Je me retrouvais à présent seule avec l'homme de mon cauchemars et nous venions de nous téléporter dans un endroit qui m'était inconnu. J'avais encore l'esprit embué et je ne savais pas exactement ce qui m'arrivait. Un peu comme si j'avais trop bu (bien que je sache pas exactement quelle est la sensation de l'ivresse, puisque je n'ai jamais réellement bu. Je suis évidemment trop jeune pour ça). Des couleurs sombres et floues s'offraient à moi. Mon kidnappeur commença, je crois, à marcher d'un pas rapide. Longtemps... Tellement que je me suis carrément endormie. Un sommeil extrêmement agité à cause de ce qui m'arrivait.
Alors que, dans mon rêve, j'étais emprisonnée dans une maison enflammée, je me réveillai, à mon grand soulagement. Un sentiment bienfaiteur qui s'évanouissa aussitôt que je me rendis compte de l'environnement qui m'entourait.
J'étais ligotée et mise dans une petite cage, toute seule dans une sorte de hutte sombre qui débordait de babioles sales et peu nécessaires. Cette ambiance étouffante eut très vite raison de moi et j'envisagea d'essayer de m'évader avant que mon bourreau ne revienne.
Les cordes étaient solidement attachées autour de moi. Je commençais d'ailleurs à avoir mal un peu partout. Tout d'abord, je me mis à me gigoter vigoureusement en espérant que ces mouvements pourraient détacher les cordes par elles-mêmes. Sans succès.
Un peu aliénée, je décidai de faire les choses avec un peu plus de finesse. Trouver la faille. Avec le peu de contrôle sur mes mains que j'avais, je tentai de me libérer en détachant les nœuds. Après plusieurs essais, je me mis à l'évidence: ce plan était voué à l'échec.
- Ah... Si seulement je pouvais avoir trois bras! m'exclamai-je.
Ces paroles me firent penser au surnaturel. Le surnaturel me fit penser au fait que je pouvais faire léviter les objets. Et le fait que je pouvais faire bouger les objets me fit penser que je pouvais faire léviter la corde.
- Ben voyons! Je suis trop bête! Dis-je pour moi-même en me tapant imaginairement ma tête.
Je me mis en tête de léviter les cordes pour détacher les nœuds. Cet exercice se révéla être plutôt difficile, puisque je ne pouvais pas bien voir ce que je faisais. Je bougeai ce morceau de corde par-dessus l'autre... J'y étais presque, quand la porte s'ouvra à l'envolée.
- Merdouille! poussai-je sans le vouloir.
- Tu sembles manifestement heureuse de me revoir, ricana moqueusement l'homme à la cicatrice.
Celui-ci pris une chaise branleuse et l'installa juste devant ma cage afin de s'y assoire. Je le regardai faire avec le regard le plus haineux possible. Je tentais également de lire dans ses pensées afin de connaître ses fins, mais sans succès. Il y avait comme une sorte de barrage qui m'empêchai de les lire. Il prit un air découragé, et commença:
- N'essaie surtout pas de lire mes pensées, j'ai jeté un sort qui t'empêche de le faire. Et contrairement à ce que tu semble manifestement croire, je ne te veux aucun mal. J'aimerais juste te parler seul à seule. Et j'ai quelque chose de très important à te dire.
J'essayai de lire dans ses yeux afin de déterminer s'il disait la vérité ou non. Je n'y découvrit qu'une haine qui me fit frissonner. Il rouvrir alors la bouche pour dire en posant son regarde glacé dans le mien:
- C'est moi, le meurtrier des elfes verts.

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De nature elfique
FantasiAnita est une fille parfaitement normale, si on exclue le fait qu'elle a des oreilles pointues. Malgré cette caractéristique peu commune, elle croit sincèrement être humaine. Jusqu'au jour où ses sens elfiques se réveillent, jour où tout changera po...