Chapitre 26.

752 50 19
                                    

-Point de vue de Connie-

"Dis-moi, pourquoi est-ce que je suis venue faire les courses avec toi ? Me demanda Orsay en poussant le chariot.

- Parce qu.. Oh, des tomates cerises ! M'exclamai-je en prenant une barquette de ces petits fruits sucrés dont j'en raffolais.

La bleuté soupira, et passa une main sur son visage.

- Oh putain... soupira-t-elle.

- Dois-je te rappeler que si tu veux rester chez moi bah va falloir s'y faire à mes habitudes bizarres ?

- Je me demande chaque jour pourquoi je suis ta meilleure amie.

- Parce que tu m'aimes bien malgré tout", répondis-je juste avant que mes yeux ne se posent sur des carottes d'une marque bio.

Nous étions un mercredi, la troisième semaine de vacances venait d'être entamée. Et je souhaitais ne croiser ni Calum, ni Ashton ou même Michael durant cette semaine. Je sais, j'étais repartie dans mes envies de m'éloigner d'eux à tout prix. J'étais peut-être même prête à me rendre en Bolivie pour être loin d'eux. Pourquoi ? Parce que j'étais complètement perdue. A cause d'eux. J'étais toujours sur les nerfs après le coup que m'avait fait Calum. A moins qu'il ne vienne s'excuser en s'agenouillant devant moi, un bouquet à la main et une petite chanson d'excuse, je ne le pardonnerais pas. Chose qui faisait le grand le malheur de ma mère. Lorsqu'elle m'avait demandé comment s'était passée ma soirée avec le Néo-Zélandais et après que je lui avais tout raconté, tout ce qu'elle trouva à me dire fut "mais pardonne-lui ma puce, c'est un gentil gars". Non maman, non. Et puis, depuis vendredi, Bouclette hantait mon esprit. Chaque chose de me quotidien me rammenait à lui. Lorsque je faisais ma lessive, je m'étais arrêtée devant le t-shirt qu'il m'avait passé. J'avais passé une bonne nuit dedans, il était confortable. Je n'avais ni trop chaud ni trop foid dedans, c'était parfait et il avait une douce odeur de vanille, la même qu'avait le bouclé. En plus j'adorais les Ramones. Mais justement, ce t-shirt gris appartenait à Ashton Irwin. J'entendais des fois sa voix dans ma tête répéter ces mots que j'ai cru entendre "Tu es parfaite dedans". Comment en une soirée je m'étais retrouvée à autant parler, rire et j'avais réussi à atteindre un tel seuil de familiarité avec lui ? Notre matinée ensemble n'avait pas arrangé les choses : nous avions discuté, il m'avait avoué que Luke Hemmings avait un faible sur moi et nous avions pris le bus ensemble. Et pire, je l'avais laissé passer un bras par dessus mes épaules et j'avais joué avec ses doigts. Suite à cette journée, les petites voix dans ma tête reprirent leur débat. "Tu l'aimes bien Connie" me disait une, "il veut juste te mettre dans son lit" me disait l'autre. Si les choses allaient continuer ainsi, je devais me préparer à appeler l'asile. Bien que j'avais eu une révélation après ma réconciliation avec Orsay comme quoi au bon du compte, les gars autant que moi, finirions par nous attacher l'un à l'autre. Soit, je n'étais pas supposée m'inquiéter autant, créer autant de barrières entre eux et moi. Mais on ne pouvait pas chasser ce trait de mon caractère qui faisait que je me fermais tant à l'idée qu'ils s'approchent de moi. Dedans résidait aussi mon exigence intantiné éxagérée.
Dans le fond, je voulais juste me protéger.

Lorsque nous sortîmes du supermarché, une chaleur cuisante nous étouffait. De peur que les quelques surgêlés ne se gâtent malgré le fait qu'ils étaient dans un sac isotherme, ma meilleure amie et moi nous dirigeâmes au plus vite vers la voiture de ma mère. Les courses dans le coffre, nous rentrâmes dans le véhicule et je mis en marche la climatisation. Plus le mois de décembre approchait, plus la chaleur montait. En ce moment il faisait dans les alentours des trente degrés Celcius mais d'ici la fin du mois, on serait déjà au trente-cinq degrés. Imaginez ce que ça donnait dans l'ouest, j'étais bien heureuse par moment d'avoir quitter Fremantle. La banlieue de Sydney ce n'était pas mal. Ma meilleure amie alluma la radio afin de tuer le silence qui reignait entre nous, laissant les accords d'une chanson de Queen envahir l'automobile. Elle se tourna vers moi, un sourire aux lèvres.

Chocolate & Curls // IRWINOù les histoires vivent. Découvrez maintenant