque deux minutes plus tard deux petits yeux s'ouvrent. J'arrête ce que j'étais en train de faire.

- Noooooon... continue.

Je rigole et reprend là où j'en était. Il est tellement mignon quand il se réveille que je ne peux pas résister. Vous allez me dire, quand Est-ce que j'ai su lui résister ? Eh bien... euh très souvent! Il doit me supplier d'habitude pour avoir des papouilles!! Oui, oui.

Ses mains sont passées en dessous de son t-shirt (celui que je porte ne m'appartient pas) et dessinent des petits cercles sur ma peau dans le bas de mon dos. Je ne sais pas à quel moment la couverture c'est retrouvée sur nous ni son haut recouvrant mon corps mais j'en béni mon subconscient lorsque le vent vient lécher ma peau, ce qu'il me vaut un léger frisson.

- Tu as froid.

- Un petit peu mais ça va.

- De tout façon il va bientôt falloir qu'on rentre pour qu'on soit à la maison avant que mon père ou Manon ne se réveille sinon ils vont nous chercher partout.

Il m'embrasse puis nous nous habillons rapidement. Evidemment en temps que gamin d'une puissance incalculable on ne peut pas s'empêcher d'aller tremper nos pieds dans les vagues qui montent sur la jetée.


Lorsque nous sommes à quelques mètres de la maison, on distingue son père assis sur une chaise les bras croisés sur sa poitrine. Aie ça n'annonce rien de bon. Hugo le remarque rapidement et ressert sa main autour de la mienne.

- Putain mais vous étiez où ?

Il se lève d'un bon lorsque nous franchissons le portail.

- On était parti se promener un peu pendant que tout le monde dormait.

- Merde Hugo ! Ne me mens pas encore, je sais que vous n'étiez pas là hier soir ! Je t'en supplie dis moi que tu ne recommences pas tes conneries...

J'ai l'impression que son père est au bord des larmes. Je ne comprend rien et je ne sais pas du tout à quoi son père fait allusion.

- Non papa... Je crois que j'ai retenu la leçon.

Il me lâche la main pour aller étreindre rapidement son père. Ni l'un ni l'autre n'est de nature démonstratif. Ca se voit que ce simple geste leur demande un effort considérable. Mais c'est pas pour autant qu'ils ne tiennent pas à l'un et à l'autre.

Je n'ose pas lui poser de question sur ce que son père a évoqué. Je pense qu'il le fera s'il en a besoin et je ne peux que me montrer présente pour lui. Je ne le forcerai pas à tout me révéler, c'est son passé.  Et je sais à quel point j'ai du mal à parler du mien.

Sur le lit est déposé un petit mot nous demandant d'aller chercher son cousin à l'école. On ne l'a pas encore vu et j'ignorai son existence. Devant mon air incompris Hugo me devance.

- Mon cousin, Louis, habite chez sa mère. Mais exceptionnellement, elle a accepté de le laisser à son père pour qu'il profite un peu de son oncle et de son cousin. Nous étions très proche à un moment quand mon père est revenu en Angleterre après la mort de ma mère. Louis était encore petit mais je comblais l'absence maternel en passant tout mon temps à m'occuper de lui.

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