[Surprise du chef.... PdV : Min Yoongi]
Le sang pulse à mes tempes.J'ai mal.
Je le sens bouillir dans mes veines.
Tout mon corps me brûle.
J'ai l'impression que je vais étouffer.
Ma respiration s'essouffle.
J'ai besoin d'air.
J'ouvre les yeux d'un coup en tentant de me redresser mais la tête me tourne. Je retombe sur le matelas et mes muscles semblent se briser en rebondissant dessus. Tout est flou autour de moi. Le bourdonnement de mes oreilles ne s'arrête pas.Une silhouette bouge dans un coin et je distingue Taehyung qui se tient près du lit. Je ne veux pas voir son regard. Je m'en fous. J'ai mal. Ma vision se brouille et je me retourne pour étouffer un grognement dans le matelas.
La douleur s'intensifie au fil des heures. Le drap est trempé sous ma peau mais j'ai froid.
Hoseok se tient dans l'embrasure de la porte. Mec, aide-moi. J'en ai besoin. Mais ma voix ne sort pas. Je le regarde s'approcher de moi en souriant, avec son sourire de débile alors que je souffre. Il rit. Il rigole, cet enfoiré.
«Bah alors, Yoongi, ça ne va pas ? C'est bête hein ? T'aurais mieux fait de crever quand t'en avais l'occasion. »
D'un seul coup, ma respiration se coupe. Je tente de me débattre mais ses mains serrent mon cou trop fort et mes muscles ne répondent plus entièrement à mes mouvements. J'ai peur. Je suis terrorisé.Il ne veut pas me lâcher. Son visage se change d'un seul coup, c'est Kookie qui me regarde maintenant. Ses mains desserrent leur emprise et ses pouces caressent les larmes qui perlent sur mes joues. J'ai mal. Je le vois. Son regard doux. Son corps chaud qui vient contre le mien pour me rassurer et m'apaiser des souffrances qui commencent. Sa voix douce qui chantonne à mon oreille une berceuse lointaine.
Mon souffle se calme mais les spasmes qui secouent mon corps ne s'arrêtent pas alors que chaque mouvement ressemble à une aiguille plantée dans mon corps. Jungkook disparaît alors et mon crâne commence à me faire un mal de chien. Des coups de marteaux retentissent dans celui-ci. Et puis je sombre.
Encore quelques heures. La nuit s'est installée. Ou en tout cas je ne vois plus rien. Mes veines me brûlent encore mais les autres douleurs se sont un peu calmées. Ma tête me tourne encore pourtant. Je sais ce qui se passe. Ça sera sans doute un des rares moments à venir où je pourrais penser un peu.
J'ai peur.
J'ai peur.
J'ai peur.
Je veux fuir, je veux cette putain de piqûre, j'en ai besoin pour tenir.
Mon corps ne me répond plus assez pour chercher une dose dans cette baraque immense. C'est le début. Comment est-ce que je vais pouvoir survivre à la suite ?
Combien de temps est passé depuis que les douleurs sont là ? Elles se sont réveillées. J'ai peur. J'ai la trouille. Jamais ça n'aurait dû arriver. Si je n'avais rien dit, si je ne m'étais pas montré, rien ne serait arrivé. Je me dégoûte. Quelle loque je suis, dans cet endroit glacial aux allures de prison, des légers spasmes me parcourant. J'ai froid. Encore.
«Yoongi, je suis là...Calme-toi.. »
Je le sais. Il est là. Je le sens contre mon dos. Mais j'ai trop mal. C'est comme si on avait allumé un feu intérieur pour me consumer lentement en m'observant mourir. Tae est là. Mais il ne peut rien faire.
Il pose le tissu humide sur mon front. Ça me fait du bien. Mais pas longtemps. Comme d'habitude, j'ai envie de penser.
J'ouvre difficilement les yeux. J'ai l'impression que ça fait des jours que je me tords de douleur. Je suis tellement bon à rien que je n'arrive même pas à aller chercher cette foutue seringue dans les affaires de l'autre, là.
Il est devant moi.
Taehyung m'aide à me redresser malgré le peu de conviction que j'y mets.
«Yoongi... Une par jour.. Bientôt, tu iras mieux...»
J'arrive enfin à me concentrer un peu. Je vois sa mine défaite et fatiguée, ses mains triturant des petits objets. Il prépare ce qui va me sauver quelques heures. Bordel, j'ai perdu deux tiers des doses par jour. Je ne survivrai pas. Je vais lui claquer entre les doigts et je n'aurais que ce que je mérite. Après tout, c'est ma faute si on en est là.
Sa main fraîche touche mon bras et me fait frissonner faiblement. Puis l'aiguille entre dans mon bras et l'injection s'infiltre enfin dans mes veines. Je ferme les yeux, profitant des effets d'une montée qui m'avait manquée au cours des dernières heures. Après tout, je suis tellement bon à rien que je ne peux faire que ça. Profiter d'être détruit.
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Deadly Addiction - th.yg
FanfictionIls se détestent, mais ils baisent. Ils n'en veulent pas plus, tant que c'est un secret. Une espèce de jeu tordu et érotique se met en place entre eux, dont les règles sont soigneusement notées dans un contrat signé de leur main. Une dépendance s'i...