Perfect school

Chapitre 35

Je n'ai pas réussi à bien dormir... Il faisait chaud, Anna était collé à moi, je n'ai pas osé la réveiller vu dans l'état qu'elle était hier. Et il y avait aussi cette promesse qui faisait les montagnes russe dans mon cerveau. Bordel! Comment j'ai pus oublier Allie... Et si il lui était arrivé un truc. Non ça m'étonnerais, l'initiation est fini. Je vais quand même aller vérifier.

J'essaie de me dépatouiller de mes draps, en prenant soin à ne pas faire trop bouger Anna. Putain la galère, je me demande comment les mecs dans les séries américaines réussissent à se casser ni vu ni connu avant que leur plan cul ne se réveille. C'est franchement du sport.

Je marche sur la pointe des pieds, enfin c'est un euphémisme, je cours sur la pointe des pieds. Ce qui ne sert strictement à rien puisque le principe de tenir sur la pointe des pieds est pour faire le moins de bruit possible en l'occurrence, courir ne s'accorde pas vraiment avec discrétion. EN plus du boulet que je suis, il faut que je tombe et donc faire un boucan pas possible. Demain je m'inscris pour des cours d'espionnage moi!

J'arrive enfin devant la chambre d'Allie avec seulement un bras en moins et un genoux détraqué. C'est loin l'allée des secondes vous savez pas tous ce qui peut vous arriver sur cette distance (okay c'est à 150m)

J'entre sans frapper et déjà un pied à l'intérieur je me rend compte qu'elle va me prendre pour une folle. Genre ça fait quoi ? Aller trois ou quatre semaine qu'elle n'a plus de nouvelle de moi et je débarque comme ça, tranquille, dans sa chambre. A sa place je me foutrais dehors!

Une veilleuse est allumé. Toute son innocence et toute sa fragilité me percute en pleine gueule, je me souviens qu'elle a peur du noir. Comment j'ai pu l'abandonner ? Autant vous dire que les reproches ne servent à rein et que rien ne pourra changer mon comportement. Je m'approche à petit pas. Elle est recroquevillé en position fœtal sur son lit. Mon cœur se sert un peu plus lorsque j'entend un sanglot sortir de sa bouche. Un bruit horrible me faisant penser à un bébé qu'on maltraite. A ce moment précis je n'ai qu'une envie, la prendre dans mes bras pour la rassurer et lui dire que je suis la pour elle. Mais je ne peux pas refaire apparition dans sa vie comme ça, je sais comment elle pourrait réagir, comme moi tout simplement avec Anna. C'est la même chose mis à part qu'Allie est beaucoup plus fragile que moi. Je m'avance tout doucement ne sachant pas si elle dort ou si elle est réveillé.

Putain comment je n'ai pas pus la croisé, ni même pensé à elle ?

Je m'assois sur le lit délicatement. "Allie"¨ plusieurs fois je l'appelle mais elle ne répond pas, elle doit être encore dans son sommeil. Elle transpire et pleure. Bordel c'est quoi ce cauchemar ?  Je sens mon cœur se serrer quand elle se renferme encore plus sur elle. "Non" elle prononce plusieurs fois ce mot. Elle donne soudain un grand coup de point dans l'oreiller, remontant peu à peu la manche de son pull. Je crois qu'à cet instant précis mon cœur s'est arrêté de battre. Je me lève précipitamment pour aller dans la salle de bain. Mes jambes se défile et je me retrouve à terre en un rien de temps. Des larmes inonde mon visage sans même avoir eu mon autorisation. L'image remonte à la surface et je me retiens de vomir. Mes poumons refusent l'oxygène que je leur envoi. NON, non, non pas de crise. Pas maintenant. Ma vue se trouble et mon bras ne veux plus me répondre. IL... il me faut mon médicament. Je n'arrive pas à me calmer, je suis incapable de le faire seule. Dans une tentative inespéré j'arrive à sortir mon portable et clic sur un numéro au hasard... Enfin plus ou moins, mais je ne l'avouerais jamais. JAMAIS. Heureusement pour moi il répond.

- Tu veux quoi?

Très accueillant.  Je met une éternité à réussir à prononcer quelques mots, complètement incompréhensible. Il s'énerve au début.