Chapitre 34

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Je ne craquerais pas. Même si c'est ce à quoi ma tête à penser directement. Je ne craquerais pas. J'ai aussitôt abandonné après ce coup dur, mais là... c'est différent, je réfléchis. J'ai l'impression que ma tête va exploser. Je fais les cents pas dans la chambre. Bordel. Si je les prends je sais comment ça va se terminer, ça fini toujours pareil. J'en prend un pour me calmer puis deux, trois, quatre... et ça fini par la boîte.

Je ne peux pas. Je ne peux pas. Je ne... Rah putain!

Je balance la boîte à travers la pièce... et le regrette aussitôt. Putain je sais pas quoi faire. Je ramasse les médicaments un par un, les mains tremblantes. Je. Ne. Peux. Pas. Faire. Ca.

Je branche mon IPod et démarre la playlist "When I'd like to be other people". Toutes mes chansons déprimantes au possible défilent dans mes oreilles. Je relâche mes nerfs et lorsque broken de Harry Styles retentit dans les écouteurs je sens des larmes me couler sur le visage.

Je ne sais comment mais l'objet de mon stresse se retrouve de nouveau dans mes mains. Bordel! Non je ne peux pas! Merde. Bon un alors juste pour pas qu'une crise ne m'assaille.
Je me retrouve en train d'en avaler cinq (les maths et moi ça fait deux, que voulez vous). Je relis encore et encore le nom de ce putain de médicament "anxiolytique". Normalement il s'agit d'un médoc pour les crises d'angoisses, enfin l'un des moins prescrit car il y a assez de risque de dépendance et d'effet secondaire.


Au bout de quelque temps je commence à somnoler... Je ne sais absolument pas quelle heure il est.



J'ai un putain de mal de tête quand je me réveille. Il fait nuit. Je crois que j'ai plus dormi le jour que la nuit. Le réveil m'indique 23h29. Wow j'ai encore le temps, enfaite toute la nuit. Merde. Je réalise enfin que j'ai séché... tous es cours de l'après-midi. Je vais me faire défoncer. Oh non, pas encore des "travaux supplémentaires" NON. D'ailleurs j'y suis même pas aller ce soir, déjà que la dame avait gentiment reculé mon heure.


Quelqu'un ouvre la porte tout doucement. Des pleures étouffés retentissent dans la chambre. C'est Anna. J'allume la lumière et la découvre en train d'essayer de rejoindre son lit discrètement. De la gène se lie dans son regard.

- Désolé... j'aurais pas dû venir...

- Dis pas de connerie, tu n'es pas la seule responsable et puis c'est ta chambre aussi.


- Oui mais... On a...


- Arrête un peu, on a pas couché ensemble! Depuis ce midi des souvenirs me revienne, alors oui on s'est embrassé, oui on était en soutif mais oui en effet on était complètement déchiré. Et c'est tout parce qu'évidement, j'ai du faire mon boulet, heureusement pour une fois, sans vouloir t'offenser. Et j'ai vomi. Oui vomi, toutes mes triples.


- Y a pas que ça... C'est Jenny.


Elle s'effondre et se met à redoubler ses larmes.


- Viens.


Je lui temps mes bras. Ok ce n'est pas l'idée du siècle mais moi aussi j'ai besoin de réconfort. Les médicaments m'on calmé et fait penser à autre chose mais rien ne pourra enlever son regard sur moi. Rien. Elle hésite, je lui fait signe de venir une nouvelle fois.


Elle court et se loge dans mes bras, sa tête contre ma poitrine, ses bras entoure ma taille. Et elle me serre. Me serre fort comme si elle aurait la force de retenir Jenny à travers moi. Comme si j'étais la dernière chose à laquelle elle pouvait se rattacher. Je sens mon cœur rater un battement face à tant de détresse. Je lui caresse les cheveux en signe d'apaisement. Elle reprend peu à peu une respiration régulière.


- Elle... elle ne veut plus me voir...


- Je sais.


Je la serre un peu plus fort pour lui montrer que je suis là pour elle. Elle relève la tête pour me faire face.

- Qu'est ce que je vais faire... Dis moi. Aide moi. Je n'ai jamais connu de rupture, elle était ma première petite amie...


D'un seul coup un nom me revient à l'esprit...


- Et... Harry ?


Je vois de l'incompréhension passer sur son visage. Je peux aussi y lire de la gène.


- C'est lui... qui à tout déclenché...


- Je ne comprend pas.


Elle prend une grande inspiration et se lance.


- Enfaite, on est pas vraiment sortie ensemble. Je l'apprécie beaucoup et maintenant il est un peu une sorte de frère pour moi.


- Explique moi ce qui c'est passé... Je me souviens de ton inquiétude pour lui à l'hôpital.


- Je me souviens avoir eu un choc à la vue de Jenny en robe lors de la première soirée d'initiation, ça m'a semblé bizarre parce que l'année dernière j'ai du l'embrasser pour notre propre entrée au sein du groupe et elle ne m'avait fait aucun effet, bon un petit pincement au cœur mais rien que je ne puisse soupçonner plus que ça. Lorsqu'on m'a mis au défit d'embrasser Harry pendant le dare or true, je n'ai rien ressenti malgré que je le trouvais très canon. J'ai pensé que c'était parce qu'on ne se connaissait pas bien et que ça viendrait. Il m'a donné plusieurs rendez vous. Ne voyant venir aucune sensation nouvelle, je lui ai parlé. Il était un peu déçut mais il m'a écouté et donné plein de conseil. A chaque fois que j'avais besoin de quelque chose ou lui, on se retrouvait dans sa chambre avec de la musique. C'est comme ça qu'on a lié une véritable amitié. Il était le seul au courant pour Jenny et je n'osais toujours pas lui dire. C'est ce soir là, le soir de son coma éthylique, que j'ai révélé ce petit truc pour Jenny et la première fois qu'elle m'a embrassé. Le lendemain j'étais tellement heureuse qu'à huit heure tapante j'étais devant sa chambre. Et c'est là que son coloc ma annoncé qu'il était à l'hôpital. J'ai paniqué et je suis directement allé le voir. Ce jour là je me suis rendu compte à quel point il était important pour moi... Quand on a parlé de lui là bas, je mourais d'envie de tout te raconter mais à la place j'ai continué de te faire croire qu'on était ensemble... Je suis désolé.  


Je reste silencieuse... J'avais surtout peur qu'elle ne l'est seulement utilisé dans toute cette histoire, sans le prévenir de rien. Elle continue.


- C'est en parti pour ça que j'ai eu peur la nuit où tu m'as trouvé avec Jenny. Pour ma préférence envers les filles mais aussi parce que tu aurais pu penser que je trompait Harry...


- Rien de tout ça ne m'a traversé l'esprit... Pour te dire la vérité j'étais un peu (beaucoup) choqué que j'en ai oublié Harry. C'est seulement aujourd'hui qu'il me revient à la mémoire.


- Désolé...


- Arrête tu devrai savoir que ça ne me dérange pas. Sinon tu ne serais pas là, dans mes bras. Je te fais confiance tu es mon amie.

- Merci.

Elle se remet à pleurer et enfouie son visage dans mon épaule.

- Chute... ça va aller, tout va s'arranger.

Enfin pour toi. Je ne prononce pas la fin à voix haute...

On s'endort comme ça, elle pleurant sur mon épaule et moi, moi entrain de me dire que quoique je fasse je détruis toujours tout sur mon passage.

Ils avaient la belle vie avant mon arrivée. Serte Hugo ne savait pas pour sa copine et son meilleur ami mais il n'était pas malheureux au point de faire semblant pour faire souffrir Carter. Jenny et Anna auraient pu vivre une histoire sans aucune perturbation et Allie...

Allie, oh! Dans toutes mes préoccupations j'ai oublié de prendre soin d'elle et donc de tenir la promesse que je lui ai faites...






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