Chapitre 35

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Je remontai les marches de façon hâtive, tellement j'étais pressée de retrouver la lumière et l'air frais de dehors. Je n'étais pas restée enfermée très longtemps, mais c'était assez pour que je commence à me sentir clostrophobique. Puis, dans ma course, je me heurtai violemment contre une paroi. La porte.

- Maman, comment fais-t-on pour rouvrir la porte? m'empressai-je de lui demander en frottant mon nez endoloris.

Celle-ci s'avança devant moi et mis la main dessus. Elle sembla chercher quelque chose un instant, puis finalement le toucha, le point sur la pierre qui enclenche le système d'ouverture. La porte en pierre s'ouvrit lentement dans un bruit rauque.

Ma mère fit un pas dehors, puis poussa un cri d'horreur. Je m'empressai de la rejoindre, curieuse de découvrir ce qu'elle voyait. Vision que je n'aurais jamais voulu voir.

La forêt si vivante et bruyante d'oiseaux qui chantaient avait maintenant fait place au silence. Oui, même les oiseaux avaient peur, c'est tout dire.

Au milieu de la clairière qui séparait les arbres et l'énorme rocher dans lequel nous étions quelques secondes plus tôt se trouvait mon pire ennemi et ma meilleure amie. Bulgador, arborant son éternel sourire sadique, et Cirindë, regardant avec horreur son ventre transpercé de la fameuse lame qui avait déjà pris trop de vies elfes. Son sang faisait contraste avec l'herbe verte en-dessous d'elle. Ses yeux bleus avaient une expression qui m'était encore inconnue. Je ne l'avais jamais vue être en perte de contrôle des événements. Elle était d'habitude si calme et souriante.

- Cirindë... murmurai-je, la gorge nouée, en me rendant compte de la gravité de la situation.

- Anita... me chuchota ma mère en se mettant devant moi pour me protéger. Bulgador ne s'est pas encore rendu compte de notre présence. Cours!

Au moment même où elle prononça ce dernier mot, notre ennemi posa un regard en notre direction sans même être surpris de notre présence ici. Ses yeux s'allumèrent d'une lumière de cruauté, tandis qu'il retira violemment sa lame rouge du corps tremblant de Cirindë. Celle-ci s'écroula sur le sol sans même émettre la moindre plainte.

- Cirindë!!! criai-je en tentant de passer à travers ma mère qui m'empêchait de passer. Non... tu ne peut pas... mourir...

Des larmes perlèrent mon visage de nouveau alors que je regardait la scène, en état de choc. Non, ma seule amie, qui m'a tant aidé, ne peut pas mourir. Je mm'en voudrait tellement de l'avoir emmené jusqu'ici!

Bulgador commença à marcher lentement en notre direction... Ou plutôt ma direction. Il me regardait en esquissant un sourire de victoire.

- Bulgador... tu ne sais pas à qui tu as affaire! commença lentement ma mère.

- Ah, bon? se moqua-t-il en posant son regard sur ma mère. Qu'est-ce qu'une humaine peut-elle bien me faire?

- Je suis peut-être humaine... mais je me considère comme une elfe! s'écria ma mère en se jetant sur notre ennemi. Tu vas voir de quoi je suis capable!

Elle fit un saut prodigieux et mît un coup de pied sur le visage de Bulgador, qui n'avait rien vu passer. Celui-ci s'étala à terre quelques mètres plus loin, sous le choc de l'impact. Ma mère reposa les pieds sur le sol et était en position de combat, fière de son coup..

- Ne me sous-estime surtout pas! s'écria-t-elle.

Il se mît en position assise en se massant la mâchoire.

- C'est donc bien toi, la fameuse humaine élevée chez les elfes? Bien, je ne vais plus te sous-estimer. Mais j'ai plus d'une carte à jouer!

Il posa ses yeux sur ma mère avant de claquer les doigts.

D'un coup, une horde d'elfes noirs sortirent de nulle part. Ils étaient cachés prêts à nous tendre une embuscade!

Je me mis les deux mains ensemble et me ferma les yeux en espérant que ce n'était qu'un rêve. Mais je revint à la réalité lorsque ma mère poussa un cri de douleur. Les elfes noirs étaient tous attroupés autour d'elle en train de la ligoter. Elle continuait de se débattre, mais elle s'affaiblissait rapidement.

- Maman!!! criai-je de toutes mes force en tendant la main.

J'allais accourir pour l'aider, lorsque quatre autres elfes noirs se positionnèrent devant moi.

Cirindë est peut-être morte. Ma mère est en train de se faire enlever par les ennemis. Je n'ai aucune échappatoire, et je m'apprête à recevoir le même sort. Mais que nous veulent-ils, de toute façon? Pourquoi vouloir nous enlever comme ils l'ont fait pour Aël?

Je me pris la tête entre les deux mains en gémissant. Puis, tout d'un coup, toute ma colère, jusqu'alors concentrée en moi, partit pour faire une explosion d'air tout autour de moi alors que je criais. Les elfes attroupés autour furent expulsés et tombèrent lourdement sur le sol. Je repris lentement mes esprits en regardant ce que j'avais créé. Depuis quand est-ce que je peux faire ça? Est-ce qu...

Mes pensées furent interrompues lorsqu'un elfe noir caché derrière moi me mît une gros coup sur la tête.

Puis, le noir total.

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Je sais, je sais, ça fait presque deux semaines que je n'ai pas écrit!

(_ _).。o○ Pardon!

Bref... j'espère que vous avez aimé!

o(^▽^)o

De nature elfiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant