Chapitre 62

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Je n'ai pas vraiment le courage de me tirer du lit lorsque Anna me réveille. Si ça ne dépendait que moi je crois que je resterai à dormir toute la journée. Le goût des vacances me feignantise. La preuve j'utilise même des mots qui n'existe pas. Malheureusement il faut que je me lève où alors se seront les femmes de ménages qui me vireront. On doit rendre les chambres ce matin et en plus il faut que je passe voir le directeur avant que le  père d'Hugo vienne nous chercher. 


Je traîne les pieds, je n'aurai vraiment pas du me coucher si tard. On a beaucoup parler après la fête avec ma chère copine de chambre. Ce qui me vaut une mine affreuse ce matin mais c'était pour la bonne cause et en plus je vais avoir largement le temps de rattraper ce sommeil perdu. 

Je suis assommée par la personne était dans mon chemin. C'est ça quand on ne regarde pas où on marche. Je lève la tête pour m'excuser quand ma victime me prend le visage entre ses mains pour m'embrasser. Le hasard fait bien les choses. 

- Alors pas assez dormi très chère ? 

- Si enfin non pas du tout. J'ai hâte d'être chez toi pour me recoucher. 

Hugo me regarde droit dans les yeux avec un air enjôleur. 

- Parce que tu crois que je vais te laisser dormir si tu es dans mon lit ? 

Le rouge me monte directement au joue et je suis plus réveillée que jamais. Depuis l'Angleterre il me fait de plus en plus de réflexion de ce genre. J'aime bien le sourire qui étire ses lèvres lorsqu'il voit ma réaction. J'aime bien son petit air joueur. J'aime beaucoup de chose chez lui... et je suis devenue niaise par sa faute. Argh. 

- Aller file avant que tu me saute dessus, j'ai encore ma valise à finir et elle est sacrément remplie à cause de tes affaires qui prennent toute la place parce que madame c'est entêtée de partir avec un seul sac à dos. 

Je lui tire la langue. Mon dieu c'est de pire en pire. Il me claque les fesses quand je pars dans la direction opposée à lui. Je me retourne, lui affiche un air outré avant de reprendre mon chemin. Je crois que l'amour me fait faire des choses étranges et vraiment débile. Mais bon un petit grain de folie ne peut pas me faire de mal.  



- Bonjour. 

J'entre dans le bureau de M. Cooper pour la énième fois mais pour la dernière aussi. 

- Ah Nina, assied toi. Je suis heureux de voir que tu es pris la peine de venir. 

- Je ne resterai pas longtemps, le père d'Hugo va bientôt arriver. 

Le directeur fait une grimace lorsque je prononce le prénom de mon petit ami. C'est quoi son problème ? 

- En parlant d'Hugo... Il faut que je te dise quelque chose. 

Je fais mine de l'écouter ne voyant absolument pas où il veut en venir. 

- C'est lui qui m'a permis que tu intègre les perfects. Etant un jury et sachant pertinemment qu'il ferait parti du groupe, l'année dernière en fin d'année je lui ai donné pour mission de te faire rentrée dans les perfects. 

- Bien-sûr, comment ça aurait pus être possible étant donné que mes parents ont décidé de m'envoyer ici en fin de vacances lors de mon dernier délit. 

- Ils t'avaient déjà inscrit Nina. Tout était prévus depuis ta naissance. Ton année tombé pile dans celle du 20ème anniversaire de l'attentat. 

- Je ne vous croit pas, et d'abord qu'est ce que Hugo vient faire dans l'histoire. Tout ça ne tient pas debout, il me détestait. Comment aurait-il pu voter pour mon intégration dans le groupe. 

- S'il te détestait comme tu le dis c'est parce qu'il ne voulait pas s'encombrer "d'une charge supplémentaire" pendant le rituel. 

M. Cooper mime les guillemets pour montrer qu'il s'agit belle et bien des paroles prononcées par Hugo. Je ne sais pas si je dois le croire. Depuis le temps Hugo me l'aurait dit si ce que le directeur avance est vrai. Je suis de plus en plus paumé et voyant mon hésitation il continu. 

- S'il te détestait c'est parce que je lui ai demandé de sortir avec toi. 

Je sens un pois s'écraser sur ma poitrine compressant ainsi mes poumons et rendant ma respiration difficile et hachurée. Ce n'est pas possible. Il n'aurait pas fait ça. Sinon pourquoi vouloir aller en Angleterre et nous éloigner des perfects... Nous éloigner... Il a dit que c'était pour me protéger, mais peut être pour se protéger lui-même de ce que je pourrai découvrir si maintenant il tient réellement à moi. Non ce n'est pas possible, je nage en plein cauchemar. 

- Nina... Je suis désolée d'avoir fait ça mais il faut que tu comprenne que le but premier des perfects étaient de protéger les siens et de détourner les toads et pour ça on a besoin de toi et de tout les descendants. 

- Taisez-vous! Non dites moi tout depuis le début. Je veux tout savoir sans exception! Sur Hugo, ma mère... Et par pitié garder votre air faussement désolé rempli de pitié. 


Je ressors, les jambes en coton menaçant de lâcher. Je me refais le film des derniers mois passé avec lui. Les images de bonheur qui m'apparaissait la nuit se retrouve salit par ses intentions de départ. Les larmes me coulent le long du visage. J'ai voulu croire que M. Cooper inventait au fur et à mesure son récit au rythme qu'il me le racontait mais comment nier l'évidence ? Hugo faisait parti de son plan fourbe de me mettre dans sa poche pour pouvoir m'envoyer venger les victime d'il y a 19 ans. En particulier pour qu'il puisse tenir la promesse qu'il avait fait à sa femme. J'en reviens pas qu'il est osé jouer avec mes sentiments et faire comme si j'étais un pantin. Mais ce que je n'arrive pas à digérer c'est que tout le monde est dans le coup, même Anna. 

Je sais enfin pourquoi Hugo ne m'aimait pas du tout au début. Il n'avait pas le droit de le dire a Amy, aller savoir pourquoi mais une chose est sur, ça l'empêchait d'être avec elle. C'est aussi pour ça qu'il était si lunatique. Lorsqu'il était de bonne humeur avec moi et qu'il insinuait que je l'attirais c'était tout simplement parce qu'il venait de se faire remonter les bretelles par le directeurs. Bordel j'en reviens pas. Et alors, m'a t-il réellement aimé ? Est ce que ses sept mois de couple n'ont été que du flan. Je lui ai quand même tout donné, tout! Je me suis mise à nu devant lui, corps et âme. 

Je frappe dans le mur qui se trouve dans mon passage. Je hurle de douleur. Putain ça fait mal. Les larmes coulent d'elle-même et je ne sais s'il s'agit de la tristesse ou de la douleur. Quoique la douleur qu'elle soit physique où moral elle est bien présente. Plus que jamais. 

Je sais que c'est une très mauvaise idée et que je risque de péter un plomb mais il faut que j'en ai le coeur net. Je passe au toilette et essuie le mascara qui a coulé. J'ai une mine affreuse et le visage livide. Je pince mes joues pour leurs redonner un peu de couleur. J'attend quelques minutes comme ça à essayer de reprendre mon souffle et un visage normal du moins pas comme si je venais d'apprendre la trahison de ceux que j'aime. De tout ceux qui compte le plus dans ma vie passant de ma mère à mon petit-ami. Je souffle un bon coup et pars en direction de l'internat. Il faut que je sache vraiment la dose de vérité dans mon couple. De tout façon maintenant, qu'est ce que j'ai a perdre ? A part celui dont je suis amoureuse mais ça je crois qu'il est bien tard pour arranger les choses... 




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Heyyy! Voilà la fin est proche, même très proche pour ne pas dire au prochain chapitre... Je sais que certain d'entre vous m'avez prévenu de ma mort certaine si je faisais ce que je suis entrain de faire dans ce chapitre... 

Puisque la fin risque de ne pas vous plaire je vous laisse choisir la date de la publication du dernier chapitre. Bien-sûr si vous ne vous manifestez pas je choisirai (normal...) 

All the love, 

Constance. 

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