Chapitre 6

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Je ne me souviens de rien après m'être endormie sur le dos d'Aël, hier. Toujours est-il que ce matin, je me suis réveillée intacte dans mon lit. Après m'être habillée, je suis allée voir ma mère qui lisait le journal en buvant un café. Aujourd'hui, était un des jours où elle travaillait plus tard. Heureusement, car on pourra parler. Depuis deux jours, une tonne de questions défilent sans arrêt dans ma tête. Alors j'espère qu'au moins une partie pourra être répondue aujourd'hui, avant l'école. Je m'assis à table à côté d'elle en lui disant bonjour, ce qu'elle fit également en ôtant ses yeux de son journal. Puis, j'entrai dans le vif du sujet.

- Maman... Heu... Comment est-ce que tu as rencontré papa? demandai-je à ma mère, n'étant pas trop certaine comment aborder le sujet.

Elle s'étouffa dans son café. Après avoir repris sa respiration avec mon aide, elle répondit:

- Ah, ça... C'est toute une histoire. Et elle est longue, tu manquerais l'école. Peut-être après... dit-elle, embarrassée.

- Je te connais, maman, dis-je autoritairement. Ce genre d'excuse veut dire que tu es en train de me cacher quelque chose.

- Tu me connais si bien... Je suis désolée. Peut-être qu'un jour, je te le dirai?

Puis, un moment plus tard, avec un gros sourire, elle ajouta:

- Je te racontrai tout le temps venu, d'accord?

- Pff... Je suis trop curieuse, mais je n'insisterai pas, dis-je en tentant de jouer la fille-modèle-et-super-mature.

Je me mis à réfléchir, encore une fois. Mais qu'est-ce qu'elle me cache donc? Tout le monde me cache des choses! Il y a Aël, et maintenant ma mère! Qu'y a-t-il donc de si honteux ou je-ne-sais-quoi avec sa rencontre avec mon défun père? Bon, tans pis, mais je veux au moins qu'une autre de mes super questions soit répondue.

- Sinon, quels pouvoirs ont les elfes, en fait?

Ma mère fronça les sourcils, signe qu'elle était dans une profonde réflexion.

- Je ne m'y connais pas trop bien en la matière... Mais je sais que ton père faisais souvent des blagues en faisant léviter les objets. Aussi, je n'avais jamais besoin de lui demander le moindre de mes désirs, il lisait en mes pensées. Et, tu le sais déjà, il parlait aux animaux et aux plantes. Je crois que c'est à peu près tout.

J'émis un petit cri de surprise et de joie en entendant ma mère dire que je pourrais probablement faire léviter les objets. C'est trop cool! Je ne doute pas que ce soit vrai, puisque j'ai déjà pu expérimenter certains pouvoirs. Mais j'ai encore jamais pu faire léviter quoi que ce soit. Bon, il faudra que j'essaie.

En tout cas, c'était donc ça qu'Aël voulait que je découvre par moi-même... Oh, le tannant (ceci étant dit affctueusement)!

En voyant l'heure, je souhaitai une bonne journée à ma mère et partis en direction de l'école. Qu'elle platitude, y aller après tout ce que j'ai vécu hier! Comme si j'étais une humaine normale! En chemin, je pus entendre plusieurs êtres vivants autres que des humains parler, ce qui renforça encore plus cette sensation.

Arrivée à l'école, je me rendis à mon cours d'anglais: plate, plate, plate et archiplate. Alors que le prof parlait d'une voix monotone depuis un bout de temps déjà, je ne dis que c'était le moment rêvé d'expérimenter la lévitation! Je regardai le crayon devant moi et me concentrai intensément.

Crayon. Crayon. Crayon. Crayon, vole.

Et il commença à décoller de mon pupitre avant de valser tout à fait en l'air. Surprise, je laissai relâcher ma concentration un instant. Le crayon tomba par terre dans un bruit fracassant.

- Mrs Anita, since you seem interested in what I'm saying, please come un front of the class to ans wee my question.

C'est ce que je fis, penaude. Puis, alors que j'étais sur le point d'avouer que je n'avais aucune idée en ce qui concernait la question à laquelle je devais répondre, une voix s'imposa dans ma tête. La voix du vieux prof d'anglais. "Évidemment, elle peut pas savoir que, dans Of Mice Men, George a tué Lennie parce qu'il ne voulait pas que celui-ci passe le reste de sa vie en prison, cette imbécile aux oreilles pointues!"

Je me rendis compte que je venais d'entendre ce que venait de penser mon enseignant, car il ne dirait jamais cela devant tout le monde. Bien que j'étais insultée, je répondis la réponse qu'il m'a inconsciemment donnée:

- George killed Lennie because he didn't want him to pass the rest of his life in prison, dis-je fièrement.

Il sembla quelque peu surpris, puis je l'entendit penser: "J'étais pourtant certain qu'elle se planterait!"

Wow, wow, wow. Ça, c'est vraiment trop cool! Je pourrais tricher dans tous les test! Oh mon Dieu!!!

La reste de la journée se passa à peu près de la même façon. Je n'ai pas seulement lu dans les pensées des profs, mais aussi des élèves, pour la simple et bonne raison que je voulais me pratiquer en télépathie (et, je l'avoue, c'était également par curiosité, bien que je sache pertinemment que cette raison est très peu éthique...). Aussi, j'ai pu jouer un tour à Brianne en utilisant la lévitation. Oh, je vais pas tout raconter, mais disons simplement que c'était une histoire de gomme à mâcher dans les cheveux.

À mesure que la journée passait, j'essayais de soulever discrètement des objets de plus en plus lourds, de plus en plus difficiles à faire léviter.

À un moment donné, l'enseignante m'avait demandé d'aller chercher des ballons de ballon-chasseur dans la salle d'entreposage où se trouvait tout plein d'équipement de sport. Assoiffée de défis, je décidait de tenter de soulever les objets les plus lourds de la salle, tous en même temps.

Je fermai les yeux et me concentrai en pensant à tout ce que je voulais soulever. À tout ce que je voulais accomplir. Je rouvrir les yeux et levai les mains en direction desdits objets tout comme dans le film Carrie. Et ce que j'avais désiré qui arrive est arrivé.

J'avais soulevé le sac de poids, la boîte de balles de basket-ball, les poteaux de terrains de badminton et les altères. Tous en même temps.

L'enseignante d'éducation physique m'a alors crié, de l'autre côté de la porte, que je prenais trop longtemps. Paniquée, j'avais alors remis toutes les choses en place le plus silencieusement que je le pouvais et suis ressortie avec les balles de ballon-chasseur comme si de rien n'était.

À la fin de la journée, je maîtrisais presque parfaitement mes pouvoirs elfiques! Seulement, celle-ci aurait été parfaite si je n'avais pas rencontré l'homme que j'avais vu en rêve la nuit d'avant... L'homme de mon cauchemars.

De nature elfiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant