Chapitre 15

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Après que Bulgador soit parti, Aël a finalement pu rentrer, car la porte n'était plus verrouillée. En me voyant ligotée ainsi, il ne pu s'empêcher de pousser un hoquet de surprise.

- Qu'est-ce qui t'est arrivée, Anita? s'écria-t-il en s'empressant de détacher les cordes qui me retenaient prisonnière. Ne me dit pas que...

- Oui... C'est encore Bulgador, confirmai-je dans un souffle.

Je ne pus me retenir. Je me retenais depuis si longtemps déjà. Mon menton commença à trembler, puis les larmes coulèrent. J'ai eu... tellement peur. Encore une fois. Même si Bulgador ne m'a rien fait. Va-t-il encore tenter de me prendre avec lui? Qu'on me laisse seule!

En voyant les larmes qui perlaient mon visage, Aël me prit tendrement dans ses bras chauds et rassurants.

- Chhh... Ça va aller, tu n'as rien... chuchota-t-il pour me rassurer, comme un père le dirait avec son enfant.

Je me dégageai de ses bras à contrecoeur. Je séchai mes larmes et repris mon souffle.

- C'est bon, je vais bien, me convainquai-je. On devrait plutôt voir si Bulgador n'a pas fait une quelconque victime. C'est certain que, puisqu'il était là, il en a profite pour tuer un autre elfe.

Aël opina de la tête. Il ferma les yeux. Il tenta télépathiquement de rejoindre Epsan, le roi des elfes, pour lui faire connaître l'éventualité que quelqu'un pourrait mourir. Et pour lui dire qu'il fallait faire quelque chose pour contre-attaquer Bulgador.

Après plusieurs secondes de concentration, Aël rouvrit les yeux et regarda dans les miens. Ils étaient grands ouverts et remplis de terreur.

Se pourrait-il que...?

- Je n'ai pas reçu de réponse du roi, dit-il difficilement en avalant sa salive. S'il m'avait entendu, il m'aurait répondu, et s'il était endormi, je l'aurais réveillé. Mais je m'ai rien entendu de sa part.

- Merdouille...

- Viens! Si on arrive à temps, on pourrait faire... Je ne sais quoi! s'empressa de dire Aël.

Il me prit la main et nous courument hors de sa maison, pour finalement se retrouver dans les rues silencieuses du village des elfes verts. La nuit était désormais tombée, et tout ce qu'il y avait pour nous éclairer n'étaient que quelques torches ici et là.

La course ne fut pas longue avant que nous nous retrouvions devant la plus grande hutte du village. On pouvait voir que la porte était défoncée.

- Oh, non... chuchotai-je, la voix tremblante.

On entra dans la maison du chef du village, non pas sans crainte.

Et ce que je vis ne fit pousser un cri de terreur.

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Je sais bien que ce chapitre est extrêmement court, et j'en suis désolée, mais ça fait juste depuis hier que j'ai posté le dernier chapitre, et il faut garder le suspense! ;p

De nature elfiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant