Chapitre 30

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- Je te promets de t'aider à retrouver ton Aël... je te promets.

Je me mis à pleurer de plus belle en restant ainsi. Je suis contente d'avoir trouvé une alliée en qui je peux avoir confiance. Je suis contente. La seule chose qu'il me reste à faire avant de retrouver mon plein bonheur c'est de retrouver Aël.

- Merci, Cirindë... Merci pour ton soutien. J'aimerais bien rester plus longtemps avec toi, mais je dois absolument retrouver Aël le plus rapidement possible. Qui sait ce qui peut lui arriver? Quelles atrocités il a à écoper?

Je me tournai pour regarder à la forêt mélancoliquement.

- Oui, je comprends, tu dois partir, commença mon amie... mais je viens avec toi! Je sais très bien à quel point ça peut être dangereux, mais tans pis! je veux t'être utile.

Je me retournai pour lui faire face. Sachant que je ne pourrais pas le faire toute seule, j'acceptai.

- Oui, s'il te plaît, viens. Je ne pourrais pas le faire toute seule. Alors merci.

- Donc, par quoi commençons nous? demanda-t-elle, enthousiaste.

- Je vois que tu as hâte à partir, rigolai-je. En fait, j'avais une plan: marcher à mon village afin de trouver un document expliquant où se trouvent les elfes noirs. Enfin, ça doit sûrement exister. Puis, je retrouverais les elfes noirs et de là, j'improviserais selon les circonstances.

- Super comme plan, dit sarcastiquement Cirindë en me faisant dos.

- Dis-le tout de suite si tu le trouve nul! m'offusquais-je en me croisant les bras. Toi qui est si maligne, dis-le moi si t'a une meilleure idée!

Mon amie sembla réfléchir un instant, avant de me regarder par-dessus son épaule afin de dire, en souriant malicieusement:

- Finalement, ton plan est pas mal. Mais je sais comment l'améliorer.

***

Le soleil couchant laisse quelques rayons passer à travers les arbres de couleurs bleutées. Je détourne le regard pour jeter un coup d'oeil à mes pieds.

- Tu es certaine que c'est sécuritaire? demandais-je.

- Fais-moi un peu confiance et rejoint-moi! m'ordonna Cirindë, plus bas.

Je déglutis difficilement et entra dans l'eau en frissonnant. En fait, Cirindë m'avait expliqué son plan et emmené ici, dans une rivière étroite mais profonde où l'eau est de couleur bleue vive. Seulement, dans ces eaux nage une famille de grands animaux mi-mammifères, mi-marins que je n'avais jamais vu auparavant.

Ceux-ci avaient un peu la forme d'un cheval, sauf qu'à la place des pattes, on y trouvait que des nageoires. Ils n'avaient pas de crinière ni de poils mais bien des écailles tels les poissons en ont. Ils étaient tous de couleurs froides variant du violet au vert, en passant par le bleu. C'étaient des créatures vraiment magnifiques, et leur grâce et beauté ne faisaient que s'accentuer dans la lumière bleutée et apaisante que projetait le soleil à travers les arbre. Pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir peur en les voyant. Peur de l'inconnu sans doute...

Une fois à la taille de l'elfe bleue, celle-ci me dit:

- T'as donc ben l'air stressée! Mais je t'assure ça ira bien! Regarde, ils sont doux comme tout!

Elle passa la main sur l'une de ces créatures pour me prouver son point. L'animal se laissa faire et sembla faire des bruits de bonheurs.

- Tu vois, il n'y a rien à craindre! confirma Cirindë en reposant son regard sur moi.

Puis, d'un seul coup, elle mît ses deux mains sur le dos de l'animal afin de se propulser sur lui, pour finalement se retrouver assise sur son dos.

Le "cheval marin", comme je l'appelle, se laissa faire. Il avait probablement l'habitude.

- Allez, rejoint-moi! m'encouragea-t-elle en me montrant la place derrière elle.

Je soupirai et décidai de laisser ma terreur de côté. Pour Aël.

- Bon, d'accord.

Je m'avançai puis passai prudemment une main sur le dos de l'animal, tous ces gestes observés par Cirindë. Puis, je me décidait enfin à passer une jambe par-dessus le dos du cheval marin, pour me retrouver en position assise juste derrière l'elfe bleue. L'animal émit quelques sifflements stridents, me faisant peur, puis s'arrêta.

Cirindë fit deux tapes sur le museau de l'animal avant de dire, enthousiaste:

- Maintenant, on est parées pour partir! Tu verras, ce cheval nous emmènera en un clin d'œil chez toi! De là, on pourra faire selon ton plan initial. Super, non?

- Ouais... super, dis-je en fixant de façon effrayée le museau du cheval marin

Cirindë avança sa tête afin d'être tout près de celle à l'animal et murmura des paroles complètement incompréhensibles pour moi à son oreille. Ceci eut pour effet de faire avancer le cheval marin dans l'eau.

Au début, il allait assez lentement, alors j'étais à mon aise. Mais très vite il accéléra jusqu'à atteindre une vitesse de, je dirais, près de 80 km/h! Je devais m'agripper fortement à Cirindë (qui, d'ailleurs, d'après ses cris de joie, semblait bien s'amuser). Le paysage passait à une vitesse folle et me donnait le tournis. Qui aurait cru qu'un animal pouvait avancer à une telle vitesse dans une simple rivière? J'en suis perplexe.

Quelques heures passèrent au même train. À la longue, je m'étais habituée à la vitesse, et je pouvais apprécier ce moment avec mon amie.

Bref, nous arrivâment à ce que je reconnus comme la partie de la forêt tout près du village des elfes verts.

Je sais ce qu'il me reste à faire.

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Oh mon Dieu!!! J'ai vraiment du mal à y croire! De nature elfique vient de passer les 10 000 lectures! Vraiment... merci!

Et puis, j'ai du mal à croire que j'en suis déjà au chapitre 30... O_o

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