Chapitre 20

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Je me réveillai au son désagréable de mon réveille-matin. Celui-ci persistait obstinément à me faire lever. Finalement, je lui donnai raison, et m'assis sur le lit que je n'aurais jamais voulu quitter. Je me frottai les yeux en essayant de reprendre mes esprits. Ce n'est que là que mon ventre se noua en me rappelant: aujourd'hui, je devrais retourner à l'école.

D'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours détesté y aller. Non, ne vous méprenez pas: j'adore apprendre. J'aime l'école elle-même. Mais je n'aime pas ce qui vient avec. Des élèves sans cœur qui font du mal aux autres sans scrupules (en l'occurrence, Brianne).

Mais il n'y avait rien à faire. J'avais déjà beaucoup argumenté avec ma mère pour qu'elle puisse me laisser rester chez les elfes, mais elle ne veut rien entendre.

Je me changeai en t-shirt et jeans (comme d'habitude), me brossai les cheveux et les dents, pris un déjeuner et quittai la maison en souhaitant une bonne journée à ma mère. Tout ça de façon morose, sans trop y penser. Mécaniquement.

Pour tout vous dire, je marchais le plus lentement possible vers l'école. En mode ralentis. En anticipant l' moment où j'arriverais à ma destination. Après quelques minutes, j'arrivai devant le bâtiment de mes cauchemars. Je déglutis difficilement en y entrant. Les élèves étaient tous dans les couloirs, en train de se rendre à leur premier cours.

Je me rendis à mon casier, prenant mon livre de mathématiques. Je faisais ça tranquillement, avant de sentir quelqu'un pousser avec force ma tête dans mon casier. Je regardai apréensivement la personne qui l'avait fait en frottant mon nez endolori.

- Hé, ça fait un bail que t'était pas venue! Tu m'as manquée, tu sais? J'ai dû me rabattre sur un pauvre type pour compenser mon désir de faire sentir ma force! s'exclama Brianne d'une fausse voix enjouée.

- Ce sentiment n'est malheureusement pas réciproque, répliquai-je en la fusillant du regard.

La miss populaire n'était pas seule. Trois de ses amies étaient derrière elle, toutes vêtues et maquillées aussi superficiellement.

Brianne répondit à ce que j'ai dit par la force: elle peut une poignée de mes cheveux dans sa main.

- Tu ne devrais pas me parler comme ça, ou bien tu pourrais le regretter! dit-elle avec un regard haineux.

J'étais complètement terrifiée. Je tremblais un peu. J'aurais voulu qu'un témoin dans le couloir m'aide, mais ceux-ci ignoraient ce qui se passait ici.

Merdouille.

Puis, je me souvint que plus rien n'était comme avant: je n'avait plus besoin de subir les moqueries de Brianne sans réagir. Car maintenant, je peux me défendre, j'ai mes pouvoirs.

Je décidai de lire dans les pensées de Brianne. On ne sait jamais ce qu'on peut y trouver.

"Cette salope est encore en train de sourire? Pour qui elle se prend!" pensait Brianne en continuant de douloureusement prendre mes cheveux entre ses mains et de me lancer un regard assassin.

Zut, je ne trouverai aucune informations qui lui feraient honte comme ça. Puis, j'eus une idée.

Alors que Brianne était sur le point de me porter un coup, je déclarai:

- Hé, Brianne... Je te conseillerais de ne rien me faire, si tu ne veux pas que ton secret soit dévoilé, bluffai-je en esquissant un large sourire sadique.

Brianne arrêta sa main qui était prête à me gifler. Ses yeux reflétaient la peur et la confusion. Tout le monde a un secret bien gardé, voilà pourquoi j'avais dit ça.

"Quoi? Comment c'est possible? Comment ça se fait qu'elle sait que je suis amoureuse de Jean-Luc? Ah... Non, c'est pas possible, elle doit mentir, je ne l'ai jamais dit à qui que ce soit..."

J'équarquillai les yeux de surprise. Jean-Luc est LE gars le plus impopulaire de l'école! Il ne parle pas beaucoup, a toujours le nez dans ses livres et est petit. Ayant le même statut social que lui, j'avais déjà essayé de devenir amie avec Jean-luc, mais sa carapace était impénétrable. J'avais donc abandonné. J'ai vraiment du mal à croire que Brianne, la fille la plus populaire de l'école, aime un gars comme Jean-Luc.

Retour au présent. Après avoir pensé à ça, Brianne dit, la voix un peu chevrotante:

- Je suis sûre que tu bluffe. T'es en train de dire ça juste parce que tu ne sais pas quoi faire d'autre.

Aujourd'hui, je suis d'humeur machiavélique.

- Ah oui? Si tu ne me lâche pas, je vais crier à qui veut l'entendre de qui tu es amoureuse.

Brianne avait un regard imprégné d'horreur, mais elle ne lâcha pas prise.

- Tu ne me lâche pas? rememendai-je encore, toujours avec ce gros sourire. Bon. Hé, tout le monde! Brianne est amoureuse de...

Celle-ci me relâcha les cheveux et plaça rapidement sa main sur ma bouche pour me faire taire. Plusieurs élèves qui m'avaient entendu crier arrêtèrent ce qu'ils faisaient et regardèrent en notre direction, curieux d'entendre le reste de la phrase. Les amies de Brianne, elles, se regardaient, confuses.

- Mais tu es folle! Tais-toi! Et ma réputation, tu en fais quoi? chuchota miss populaire en rougissant.

Brianne se retourna.

- Promets-moi de ne jamais révéler mon secret, et je ne t'intimiderai plus.

- Super! Marché conclu! acceptai-je, heureuse que mon plan ait si bien fonctionné.

Elle et ses amies partirent. Je ramassai mon livre de mathé et me rendis à ce cours.

Le reste se la journée se passa paisiblement. Chose qui ne s'était pas passé depuis bien longtemps.

Ça ne fais rien, je veux retourner dans le monde des elfes... Dans le monde d'Aël.

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À côté, voici une image de Cirindë, comme promis! (^_^)

De nature elfiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant