Chapitre 31.

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"Connie, bouge de ton canapé je viens te chercher dans dix minutes, me cria Orsay à l'autre bout du fil.

- Qui te dit que je suis sur mon canapé ? Demandai-je alors que j'étais justement allongée comms une larve géante sur mon canapé.

- Je te connais assez pour savoir que tes vacances se résument à des journées endormie sur ton canapé ou sur ton lit.

- Je veux bien bouger mais pas pour aller à la plage, grogna-je.

- Connie, me supplia-t-elle, ose me dire que tu ne veux pas piquer une bonne tête avec les trente-cinq degrés qu'il fait dehors.

Je regardai rapidement vers la fenêtre la plus proche. Pas une feuille bougeait, pas un nuage flottait, seul le soleil brillait. Et j'avais probablement fondu dans mon canapé. Ça faisait douze ans qu'on habitait ici et ça faisait douze ans qu'on était sensé avoir un ventilateur dans notre chambre télé. Mais cela sortait complètement de la tête de ma mère. Quand il s'agissait de changer la déco tous les cinq ans, elle ne manquait pas à la tâche mais dès qu'il s'agissait d'acheter un ventilateur -chose essentielle les jours d'été- cela lui sortait complètement de la tête. On voyait la différence entre son sens des priorités et le mien. Il y avait un écart ÉNORME, croyez-moi.

- Je n'ai plus de bikini Orsay, et je n'ai pas l'intention de nager en sous-vêtements donc...

- On en achetera un en route, me coupa-t-elle.

- Tu crois que j'ai l'argent ?

- Hey, t'en as assez pour acheter des quinzaines de paquet de chocolat noir chez l'un des chocolatiers les plus fameux de la Belgique tout les mois donc n'essaye même pas d'utiliser ça comme excuse, déballa la bleuté si bien que je me retrouvai à décoller le téléphone de mon oreille pour ne pas perdre l'ouïe.

- D'accord, finis-je par céder, je viens à la plage avec toi.

- Oh Mon Dieu, j'ai réussi à faire sortir Connie Birdtail de chez elle, s'exclama-t-elle avant d'éclater de rire. Débarasse-toi de ce skinny et vas mettre un short maintenant.

- Qui te dis que... ok, soupirai-je, ça c'est très prévisible.

- Je suis là dans dix minutes, bouge-toi !

Elle s'apprêta à raccrocher lorsque...

- Attends Orsay !

- Quoi ?

- Rappelle-moi de changer de meilleure amie quand on se verra."

Je mis fin à notre discussion téléphonique avant qu'elle n'ait pu répliqué quoique ce soit. Nous étions un mercredi après-midi, à deux jours de ce vendredi où mon premier rendez-vous aller prendre vie. Je ne comptais pas les jours, mais je devais ne surtout pas oublier quel jour nous étions, au risque de me retrouver en pyjama vendredi soir, devant un Irwin confus, et probablement vexé que j'aurais oublié son rendez-vous. Entre temps, je n'avais rien fait de mes journées, j'étais juste partie courir le mardi matin, comme à mon habitude. Je n'avais de stress à l'idée de ce rendez-vous, ce n'était pas la première fois que je me retrouverais seule avec Bouclette -la seule différence c'était que cette fois-ci, nous savions que nous allions être que nous deux, et que ce ne serait pas par un troisième coup tordu du destin. Enfin, quand on y réfléchissait bien, toute cette histoire était un coup tordu du destin. Bien sûr, je ne pouvais être épargnée, ma vie était beaucoup trop calme auparavant pour que le monde me regarde faire sans intervenir. Cela faisait plus de deux mois depuis le début de cette histoire de défi, depuis que la bande des "mecs au plus fort sex-appeal du North Hill High School" s'était rapprochée de moi, si bien que ce n'était plus de simples garçons qui fréquentaient le même lycée que moi.
En deux mois, Ashton Irwin avait réussi à devenir le premier garçon qui ne m'ait jamais plu.
Personne ne pouvait prédire la suite des évènements qui suivraient, je me préparais à tout. J'allais avoir un rendez-vous galant avec Bouclette et je n'avais aucune idée de ce que ça donnerait, et encore moins conscience de mes attentes...

Chocolate & Curls // IRWINOù les histoires vivent. Découvrez maintenant